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23/10 2025
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SYNDROME RADIOLOGIQUE ISOLÉ: MOINS D'ÉVÉNEMENTS DÉMYÉLINISANTS MAIS PLUS D'EFFETS INDÉSIRABLES AVEC LES TRAITEMENTS DE FOND DE LA SEP

AMSTERDAM, 23 octobre 2025 (APMnews) - Chez les personnes présentant un syndrome radiologique isolé, les traitements de fond indiqués dans la sclérose en plaques (SEP) réduisent le risque de développer des événements démyélinisants mais augmentent celui d'effets indésirables, selon une méta-analyse nord-américaine publiée dans la Revue neurologique.

Décrit pour la première fois formellement en 2009, le syndrome radiologique isolé (SRI) est une condition distincte dans le spectre des maladies démyélinisantes du système nerveux central comme la SEP. Le SRI est caractérisé à l'IRM cérébrale par des lésions similaires à celles de la SEP sans ses symptômes cliniques mais plus de la moitié des personnes avec un SRI évoluent vers une SEP dans un délai de 10 ans, rappellent David Ripsman de l'université de Colombie-Britannique à Vancouver et ses collègues.

Le recours aux traitements de fond utilisés dans la SEP pour le SRI fait l'objet de débats, en raison de l'incertitude sur leur efficacité et leur profil de sécurité. Si des facteurs de risque d'évolution d'un SRI vers une SEP ont été identifiés, il n'existe pas d'outil prédictif validé.

Pour faire le point, les chercheurs ont mené une revue systématique de la littérature puis une méta-analyse de 20 études, dont deux essais cliniques randomisés contrôlés, 12 cohortes observationnelles et six rapports de cas, impliquant un total de 1.401 personnes avec un SRI dont 21% ont reçu au moins un traitement de fond de la SEP.

Les deux essais cliniques ont évalué le tériflunomide et le diméthylfumarate, qui figuraient également dans les études observationnelles avec les différents interférons bêta, le glatiramère, le fingolimod, le natalizumab, l'ocrélizumab (Ocrevus*, Roche), le rituximab, le mycophénolate mofétil, le tacrolimus, le méthotrexate, l'azathioprine et la mitoxantrone. La plupart des rapports de cas impliquaient l'interféron bêta-1a.

Les durées de suivi étaient de deux ans pour les deux essais cliniques, avec une option jusqu'à presque trois ans pour l'un, et de 2,5 à 5,9 ans en médiane pour sept cohortes et de 2 à 10 ans en moyenne pour quatre autres, tandis que la durée n'était pas précisée pour les sept restantes. Les rapports de cas ont suivi des patients jusqu'à 18 ans.

Globalement, l'analyse des données issues des essais cliniques et des études observationnelles montre que les traitements de fond chez les personnes avec un SRI sont associés à un risque significativement réduit (de 62%) d'événement démyélinisant clinique, avec un niveau élevé de certitude.

Concernant les données de sécurité, il apparaît un taux d'événements indésirables significativement plus élevé chez les patients traités par traitement de fond par rapport à un placebo, ce taux étant augmenté de 44%, avec un degré modéré de certitude. Il s'agissait principalement de troubles du système nerveux mais aussi, en particulier, de trois cas de cancer, un sous tériflunomide et deux sous diméthylfumarate.

Seuls une étude de cohorte et deux rapports de cas ont rapporté des données de sécurité et tolérabilité.

Le risque de biais était faible pour les essais cliniques mais élevé pour les études de cohorte.

Alors que les traitements de fond de la SEP suscitent une attention croissante pour le SRI, les données de la littérature restent limitées et soulignent la rareté de résultats pertinents pour justifier leur utilisation. De nombreuses zones d'ombre demeurent, notamment les effets de ces médicaments sur la fonction cognitive et la qualité de vie des personnes avec un SRI, commentent les auteurs.

D'autres essais cliniques sont nécessaires pour comprendre l'effet des traitements de fond de la SEP dans le SRI, en particulier à long terme, concluent-ils.

(Revue neurologique, publication en ligne du 15 octobre)

ld/lb/APMnews

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AMSTERDAM, 23 octobre 2025 (APMnews) - Chez les personnes présentant un syndrome radiologique isolé, les traitements de fond indiqués dans la sclérose en plaques (SEP) réduisent le risque de développer des événements démyélinisants mais augmentent celui d'effets indésirables, selon une méta-analyse nord-américaine publiée dans la Revue neurologique.

Décrit pour la première fois formellement en 2009, le syndrome radiologique isolé (SRI) est une condition distincte dans le spectre des maladies démyélinisantes du système nerveux central comme la SEP. Le SRI est caractérisé à l'IRM cérébrale par des lésions similaires à celles de la SEP sans ses symptômes cliniques mais plus de la moitié des personnes avec un SRI évoluent vers une SEP dans un délai de 10 ans, rappellent David Ripsman de l'université de Colombie-Britannique à Vancouver et ses collègues.

Le recours aux traitements de fond utilisés dans la SEP pour le SRI fait l'objet de débats, en raison de l'incertitude sur leur efficacité et leur profil de sécurité. Si des facteurs de risque d'évolution d'un SRI vers une SEP ont été identifiés, il n'existe pas d'outil prédictif validé.

Pour faire le point, les chercheurs ont mené une revue systématique de la littérature puis une méta-analyse de 20 études, dont deux essais cliniques randomisés contrôlés, 12 cohortes observationnelles et six rapports de cas, impliquant un total de 1.401 personnes avec un SRI dont 21% ont reçu au moins un traitement de fond de la SEP.

Les deux essais cliniques ont évalué le tériflunomide et le diméthylfumarate, qui figuraient également dans les études observationnelles avec les différents interférons bêta, le glatiramère, le fingolimod, le natalizumab, l'ocrélizumab (Ocrevus*, Roche), le rituximab, le mycophénolate mofétil, le tacrolimus, le méthotrexate, l'azathioprine et la mitoxantrone. La plupart des rapports de cas impliquaient l'interféron bêta-1a.

Les durées de suivi étaient de deux ans pour les deux essais cliniques, avec une option jusqu'à presque trois ans pour l'un, et de 2,5 à 5,9 ans en médiane pour sept cohortes et de 2 à 10 ans en moyenne pour quatre autres, tandis que la durée n'était pas précisée pour les sept restantes. Les rapports de cas ont suivi des patients jusqu'à 18 ans.

Globalement, l'analyse des données issues des essais cliniques et des études observationnelles montre que les traitements de fond chez les personnes avec un SRI sont associés à un risque significativement réduit (de 62%) d'événement démyélinisant clinique, avec un niveau élevé de certitude.

Concernant les données de sécurité, il apparaît un taux d'événements indésirables significativement plus élevé chez les patients traités par traitement de fond par rapport à un placebo, ce taux étant augmenté de 44%, avec un degré modéré de certitude. Il s'agissait principalement de troubles du système nerveux mais aussi, en particulier, de trois cas de cancer, un sous tériflunomide et deux sous diméthylfumarate.

Seuls une étude de cohorte et deux rapports de cas ont rapporté des données de sécurité et tolérabilité.

Le risque de biais était faible pour les essais cliniques mais élevé pour les études de cohorte.

Alors que les traitements de fond de la SEP suscitent une attention croissante pour le SRI, les données de la littérature restent limitées et soulignent la rareté de résultats pertinents pour justifier leur utilisation. De nombreuses zones d'ombre demeurent, notamment les effets de ces médicaments sur la fonction cognitive et la qualité de vie des personnes avec un SRI, commentent les auteurs.

D'autres essais cliniques sont nécessaires pour comprendre l'effet des traitements de fond de la SEP dans le SRI, en particulier à long terme, concluent-ils.

(Revue neurologique, publication en ligne du 15 octobre)

ld/lb/APMnews

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