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24/05 2022
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TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS RÉÉLU À LA TÊTE DE L'OMS

GENEVE, 24 mai 2022 (APMnews) - Tedros Adhanom Ghebreyesus a été réélu mardi directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), pour un second mandat de cinq ans, et a mis en avant plusieurs priorités pour son nouveau mandat, dont le financement de l'instance.

Sa réélection a eu lieu lors de la 75e Assemblée mondiale de la santé. Il était seul candidat à l'élection.

Cette assemblée est organisée chaque année en Suisse. Elle réunit des délégations des 194 Etats membres de l'OMS. Pendant une semaine, cette année du dimanche 22 au samedi 28 mai, les Etats membres décident de la politique de l'OMS pour les années à venir, puis examinent et approuvent le projet de budget. C'est également à cette occasion qu'ils désignent, tous les cinq ans, le directeur général de l'instance.

Elu pour la première fois en 2017 (cf dépêche du 24/05/2017 à 09:24), succédant à la Chinoise Margaret Chan, cet ancien ministre de la santé puis des affaires étrangères de l'Ethiopie était le premier Africain à diriger l'agence sanitaire onusienne.

Durant son premier mandat, l'OMS a dû faire face notamment à la pandémie de Covid-19.

Dans un discours prononcé lundi pour l'ouverture de la 75e assemblée mondiale de la santé, le directeur général avait exposé ses cinq grandes priorités pour les cinq prochaines années, à savoir:

  • Promouvoir la santé, "en s'attaquant aux causes profondes des maladies et en créant les conditions d'une bonne santé et du bien-être"
  • Fournir des services de santé "en réorientant les systèmes vers les soins primaires"
  • Protéger la santé "en renforçant l'organisation mondiale pour la préparation, la réponse et la résilience aux urgences sanitaires"
  • Propulser le progrès "en exploitant la science, la recherche, l'innovation, les données et les technologies numériques"
  • Améliorer les performances de l'OMS.

Dans cette dernière priorité, la réforme du financement de l'organisation est centrale. "La pandémie a démontré pourquoi le monde a besoin de l'OMS, mais aussi pourquoi le monde a besoin d'une OMS plus forte, plus autonome et financée de manière durable", a-t-il expliqué.

Actuellement, le budget de l'OMS provient de deux sources principales. Il s'agit d'une part, des contributions "fixées" des Etats membres: ce sont les cotisations que les pays versent annuellement afin d'être membres de l'organisation. Elles sont "calculées en pourcentage du produit intérieur brut [PIB] de chaque pays" et les "Etats membres les approuvent tous les deux ans à l'Assemblée mondiale de la santé", peut-on lire sur le site de l'OMS.

D'autre part, des contributions dites "volontaires" émanent "en grande partie d'Etats membres" ainsi que "d'autres organisations des Nations unies", mais aussi de "fondations philanthropiques" et du "secteur privé".

Le budget-programme approuvé pour 2020-2021 était de 5,4 milliards d'euros, dont seulement environ 20% étaient financés par les contributions obligatoires des Etats membres et plus des trois quarts, par les contributions volontaires.

Le budget-programme 2022-2023 s'établit à 5,6 milliards d'euros, avec moins de 20% issus des contributions fixées (soit moins d'un milliard d'euros).

Un budget d'avenir avec 50% de contributions provenant des Etats membres

Parmi les inconvénients de ce circuit de financement, les contributions volontaires sont souvent consacrées à des thématiques santé ciblées, orientant ainsi une partie de la politique de l'organisation. "Elles sont strictement réservées à des programmes ou à des zones géographiques spécifiques et doivent être utilisées dans un délai déterminé", peut-on lire sur le site de l'OMS. Ces contributions fléchées représentent "88% de l'ensemble des contributions volontaires".

C'est pourquoi, l'organisation souhaite une réforme de son financement dans le but d'insuffler un peu de souplesse dans les modalités.

Un groupe de travail sur le financement durable a été mis sur pied. Dans son discours, Tedros Adhanom Ghebreyesus a salué le travail de ce groupe et surtout "sa recommandation d'augmenter les contributions fixées à 50% du budget de base au cours de la prochaine décennie". Les Etats membres examineront cette proposition cette semaine lors de l'Assemblée mondiale de la santé.

Les ministres de la santé du G7, réunis en Allemagne le vendredi 20 mai, s'étaient déjà engagés à augmenter de 50% leurs contributions obligatoires d'ici 2030-2031 afin de renforcer le rôle de l'OMS dans la gestion des pandémies (cf dépêche du 20/05/2022 à 15:54).

sm/fb/ab/APMnews

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TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS RÉÉLU À LA TÊTE DE L'OMS

GENEVE, 24 mai 2022 (APMnews) - Tedros Adhanom Ghebreyesus a été réélu mardi directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), pour un second mandat de cinq ans, et a mis en avant plusieurs priorités pour son nouveau mandat, dont le financement de l'instance.

Sa réélection a eu lieu lors de la 75e Assemblée mondiale de la santé. Il était seul candidat à l'élection.

Cette assemblée est organisée chaque année en Suisse. Elle réunit des délégations des 194 Etats membres de l'OMS. Pendant une semaine, cette année du dimanche 22 au samedi 28 mai, les Etats membres décident de la politique de l'OMS pour les années à venir, puis examinent et approuvent le projet de budget. C'est également à cette occasion qu'ils désignent, tous les cinq ans, le directeur général de l'instance.

Elu pour la première fois en 2017 (cf dépêche du 24/05/2017 à 09:24), succédant à la Chinoise Margaret Chan, cet ancien ministre de la santé puis des affaires étrangères de l'Ethiopie était le premier Africain à diriger l'agence sanitaire onusienne.

Durant son premier mandat, l'OMS a dû faire face notamment à la pandémie de Covid-19.

Dans un discours prononcé lundi pour l'ouverture de la 75e assemblée mondiale de la santé, le directeur général avait exposé ses cinq grandes priorités pour les cinq prochaines années, à savoir:

  • Promouvoir la santé, "en s'attaquant aux causes profondes des maladies et en créant les conditions d'une bonne santé et du bien-être"
  • Fournir des services de santé "en réorientant les systèmes vers les soins primaires"
  • Protéger la santé "en renforçant l'organisation mondiale pour la préparation, la réponse et la résilience aux urgences sanitaires"
  • Propulser le progrès "en exploitant la science, la recherche, l'innovation, les données et les technologies numériques"
  • Améliorer les performances de l'OMS.

Dans cette dernière priorité, la réforme du financement de l'organisation est centrale. "La pandémie a démontré pourquoi le monde a besoin de l'OMS, mais aussi pourquoi le monde a besoin d'une OMS plus forte, plus autonome et financée de manière durable", a-t-il expliqué.

Actuellement, le budget de l'OMS provient de deux sources principales. Il s'agit d'une part, des contributions "fixées" des Etats membres: ce sont les cotisations que les pays versent annuellement afin d'être membres de l'organisation. Elles sont "calculées en pourcentage du produit intérieur brut [PIB] de chaque pays" et les "Etats membres les approuvent tous les deux ans à l'Assemblée mondiale de la santé", peut-on lire sur le site de l'OMS.

D'autre part, des contributions dites "volontaires" émanent "en grande partie d'Etats membres" ainsi que "d'autres organisations des Nations unies", mais aussi de "fondations philanthropiques" et du "secteur privé".

Le budget-programme approuvé pour 2020-2021 était de 5,4 milliards d'euros, dont seulement environ 20% étaient financés par les contributions obligatoires des Etats membres et plus des trois quarts, par les contributions volontaires.

Le budget-programme 2022-2023 s'établit à 5,6 milliards d'euros, avec moins de 20% issus des contributions fixées (soit moins d'un milliard d'euros).

Un budget d'avenir avec 50% de contributions provenant des Etats membres

Parmi les inconvénients de ce circuit de financement, les contributions volontaires sont souvent consacrées à des thématiques santé ciblées, orientant ainsi une partie de la politique de l'organisation. "Elles sont strictement réservées à des programmes ou à des zones géographiques spécifiques et doivent être utilisées dans un délai déterminé", peut-on lire sur le site de l'OMS. Ces contributions fléchées représentent "88% de l'ensemble des contributions volontaires".

C'est pourquoi, l'organisation souhaite une réforme de son financement dans le but d'insuffler un peu de souplesse dans les modalités.

Un groupe de travail sur le financement durable a été mis sur pied. Dans son discours, Tedros Adhanom Ghebreyesus a salué le travail de ce groupe et surtout "sa recommandation d'augmenter les contributions fixées à 50% du budget de base au cours de la prochaine décennie". Les Etats membres examineront cette proposition cette semaine lors de l'Assemblée mondiale de la santé.

Les ministres de la santé du G7, réunis en Allemagne le vendredi 20 mai, s'étaient déjà engagés à augmenter de 50% leurs contributions obligatoires d'ici 2030-2031 afin de renforcer le rôle de l'OMS dans la gestion des pandémies (cf dépêche du 20/05/2022 à 15:54).

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