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SUIVI DU COVID DANS LES EAUX USÉES: LE PROJET OBÉPINE REÇOIT 3 M€ DU MINISTÈRE DE LA RECHERCHE ET ÉTEND SON RÉSEAU
Le projet Obépine pour "Observatoire épidémiologique dans les eaux usées", initialement porté par Eau de Paris en collaboration avec Sorbonne Université, le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap) et l'Institut de recherche biomédicale des armées (Irba) a recherché entre le 5 mars (avant le confinement) et le 23 avril la présence du génome viral du Covid-19 dans les eaux usées de 30 stations d'épuration d'Ile-de-France (cf dépêche TecHopital).
Le projet a désormais pour objectif d'étendre le suivi en temps réel aux eaux usées de tout le territoire "afin de détecter et d'alerter rapidement sur un potentiel regain de l'épidémie". L'approche a reçu un avis favorable du Comité analyse recherche et expertise (Care) et a été soutenue financièrement à hauteur de 500.000 euros par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation pour approfondir les travaux les plus fondamentaux.
"Les premiers résultats obtenus par Obépine, sur une trentaine de stations d'épuration, ont montré que la charge virale est détectable dans les eaux d'épuration avec une haute sensibilité. Cette quantification s'est révélée, pour le cas particulier de l'agglomération parisienne, précoce et proportionnée à l'afflux de malades dans les hôpitaux lors du premier pic épidémique", a constaté le ministère de la recherche dans un communiqué publié le 3 juillet.
Ce dernier a donc décidé d'étendre le réseau à 150 stations d'épurations réparties sur toute la France, en souhaitant que "ce concept développé par Obépine puisse être vérifié à plus grande échelle par un démonstrateur opérationnel dès l'automne. L'ambition est d'arriver à un maillage territorial s'appuyant sur un réseau de 150 stations d'épuration", précise-t-il.
"Le choix judicieux des lieux de prélèvement des eaux usées, combiné à une connaissance fine des populations concernées, permet d'envisager un maillage territorial, un véritable réseau "sentinelle", qui viendrait compléter les mesures sanitaires déjà mises en place par le gouvernement", complète-t-il.
Un financement "d'un maximum de 3 millions d'euros accompagnera le déploiement de ce démonstrateur".
A l'issue de ce projet, un rapport complet sur les performances, les améliorations à apporter et sur les difficultés opérationnelles rencontrées est attendu.
"Ces éléments permettront d'apprécier l'opportunité et les conditions de la mise en place d'un réseau pérenne d'alerte et de surveillance dans un contexte où les avis scientifiques s'accordent sur l'éventualité d'une résurgence de la pandémie de Covid-19 dès cette année, et sur la possibilité de vagues saisonnières" (cf dépêche dépêche du 08/07/2020 à 13:59).
Enfin, "cette approche pourrait également être adoptée pour le suivi d'autres pathologies infectieuses", fait remarquer le ministère.
gdl/nc/APMnews
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SUIVI DU COVID DANS LES EAUX USÉES: LE PROJET OBÉPINE REÇOIT 3 M€ DU MINISTÈRE DE LA RECHERCHE ET ÉTEND SON RÉSEAU
Le projet Obépine pour "Observatoire épidémiologique dans les eaux usées", initialement porté par Eau de Paris en collaboration avec Sorbonne Université, le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap) et l'Institut de recherche biomédicale des armées (Irba) a recherché entre le 5 mars (avant le confinement) et le 23 avril la présence du génome viral du Covid-19 dans les eaux usées de 30 stations d'épuration d'Ile-de-France (cf dépêche TecHopital).
Le projet a désormais pour objectif d'étendre le suivi en temps réel aux eaux usées de tout le territoire "afin de détecter et d'alerter rapidement sur un potentiel regain de l'épidémie". L'approche a reçu un avis favorable du Comité analyse recherche et expertise (Care) et a été soutenue financièrement à hauteur de 500.000 euros par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation pour approfondir les travaux les plus fondamentaux.
"Les premiers résultats obtenus par Obépine, sur une trentaine de stations d'épuration, ont montré que la charge virale est détectable dans les eaux d'épuration avec une haute sensibilité. Cette quantification s'est révélée, pour le cas particulier de l'agglomération parisienne, précoce et proportionnée à l'afflux de malades dans les hôpitaux lors du premier pic épidémique", a constaté le ministère de la recherche dans un communiqué publié le 3 juillet.
Ce dernier a donc décidé d'étendre le réseau à 150 stations d'épurations réparties sur toute la France, en souhaitant que "ce concept développé par Obépine puisse être vérifié à plus grande échelle par un démonstrateur opérationnel dès l'automne. L'ambition est d'arriver à un maillage territorial s'appuyant sur un réseau de 150 stations d'épuration", précise-t-il.
"Le choix judicieux des lieux de prélèvement des eaux usées, combiné à une connaissance fine des populations concernées, permet d'envisager un maillage territorial, un véritable réseau "sentinelle", qui viendrait compléter les mesures sanitaires déjà mises en place par le gouvernement", complète-t-il.
Un financement "d'un maximum de 3 millions d'euros accompagnera le déploiement de ce démonstrateur".
A l'issue de ce projet, un rapport complet sur les performances, les améliorations à apporter et sur les difficultés opérationnelles rencontrées est attendu.
"Ces éléments permettront d'apprécier l'opportunité et les conditions de la mise en place d'un réseau pérenne d'alerte et de surveillance dans un contexte où les avis scientifiques s'accordent sur l'éventualité d'une résurgence de la pandémie de Covid-19 dès cette année, et sur la possibilité de vagues saisonnières" (cf dépêche dépêche du 08/07/2020 à 13:59).
Enfin, "cette approche pourrait également être adoptée pour le suivi d'autres pathologies infectieuses", fait remarquer le ministère.
gdl/nc/APMnews