Actualités de l'Urgence - APM

STRASBOURG: LA CLINIQUE RHÉNA LANCE SON ACTIVITÉ DE CARDIOLOGIE ET RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE
"Après 22 mois de chantier, l'ICS [Institut cardiovasculaire de Strasbourg] ouvre ses portes sur le campus de Rhéna", a annoncé l'établissement privé strasbourgeois dans un communiqué diffusé lundi.
Cette décision fait suite à plus d'un an de conflit entre la clinique de l'Orangerie (Elsan) et la clinique Rhéna, issue des anciennes cliniques Adassa, Sainte-Odile et Diaconat. Ce contentieux avait été déclenché fin 2017 par l'annonce du départ du groupement d'explorations radiologiques et cardiovasculaires (Gerc) de l'Orangerie vers Rhéna.
Le groupe Elsan avait notamment multiplié les recours pour empêcher le départ du groupe de cardiologues qui exerçaient dans sa clinique strasbourgeoise (cf dépêche du 20/12/2017 à 10:20).
En novembre 2018, les deux établissements avaient finalement annoncé l'ouverture de discussions sur un projet médical commun (cf dépêche du 16/11/2018 à 18:07).
"Ça n'a pas tenu", a regretté Christophe Lannongue, le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, joint mardi par APMnews.
"À partir du printemps on est revenu à la case départ avec deux cliniques qui n'arrivaient pas à trouver un compromis", a poursuivi le directeur de l'agence, "on est arrivé au mois de juillet où on leur a demandé de travailler sur les conditions de transfert du personnel, avec un minimum d'accord sur ce sujet, le déménagement, et les parcours de soins des patients".
Sous l'égide d'un médiateur désigné par la ville de Strasbourg, les cliniques de l'Orangerie et Rhéna sont finalement parvenues à un accord a minima dans les derniers jours de septembre.
"Dans ces conditions on a considéré qu'il fallait siffler la fin du match parce que depuis le printemps on savait qu'il n'y aurait pas de coopération renforcée entre Rhéna et l'Orangerie", a expliqué Christophe Lannelongue.
"Notre objectif était de rouvrir la cardiologie le plus vite possible, parce que c'est aussi un problème économique pour Rhéna, qui a commencé à rembourser les emprunts liés à la construction du bâtiment de cardiologie, et puis le bâtiment avait été livré en juillet, on ne pouvait pas décaler son occupation de plus de quelques semaines, ça aurait été choquant qu'il reste inoccupé."
De nouvelles autorisations pour la clinique de l'Orangerie
Si la clinique de l'Orangerie a dû se résigner au départ du groupe de cardiologues, elle a obtenu à titre compensatoire de nouvelles autorisations d'activité en psychiatrie adulte, en cancérologie urologique, et une autorisation d'installation d'équipement lourd pour un TEP-scan.
"Pour accueillir les cardiologues, la clinique Rhéna s'est engagée à procéder au recrutement d'une soixantaine de postes, dont déjà une vingtaine de salariés de la clinique de l'Orangerie", a indiqué de son côté Sylvain Derouet, le directeur de la clinique Rhéna, contacté mardi par APMnews.
"Dans la continuité des engagements que nous avions pris avec l'ARS, on a réservé une préférence d'embauche aux salariés [de la clinique l'Orangerie] qui voulaient suivre les cardiologues, mais on a également aménagé des éléments de rémunération adaptés qui tenaient compte des écarts de statut qui pouvaient exister", a-t-il ajouté. "Ça a permis de s'inscrire dans une certaine continuité de l'activité du Gerc, pour [les salariés] comme pour les médecins".
"Cette arrivée vient compléter de façon extrêmement utile notre offre de soins, pour la maternité, la cardiologie et l'obstétrique", s'est félicité le directeur de Rhéna, "ça sécurise l'offre en maternité, en cardiologie, en chirurgie, en médecine et aux urgences".
"Le Gerc représente la moitié de l'activité de cardio-interventionnelle du territoire [...] et va démarrer son activité dans des conditions très attractives avec par exemple une Usic [unité de soins intensifs en cardiologie] de 12 lits, un service d'hébergement de médecine cardiologique de 30 lits, mais également un secteur ambulatoire de huit cocons dédié à la cardiologie et à la radiologie interventionnelles".
"Je ne connais pas d'endroit équivalent, le juridique ça n'a plus d'importance, il faut se tourner vers l'avenir, et on a un outil exceptionnel, tant d'un point de vue technique qu'architectural, qui va nous permettre de rendre un service de très-très haut niveau aux patients", a abondé le Dr Eric Quiring, le porte-parole du Gerc, contacté mardi par APMnews.
Un plateau technique équipé par Philips
"On a obtenu un partenariat intéressant avec Philips, puisque notre parc est entièrement Philips, on a une salle de chaque type faite par Philips, une salle Azurion 3*, une salle de coronarographie Allura Xper* avec ClarityIQ* [...], une salle FlexMove* et une salle proto-typaire avec un arceau FlexArm*", a-t-il énuméré en soutenant que cette dernière était la troisième du genre dans le monde après celles de Miami et Munich.
La cardiologue a souligné que les deux dernières salles étaient aux normes ISO 5 pour la qualité de l'air, ce qui représentait une première mondiale pour l'arceau FlexArm*: "On a construit autour de cet arceau une salle avec un caisson permettant à Philips d'atteindre une norme ISO 5".
"On n'a pas mis des salles dans un bâtiment, on a mis un bâtiment autour des salles", a-t-il résumé alors que les premiers patients de l'Institut cardiovasculaire de Strasbourg sont accueillis depuis lundi.
Avec l'ouverture de l'ICS, la clinique Rhéna espère accueillir chaque année près de 40.000 patients, dont 980 patients en rythmologie, 120 enfants en cardiologie pédiatrique, 2.800 coronarographies et angioplasties coronaires, 3.300 patients en radiologie interventionnelle vasculaire et oncologique, 800 urgences cardiologiques et vasculaires, 7.000 consultations de cardiologie et chirurgie vasculaire et 25.000 explorations fonctionnelles.
La clinique Rhéna en chiffres (2018)
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gl/ab/APMnews
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STRASBOURG: LA CLINIQUE RHÉNA LANCE SON ACTIVITÉ DE CARDIOLOGIE ET RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE
"Après 22 mois de chantier, l'ICS [Institut cardiovasculaire de Strasbourg] ouvre ses portes sur le campus de Rhéna", a annoncé l'établissement privé strasbourgeois dans un communiqué diffusé lundi.
Cette décision fait suite à plus d'un an de conflit entre la clinique de l'Orangerie (Elsan) et la clinique Rhéna, issue des anciennes cliniques Adassa, Sainte-Odile et Diaconat. Ce contentieux avait été déclenché fin 2017 par l'annonce du départ du groupement d'explorations radiologiques et cardiovasculaires (Gerc) de l'Orangerie vers Rhéna.
Le groupe Elsan avait notamment multiplié les recours pour empêcher le départ du groupe de cardiologues qui exerçaient dans sa clinique strasbourgeoise (cf dépêche du 20/12/2017 à 10:20).
En novembre 2018, les deux établissements avaient finalement annoncé l'ouverture de discussions sur un projet médical commun (cf dépêche du 16/11/2018 à 18:07).
"Ça n'a pas tenu", a regretté Christophe Lannongue, le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, joint mardi par APMnews.
"À partir du printemps on est revenu à la case départ avec deux cliniques qui n'arrivaient pas à trouver un compromis", a poursuivi le directeur de l'agence, "on est arrivé au mois de juillet où on leur a demandé de travailler sur les conditions de transfert du personnel, avec un minimum d'accord sur ce sujet, le déménagement, et les parcours de soins des patients".
Sous l'égide d'un médiateur désigné par la ville de Strasbourg, les cliniques de l'Orangerie et Rhéna sont finalement parvenues à un accord a minima dans les derniers jours de septembre.
"Dans ces conditions on a considéré qu'il fallait siffler la fin du match parce que depuis le printemps on savait qu'il n'y aurait pas de coopération renforcée entre Rhéna et l'Orangerie", a expliqué Christophe Lannelongue.
"Notre objectif était de rouvrir la cardiologie le plus vite possible, parce que c'est aussi un problème économique pour Rhéna, qui a commencé à rembourser les emprunts liés à la construction du bâtiment de cardiologie, et puis le bâtiment avait été livré en juillet, on ne pouvait pas décaler son occupation de plus de quelques semaines, ça aurait été choquant qu'il reste inoccupé."
De nouvelles autorisations pour la clinique de l'Orangerie
Si la clinique de l'Orangerie a dû se résigner au départ du groupe de cardiologues, elle a obtenu à titre compensatoire de nouvelles autorisations d'activité en psychiatrie adulte, en cancérologie urologique, et une autorisation d'installation d'équipement lourd pour un TEP-scan.
"Pour accueillir les cardiologues, la clinique Rhéna s'est engagée à procéder au recrutement d'une soixantaine de postes, dont déjà une vingtaine de salariés de la clinique de l'Orangerie", a indiqué de son côté Sylvain Derouet, le directeur de la clinique Rhéna, contacté mardi par APMnews.
"Dans la continuité des engagements que nous avions pris avec l'ARS, on a réservé une préférence d'embauche aux salariés [de la clinique l'Orangerie] qui voulaient suivre les cardiologues, mais on a également aménagé des éléments de rémunération adaptés qui tenaient compte des écarts de statut qui pouvaient exister", a-t-il ajouté. "Ça a permis de s'inscrire dans une certaine continuité de l'activité du Gerc, pour [les salariés] comme pour les médecins".
"Cette arrivée vient compléter de façon extrêmement utile notre offre de soins, pour la maternité, la cardiologie et l'obstétrique", s'est félicité le directeur de Rhéna, "ça sécurise l'offre en maternité, en cardiologie, en chirurgie, en médecine et aux urgences".
"Le Gerc représente la moitié de l'activité de cardio-interventionnelle du territoire [...] et va démarrer son activité dans des conditions très attractives avec par exemple une Usic [unité de soins intensifs en cardiologie] de 12 lits, un service d'hébergement de médecine cardiologique de 30 lits, mais également un secteur ambulatoire de huit cocons dédié à la cardiologie et à la radiologie interventionnelles".
"Je ne connais pas d'endroit équivalent, le juridique ça n'a plus d'importance, il faut se tourner vers l'avenir, et on a un outil exceptionnel, tant d'un point de vue technique qu'architectural, qui va nous permettre de rendre un service de très-très haut niveau aux patients", a abondé le Dr Eric Quiring, le porte-parole du Gerc, contacté mardi par APMnews.
Un plateau technique équipé par Philips
"On a obtenu un partenariat intéressant avec Philips, puisque notre parc est entièrement Philips, on a une salle de chaque type faite par Philips, une salle Azurion 3*, une salle de coronarographie Allura Xper* avec ClarityIQ* [...], une salle FlexMove* et une salle proto-typaire avec un arceau FlexArm*", a-t-il énuméré en soutenant que cette dernière était la troisième du genre dans le monde après celles de Miami et Munich.
La cardiologue a souligné que les deux dernières salles étaient aux normes ISO 5 pour la qualité de l'air, ce qui représentait une première mondiale pour l'arceau FlexArm*: "On a construit autour de cet arceau une salle avec un caisson permettant à Philips d'atteindre une norme ISO 5".
"On n'a pas mis des salles dans un bâtiment, on a mis un bâtiment autour des salles", a-t-il résumé alors que les premiers patients de l'Institut cardiovasculaire de Strasbourg sont accueillis depuis lundi.
Avec l'ouverture de l'ICS, la clinique Rhéna espère accueillir chaque année près de 40.000 patients, dont 980 patients en rythmologie, 120 enfants en cardiologie pédiatrique, 2.800 coronarographies et angioplasties coronaires, 3.300 patients en radiologie interventionnelle vasculaire et oncologique, 800 urgences cardiologiques et vasculaires, 7.000 consultations de cardiologie et chirurgie vasculaire et 25.000 explorations fonctionnelles.
La clinique Rhéna en chiffres (2018)
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gl/ab/APMnews