Actualités de l'Urgence - APM

05/11 2021
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TENSIONS SUR LA PERMANENCE DES SOINS: LA MOBILISATION DOIT ÊTRE COLLECTIVE (MINISTÈRE)

PARIS, 5 novembre 2021 (APMnews) - Les tensions existant sur l'offre de soins dans certains territoires, en particulier sur la permanence des soins et dans des services d'urgences, ont été au menu d'une rencontre entre Olivier Véran et les représentants du monde hospitalier, jeudi après-midi, a-t-on appris auprès du cabinet du ministre.

Le ministre a rencontré jeudi, pendant environ une heure et demie, les fédérations d'établissements de santé (FHF, FHP, Fehap, Unicancer et Fnehad) ainsi que les conférences de directeurs et les présidents de commission médicale d'établissement (CME) des CHU, de CH et d'établissements spécialisés en psychiatrie.

Elle a été organisée dans une période qui est "compliquée" en raison de la reprise d'épidémies mais aussi parce qu'elle se situe après 20 mois de crise liée au Covid-19, donc avec des professionnels qui sont fatigués, explique l'entourage d'Olivier Véran.

Le diagnostic qui a été partagé de la situation actuelle montre qu'elle est "préoccupante" mais qu'il ne s'agit pas d'une situation "d'alerte globale et généralisée", assure la même source.

Les acteurs réunis ont échangé notamment sur la question du nombre de lits hospitaliers fermés, en contestant une nouvelle fois le taux de 20% donné par le conseil scientifique sur le Covid-19 (cf dépêche du 27/10/2021 à 13:06 et dépêche du 29/10/2021 à 16:28) et en considérant que cet indicateur n'était pas non plus le meilleur pour mesurer les tensions ici ou là.

Le ministère compte toutefois publier les résultats d'une enquête à ce sujet d'ici fin novembre.

Des situations s'avèrent cependant tendues, notamment en Ile-de-France et dans certains services d'urgence, reconnaît le cabinet du ministre.

Lors de la rencontre de jeudi, il a été rappelé que des mesures, prises pendant la crise en matière de gestion des ressources humaines, peuvent toujours être utilisées pour faire face à certaines situations, relate l'entourage d'Olivier Véran qui cite, en exemples, la majoration des heures supplémentaires qui s'applique jusqu'à fin 2021 et l'assouplissement du cumul emploi-retraite.

La baisse des tarifs de rémunération des personnels dans les centres de vaccination, qui entre en vigueur à partir du 8 novembre, va aussi permettre que des soignants puissent aller dans les établissements, estime la même source.

Pour rassurer les professionnels, le ministre a promis aux représentants du secteur hospitalier que les derniers crédits de la campagne budgétaire de 2021 seraient "sécurisés et délégués plus tôt que d'habitude", et ce, afin de permettre aux directeurs d'être "concentrés sur la gestion de l'offre de soins".

Il s'est également engagé sur "l'absence d'économies cachées ou demandées aux établissements".

La question de la permanence des soins (PDS) a été plus spécialement évoquée, celle-ci faisant l'objet d'une "attention forte".

Globalement, les participants à la rencontre ont estimé qu'il était nécessaire que tous les acteurs se mobilisent sur ce sujet, que ce soit ceux qui travaillent au sein des établissements, notamment les médecins ou les internes, l'ensemble des établissements de santé d'un territoire dans le cadre de la PDSES, et les médecins de ville dans le cadre de la permanence des soins ambulatoire (PDSA).

"On va travailler à ce que tout le monde soit mobilisé" et faire en sorte d'actionner "tous les leviers nécessaires pour garantir une offre de soins continue", explique le cabinet d'Olivier Véran. "S'il y a une mobilisation collective sur la PDS, ce sera plus facile que si un service doit résoudre seul ses difficultés".

Services d'urgence: régler les situations une par une

Mais concernant certains services d'urgence, "on a des situations très différentes et il faut qu'on les règle une par une".

Le ministre a eu par exemple un échange avec des parlementaires de Vendée concernant la situation des services d'urgence de ce département, dont plusieurs sont fragilisés.

"Le travail vise à s'assurer que tous les médecins de l'établissement de santé principal, de même que l'offre de soins non programmés soient mobilisés" pour que "les 7 services d'urgence puissent rester ouverts pendant tout l'hiver et qu'il y ait des centres de soins non programmés qui puissent venir assurer une permanence des soins".

Interrogé sur la mobilisation éventuelle de la réserve sanitaire dans certains cas, l'entourage d'Olivier Véran précise qu'elle a été sollicitée dans certaines situations (à Ambert et Laval) mais qu'aucun réserviste (Ambert) ou peu (Laval) n'a répondu à l'appel.

Le déclenchement de plans blancs territoriaux n'est pas exclu mais, à ce stade, aucun ne l'a été, ajoute la même source.

Globalement, il ne peut y avoir "d'action tonitruante" pour résoudre toutes les situations. Seul un "continuum de mesures" peut permettre de répondre aux difficultés, insiste l'entourage d'Olivier Véran.

san/nc/APMnews

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PARIS, 5 novembre 2021 (APMnews) - Les tensions existant sur l'offre de soins dans certains territoires, en particulier sur la permanence des soins et dans des services d'urgences, ont été au menu d'une rencontre entre Olivier Véran et les représentants du monde hospitalier, jeudi après-midi, a-t-on appris auprès du cabinet du ministre.

Le ministre a rencontré jeudi, pendant environ une heure et demie, les fédérations d'établissements de santé (FHF, FHP, Fehap, Unicancer et Fnehad) ainsi que les conférences de directeurs et les présidents de commission médicale d'établissement (CME) des CHU, de CH et d'établissements spécialisés en psychiatrie.

Elle a été organisée dans une période qui est "compliquée" en raison de la reprise d'épidémies mais aussi parce qu'elle se situe après 20 mois de crise liée au Covid-19, donc avec des professionnels qui sont fatigués, explique l'entourage d'Olivier Véran.

Le diagnostic qui a été partagé de la situation actuelle montre qu'elle est "préoccupante" mais qu'il ne s'agit pas d'une situation "d'alerte globale et généralisée", assure la même source.

Les acteurs réunis ont échangé notamment sur la question du nombre de lits hospitaliers fermés, en contestant une nouvelle fois le taux de 20% donné par le conseil scientifique sur le Covid-19 (cf dépêche du 27/10/2021 à 13:06 et dépêche du 29/10/2021 à 16:28) et en considérant que cet indicateur n'était pas non plus le meilleur pour mesurer les tensions ici ou là.

Le ministère compte toutefois publier les résultats d'une enquête à ce sujet d'ici fin novembre.

Des situations s'avèrent cependant tendues, notamment en Ile-de-France et dans certains services d'urgence, reconnaît le cabinet du ministre.

Lors de la rencontre de jeudi, il a été rappelé que des mesures, prises pendant la crise en matière de gestion des ressources humaines, peuvent toujours être utilisées pour faire face à certaines situations, relate l'entourage d'Olivier Véran qui cite, en exemples, la majoration des heures supplémentaires qui s'applique jusqu'à fin 2021 et l'assouplissement du cumul emploi-retraite.

La baisse des tarifs de rémunération des personnels dans les centres de vaccination, qui entre en vigueur à partir du 8 novembre, va aussi permettre que des soignants puissent aller dans les établissements, estime la même source.

Pour rassurer les professionnels, le ministre a promis aux représentants du secteur hospitalier que les derniers crédits de la campagne budgétaire de 2021 seraient "sécurisés et délégués plus tôt que d'habitude", et ce, afin de permettre aux directeurs d'être "concentrés sur la gestion de l'offre de soins".

Il s'est également engagé sur "l'absence d'économies cachées ou demandées aux établissements".

La question de la permanence des soins (PDS) a été plus spécialement évoquée, celle-ci faisant l'objet d'une "attention forte".

Globalement, les participants à la rencontre ont estimé qu'il était nécessaire que tous les acteurs se mobilisent sur ce sujet, que ce soit ceux qui travaillent au sein des établissements, notamment les médecins ou les internes, l'ensemble des établissements de santé d'un territoire dans le cadre de la PDSES, et les médecins de ville dans le cadre de la permanence des soins ambulatoire (PDSA).

"On va travailler à ce que tout le monde soit mobilisé" et faire en sorte d'actionner "tous les leviers nécessaires pour garantir une offre de soins continue", explique le cabinet d'Olivier Véran. "S'il y a une mobilisation collective sur la PDS, ce sera plus facile que si un service doit résoudre seul ses difficultés".

Services d'urgence: régler les situations une par une

Mais concernant certains services d'urgence, "on a des situations très différentes et il faut qu'on les règle une par une".

Le ministre a eu par exemple un échange avec des parlementaires de Vendée concernant la situation des services d'urgence de ce département, dont plusieurs sont fragilisés.

"Le travail vise à s'assurer que tous les médecins de l'établissement de santé principal, de même que l'offre de soins non programmés soient mobilisés" pour que "les 7 services d'urgence puissent rester ouverts pendant tout l'hiver et qu'il y ait des centres de soins non programmés qui puissent venir assurer une permanence des soins".

Interrogé sur la mobilisation éventuelle de la réserve sanitaire dans certains cas, l'entourage d'Olivier Véran précise qu'elle a été sollicitée dans certaines situations (à Ambert et Laval) mais qu'aucun réserviste (Ambert) ou peu (Laval) n'a répondu à l'appel.

Le déclenchement de plans blancs territoriaux n'est pas exclu mais, à ce stade, aucun ne l'a été, ajoute la même source.

Globalement, il ne peut y avoir "d'action tonitruante" pour résoudre toutes les situations. Seul un "continuum de mesures" peut permettre de répondre aux difficultés, insiste l'entourage d'Olivier Véran.

san/nc/APMnews

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