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17/05 2019
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SOS MÉDECINS NE VEUT PAS ÊTRE OUBLIÉ DANS LA MISE EN OEUVRE DE "MA SANTÉ 2022"

PARIS, 17 mai 2019 (APMnews) - Le président et le secrétaire général de SOS Médecins France, Pierre-Henry Juan et Serge Smadja, ont mis en avant jeudi, lors d'un point presse, le rôle que peut jouer leur organisation dans la mise en oeuvre de la stratégie "Ma santé 2022".

"Nous sommes là pour réaffirmer que SOS Médecins a toute sa place dans le système de santé et le plan 'Ma Santé 2022'", présenté en septembre 2018 par la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a expliqué le Dr Juan.

Le président et le secrétaire général de la fédération ont présenté à cette occasion les différents axes d'amélioration qu'ils souhaiteraient apporter, à l'approche de l'examen du projet de loi au Sénat début juin (cf dépêche du 15/05/2019 à 15:34).

En premier lieu, ils ont plaidé en faveur d'une harmonisation de la reconnaissance des terrains de stage en médecine générale, afin de permettre à SOS Médecins d'accueillir davantage d'internes.

"Pour lutter contre les déserts médicaux, il faut former [des internes], et pour les former il faut leur proposer des terrains de stage", a expliqué le Dr Smadja. "Par endroits, nous avons des blocages de la part de certains départements de médecine générale qui refusent de débloquer des terrains de stage à SOS Médecins."

Ce sont près "d'un tiers des départements de médecine générale" qui refuseraient de reconnaître SOS Médecins comme un terrain de stage, selon le secrétaire général.

Le Dr Juan a ajouté que des demandes portées par des membres de SOS Médecins pouvaient être alternativement refusées ou acceptées dans le ressort d'une même agence régionale de santé (ARS).

"Les structures SOS [Médecins] permettent d'apporter des solutions là où il n'y a pas d'autre solution", a-t-il également souligné.

SOS Médecins cherche une façon de s'intégrer aux CPTS

Si la fédération de médecins libéraux créée en 1966 compte aujourd'hui 63 associations couvrant "près de 60% de la population" et "85% des grandes villes", le Dr Juan a attiré l'attention sur la "centaine" de points de consultations qu'elle avait ouvert, notamment "en zone semi-rurale et rurale", pour améliorer l'accès aux soins.

La fédération s'interroge cependant sur la place qu'elle pourra occuper dans les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), dont bassin populationnel prévu se situe "autour de 150.000 habitants" quand certaines associations SOS Médecins situées dans les grandes métropoles ont des bassins de populations bien plus importants.

"Aujourd'hui, s'il y a d'autres systèmes qui se mettent en place, on ne considère pas ça comme de la concurrence, mais comme de la complémentarité", a assuré le Dr Smadja en évoquant les centres de soins non programmés ou les maisons médicales de garde, faisant remarquer au passage que les points de consultations de SOS Médecins ne percevaient de crédits pour la permanence des soins ambulatoires (PDSA).

"Nous sommes prêts à relever le défi, à apporter nos compétences, à travailler sur ce projet et à travailler en réseau, mais attention à ne pas développer ces structures au détriment d'un système qui fonctionne assez bien sur la permanence des soins", a prévenu le Dr Juan.

Il a souligné que l'activité de SOS Médecins aux horaires d'ouverture de cabinet avait "augmenté de 38% sur les dix dernières années".

Dans les Ehpad, 40.000 consultations en 2018

Les deux dirigeants de la fédération ont également fait valoir le rôle que pouvait jouer SOS Médecins dans le développement des soins et du maintien à domicile, concernant notamment les personnes âgées.

SOS Médecins a ainsi réalisé près de 175.000 consultations auprès de patients âgés de plus de 75 ans en 2018, dont 40.000 dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

"Qui mieux que SOS Médecins peut prétendre connaître et porter des avis pertinents sur le virage ambulatoire et le maintien à domicile?" a lancé le président de la fédération.

Les Drs Juan et Smadja ont aussi fait état des efforts entrepris pour développer la téléconsultation, alors que SOS Médecins est "en train de finaliser un dispositif de vidéotransmission".

La fédération a cependant regretté que l'encadrement des téléconsultations par la convention médicale ne soit pas adapté à l'activité de SOS Médecins. "On souffre d'un manque de souplesse vis-à-vis des médecins traitants sur les cotations des actes", a ajouté Pierre-Henry Juan.

"Ce n'est pas quelques pièces que nous revendiquons, mais un traitement équitable et une forme de justice", a-t-il résumé.

gl/nc/APMnews

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SOS MÉDECINS NE VEUT PAS ÊTRE OUBLIÉ DANS LA MISE EN OEUVRE DE "MA SANTÉ 2022"

PARIS, 17 mai 2019 (APMnews) - Le président et le secrétaire général de SOS Médecins France, Pierre-Henry Juan et Serge Smadja, ont mis en avant jeudi, lors d'un point presse, le rôle que peut jouer leur organisation dans la mise en oeuvre de la stratégie "Ma santé 2022".

"Nous sommes là pour réaffirmer que SOS Médecins a toute sa place dans le système de santé et le plan 'Ma Santé 2022'", présenté en septembre 2018 par la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a expliqué le Dr Juan.

Le président et le secrétaire général de la fédération ont présenté à cette occasion les différents axes d'amélioration qu'ils souhaiteraient apporter, à l'approche de l'examen du projet de loi au Sénat début juin (cf dépêche du 15/05/2019 à 15:34).

En premier lieu, ils ont plaidé en faveur d'une harmonisation de la reconnaissance des terrains de stage en médecine générale, afin de permettre à SOS Médecins d'accueillir davantage d'internes.

"Pour lutter contre les déserts médicaux, il faut former [des internes], et pour les former il faut leur proposer des terrains de stage", a expliqué le Dr Smadja. "Par endroits, nous avons des blocages de la part de certains départements de médecine générale qui refusent de débloquer des terrains de stage à SOS Médecins."

Ce sont près "d'un tiers des départements de médecine générale" qui refuseraient de reconnaître SOS Médecins comme un terrain de stage, selon le secrétaire général.

Le Dr Juan a ajouté que des demandes portées par des membres de SOS Médecins pouvaient être alternativement refusées ou acceptées dans le ressort d'une même agence régionale de santé (ARS).

"Les structures SOS [Médecins] permettent d'apporter des solutions là où il n'y a pas d'autre solution", a-t-il également souligné.

SOS Médecins cherche une façon de s'intégrer aux CPTS

Si la fédération de médecins libéraux créée en 1966 compte aujourd'hui 63 associations couvrant "près de 60% de la population" et "85% des grandes villes", le Dr Juan a attiré l'attention sur la "centaine" de points de consultations qu'elle avait ouvert, notamment "en zone semi-rurale et rurale", pour améliorer l'accès aux soins.

La fédération s'interroge cependant sur la place qu'elle pourra occuper dans les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), dont bassin populationnel prévu se situe "autour de 150.000 habitants" quand certaines associations SOS Médecins situées dans les grandes métropoles ont des bassins de populations bien plus importants.

"Aujourd'hui, s'il y a d'autres systèmes qui se mettent en place, on ne considère pas ça comme de la concurrence, mais comme de la complémentarité", a assuré le Dr Smadja en évoquant les centres de soins non programmés ou les maisons médicales de garde, faisant remarquer au passage que les points de consultations de SOS Médecins ne percevaient de crédits pour la permanence des soins ambulatoires (PDSA).

"Nous sommes prêts à relever le défi, à apporter nos compétences, à travailler sur ce projet et à travailler en réseau, mais attention à ne pas développer ces structures au détriment d'un système qui fonctionne assez bien sur la permanence des soins", a prévenu le Dr Juan.

Il a souligné que l'activité de SOS Médecins aux horaires d'ouverture de cabinet avait "augmenté de 38% sur les dix dernières années".

Dans les Ehpad, 40.000 consultations en 2018

Les deux dirigeants de la fédération ont également fait valoir le rôle que pouvait jouer SOS Médecins dans le développement des soins et du maintien à domicile, concernant notamment les personnes âgées.

SOS Médecins a ainsi réalisé près de 175.000 consultations auprès de patients âgés de plus de 75 ans en 2018, dont 40.000 dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

"Qui mieux que SOS Médecins peut prétendre connaître et porter des avis pertinents sur le virage ambulatoire et le maintien à domicile?" a lancé le président de la fédération.

Les Drs Juan et Smadja ont aussi fait état des efforts entrepris pour développer la téléconsultation, alors que SOS Médecins est "en train de finaliser un dispositif de vidéotransmission".

La fédération a cependant regretté que l'encadrement des téléconsultations par la convention médicale ne soit pas adapté à l'activité de SOS Médecins. "On souffre d'un manque de souplesse vis-à-vis des médecins traitants sur les cotations des actes", a ajouté Pierre-Henry Juan.

"Ce n'est pas quelques pièces que nous revendiquons, mais un traitement équitable et une forme de justice", a-t-il résumé.

gl/nc/APMnews

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