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16/06 2022
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TENSIONS SUR LES RESSOURCES HUMAINES: LA SARTHE ACTIVE PLUSIEURS DISPOSITIFS DONT LA GARDE AMBULANCIÈRE EN JOURNÉE PENDANT L'ÉTÉ

LE MANS, 16 juin 2022 (APMnews) - La Sarthe met en place plusieurs dispositifs dont la garde ambulancière en journée pour limiter les effets des fortes tensions en ressources humaines cet été sur l'accès aux soins, a indiqué l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire mercredi lors d'une conférence de presse organisée au Mans après avoir rencontré les acteurs sarthois.

L'ARS a présenté son plan d'action pour assurer la continuité des soins en Pays de la Loire cet été avec un focus sur la Sarthe qui connaît de fortes tensions sur les ressources humaines.

L'agence travaille depuis plusieurs semaines avec les établissements et les professionnels de santé pour anticiper les difficultés et trouver des solutions afin d'assurer la continuité et la permanence des soins et garantir la qualité de prise en charge pour les patients, a indiqué le directeur général de l'ARS, Jean-Jacques Coiplet.

L'ARS anime des réunions territoriales régulières associant les acteurs (établissements de santé, représentants des professionnels de santé, des transports sanitaires et des structures médico-sociales...) afin d'identifier les leviers et actions pouvant être mutualisés au niveau départemental et régional.

Comme chaque année, un suivi hebdomadaire du niveau d'activité et de la continuité des services d'urgence est réalisé. Un dispositif de signalement des situations les plus critiques (pour lesquelles un appui immédiat ou à court terme est nécessaire) en établissement auprès de l'ARS est mis en place.

L'agence propose un ensemble de mesures, "une boîte à outils à la disposition de tous les acteurs pour travailler ensemble au plus proche du territoire et des initiatives de territoire", a indiqué le DG d'ARS.

En Sarthe, les actions mises en place pour soutenir les acteurs dans une logique de parcours patient comprennent un dispositif de garde ambulancière en journée, a annoncé Stephan Domingo, directeur de la délégation territoriale de la Sarthe à l'ARS.

"Nous le mettons en place du lundi 27 juin au vendredi 2 septembre avec un financement par l'agence de sept ambulances de jour entièrement dédiées à la régulation Samu-centre 15 pour les transports urgents pré-hospitaliers", a-t-il détaillé.

Les entreprises privées vont gérer et organiser les plannings de garde pour mettre à disposition du Samu 7 ambulances pendant 10 semaines continues, apportant une réponse complémentaire aux moyens existants notamment au travers des Smur et dont dispose le Samu. Les ambulanciers facturent leurs déplacements et un forfait minimum de 768 euros est prévu.

Un 2e dispositif actionné est le déploiement d'infirmiers libéraux en soutien des Ehpad. "Quand ils sont en tension sur le recrutement d'infirmiers et qu'ils ont tout tenté, une plateforme régionale portée par l'URPS [union régionale des professionnels de santé] infirmiers est activée et recherchera en proximité de l'établissement des disponibilités d'infirmiers pour venir faire des soins après des résidents", a-t-il expliqué.

Le 3e dispositif activé est la "solvabilisation des sorties d'hospitalisation" en utilisant l'hébergement temporaire en Ehpad pour un patient stabilisé qui doit sortir de l'hôpital mais dont le retour à domicile n'est pas encore organisé. L'agence soutient financièrement pour limiter le reste à charge pour les familles. "Ce dispositif est activé jusqu'à la fin de l'année, bien au-delà de l'été", a indiqué Stephan Domingo.

Le SAS dont l'expérimentation est "probante"

Guillaume Laurent, directeur du centre hospitalier du Mans, a rappelé certaines actions déjà en place et qui seront "amplifiées" sur le conseil et l'orientation des patients en amont de leur arrivée dans un service d'urgence avec l'utilisation du service d'accès aux soins (SAS) expérimenté de manière "probante" depuis novembre 2021.

Le SAS, accessible par le 15 ou le 116.117 en journée, le soir et le week-end, évite des passages indus aux urgences grâce aux conseils médicaux donnés aux patients.

"Le SAS, pour nous depuis novembre 2021, facilite la régulation et optimise la qualité de la réponse", a indiqué le Dr Florence Deciron, chef du Samu du CH du Mans soulignant la très bonne coopération avec les médecins de ville qui viennent participer à la régulation.

Ce SAS va déployer d'ici la fin de l'année un projet de filière psychiatrie: une réponse téléphonique de journée va intégrer le SAS. L'ARS a donné son accord.

Cet été, des solutions doivent être trouvées pour la psychiatrie car l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe à Allonnes va devoir fermer 85 lits (sur 268 lits). Il n'y a plus que 25 psychiatres pour 600.000 habitants (c'est deux fois moins que ce qu'il faudrait).

En Sarthe comme dans toute la région, il n'est pas exclu d'avoir recours à la régulation par le centre 15. "Il faut informer la population sur la régulation par le 116.117 qui est un bon moyen non pas d'empêcher, mais de mieux repérer le besoin et d'orienter là où c'est nécessaire", a commenté Jean-Jacques Coiplet.

"C'est une hypothèse à préparer qui serait mise en oeuvre en fonction de critères objectifs de ressources" pour préserver l'accueil des urgences vitales, a indiqué Guillaume Laurent.

Le Dr Deciron a souligné que 80% des passages aux urgences ne sont pas des urgences vitales.

Plusieurs établissements des Pays de la Loire ont été contraints ces dernières semaines de réguler, provisoirement, l'accès à leurs services d'urgence et de limiter les tranches horaires ou le nombre de jours d'ouverture. Ainsi, le CH de Laval, le centre médico-chirurgical du Mans, le CH de Saint-Calais, le CH de la Ferté-Bernard, le pôle Santé Sarthe et Loir, le CH de Montval-sur-Loir et le CH de Montaigu ont dû adapter leur organisation en invitant la population à appeler le centre 15 ou le 116.117 en cas de besoin, pour avoir une prise en charge adaptée en fonction des besoins (urgences avérées ou pas), rappelle l'ARS.

En parallèle, un centre de soins non programmés va être testé en juin au CH de Château-du-Loir, dans les locaux de l'établissement. "Le service d'accueil des urgences perdure mais comme il est fermé un jour sur deux en moyenne en juillet-août, nous essayons un mode alternatif qui ne repose pas sur des médecins urgentistes", a-t-il expliqué.

À l'échelle du groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Sarthe qui a une capacité totale de 3.200 lits dont 1.500 pour le secteur sanitaire, il y a environ 10% de fermetures de lits en juillet-août comme les autres années, mais avec des taux de fermeture bien plus importants sur certaines filières comme la psychiatrie.

Pour la gestion des lits, une cellule territoriale d'ordonnancement des lits est déployée à l'échelle du GHT pour faciliter les transferts de patient et les systématiser (cf dépêche TecHopital). Des transferts de patients sont déjà faits vers l'hôpital de leur bassin de vie ou même en dehors. "Nous allons les amplifier et les rendre plus fluides. C'est mieux que de rester sur un brancard aux urgences du Mans", a indiqué Guillaume Laurent.

De plus, la création d'une 3e équipe paramédicale d'urgence (EPMU) a été validée par l'ARS au pôle santé Sarthe et Loir (PSSL) après celles expérimentées au CH de Château-du-Loir et au CH de Saint-Calais (cf dépêche du 08/06/2022 à 19:28) les jours où le Smur ne sera pas disponible. "On garde bien l'objectif d'un Smur basé au PSSL", a noté Guillaume Laurent.

Un ensemble de mesures pour la région

Plus globalement, l'ARS Pays de la Loire rappelle le soutien financier engagé au titre de l'investissement pour améliorer les services d'urgence avec 3,8 millions d'euros depuis 2019, détaille-t-elle dans un dossier de presse.

Douze établissements publics ou Espic sur 29 ont vu ou vont voir leur service d'urgence reconstruit ou rénové. Il s'agit soit d'opérations spécifiques aux services d'urgence (CH de Cholet, CH de Saumur, CH Haut Anjou, CH de Laval…), soit de reconstructions dans le cadre d'opérations plus globales (projet île de Nantes, projet Convergences à Angers, CH du Mans…).

L'ARS soutient la permanence des soins. Les 48 maisons médicales de garde sont soutenues à hauteur de 1,13 M€ par an.

Pour fluidifier l'aval des urgences, l'agence mobilise 4 M€ au projet régional d'ordonnancement des lits.

L'agence mobilise enfin régulièrement la réserve sanitaire nationale pour assurer une continuité d'activité au sein des établissements de santé.

Des financements sont prévus pour permettre aux établissements de pouvoir ouvrir des lits à la demande, pour la médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et la psychiatrie, en cas d'augmentation de leur activité. Cette mesure est financée pour un montant de 2,9 M€.

Pour éviter les passages aux urgences inappropriés pour les personnes âgées, plusieurs mesures sont financées représentant 16 M€ chaque année. Par exemple, 90% des Ehpad ont été équipés d'un système de visiorégulation permettant un lien direct avec le Samu pour faciliter l'analyse de la situation du résident et éviter ainsi un passage aux urgences inadéquat.

La flotte d'hélicoptères sanitaires a été renouvelée et avec des plages élargies. La région compte trois hélismurs.

Le déploiement des SAS se poursuit. Deux sont opérationnels: en Loire-Atlantique et en Sarthe. Un 3e fonctionnera en Vendée fin 2022. Pour la création de ces premiers SAS, l'ARS a mobilisé 3,3 M€ en 2021 et 2,2 M€ en 2022.

L'ARS mobilise aussi 1 M€ pour le fonctionnement des 6 centres de soins non programmés déployés en Vendée qui emploient des médecins salariés (La Roche-sur-Yon, Luçon, Fontenay-le-Comte, les Sables d'Olonne, Les Herbiers, Challans). Un projet similaire sera expérimenté à Cholet à la rentrée 2022.

Pour favoriser les recrutements, l'ARS a rouvert la plateforme d'emplois régionale Josette (pour Jobs santé l'été) dans le secteur de la santé dédiée aux étudiants et à toutes personnes souhaitant travailler dans ce domaine. En 2021, 150 établissements et 400 étudiants s'étaient inscrits et plus de 800 offres d'emploi ont été publiées.

Les services d'urgences des Pays de la Loire

  • 30 services d'urgence (dont 4 services d'urgences pédiatriques)
  • 892.360 passages par an dans les services d'urgence
  • 5 services d'aide médicale d'urgence (Samu) - centre 15
  • 19 Smur (dont 2 uniquement diurnes)
  • durée moyenne de passage dans un service d'urgences: 5h17.

sl/ab/APMnews

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LE MANS, 16 juin 2022 (APMnews) - La Sarthe met en place plusieurs dispositifs dont la garde ambulancière en journée pour limiter les effets des fortes tensions en ressources humaines cet été sur l'accès aux soins, a indiqué l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire mercredi lors d'une conférence de presse organisée au Mans après avoir rencontré les acteurs sarthois.

L'ARS a présenté son plan d'action pour assurer la continuité des soins en Pays de la Loire cet été avec un focus sur la Sarthe qui connaît de fortes tensions sur les ressources humaines.

L'agence travaille depuis plusieurs semaines avec les établissements et les professionnels de santé pour anticiper les difficultés et trouver des solutions afin d'assurer la continuité et la permanence des soins et garantir la qualité de prise en charge pour les patients, a indiqué le directeur général de l'ARS, Jean-Jacques Coiplet.

L'ARS anime des réunions territoriales régulières associant les acteurs (établissements de santé, représentants des professionnels de santé, des transports sanitaires et des structures médico-sociales...) afin d'identifier les leviers et actions pouvant être mutualisés au niveau départemental et régional.

Comme chaque année, un suivi hebdomadaire du niveau d'activité et de la continuité des services d'urgence est réalisé. Un dispositif de signalement des situations les plus critiques (pour lesquelles un appui immédiat ou à court terme est nécessaire) en établissement auprès de l'ARS est mis en place.

L'agence propose un ensemble de mesures, "une boîte à outils à la disposition de tous les acteurs pour travailler ensemble au plus proche du territoire et des initiatives de territoire", a indiqué le DG d'ARS.

En Sarthe, les actions mises en place pour soutenir les acteurs dans une logique de parcours patient comprennent un dispositif de garde ambulancière en journée, a annoncé Stephan Domingo, directeur de la délégation territoriale de la Sarthe à l'ARS.

"Nous le mettons en place du lundi 27 juin au vendredi 2 septembre avec un financement par l'agence de sept ambulances de jour entièrement dédiées à la régulation Samu-centre 15 pour les transports urgents pré-hospitaliers", a-t-il détaillé.

Les entreprises privées vont gérer et organiser les plannings de garde pour mettre à disposition du Samu 7 ambulances pendant 10 semaines continues, apportant une réponse complémentaire aux moyens existants notamment au travers des Smur et dont dispose le Samu. Les ambulanciers facturent leurs déplacements et un forfait minimum de 768 euros est prévu.

Un 2e dispositif actionné est le déploiement d'infirmiers libéraux en soutien des Ehpad. "Quand ils sont en tension sur le recrutement d'infirmiers et qu'ils ont tout tenté, une plateforme régionale portée par l'URPS [union régionale des professionnels de santé] infirmiers est activée et recherchera en proximité de l'établissement des disponibilités d'infirmiers pour venir faire des soins après des résidents", a-t-il expliqué.

Le 3e dispositif activé est la "solvabilisation des sorties d'hospitalisation" en utilisant l'hébergement temporaire en Ehpad pour un patient stabilisé qui doit sortir de l'hôpital mais dont le retour à domicile n'est pas encore organisé. L'agence soutient financièrement pour limiter le reste à charge pour les familles. "Ce dispositif est activé jusqu'à la fin de l'année, bien au-delà de l'été", a indiqué Stephan Domingo.

Le SAS dont l'expérimentation est "probante"

Guillaume Laurent, directeur du centre hospitalier du Mans, a rappelé certaines actions déjà en place et qui seront "amplifiées" sur le conseil et l'orientation des patients en amont de leur arrivée dans un service d'urgence avec l'utilisation du service d'accès aux soins (SAS) expérimenté de manière "probante" depuis novembre 2021.

Le SAS, accessible par le 15 ou le 116.117 en journée, le soir et le week-end, évite des passages indus aux urgences grâce aux conseils médicaux donnés aux patients.

"Le SAS, pour nous depuis novembre 2021, facilite la régulation et optimise la qualité de la réponse", a indiqué le Dr Florence Deciron, chef du Samu du CH du Mans soulignant la très bonne coopération avec les médecins de ville qui viennent participer à la régulation.

Ce SAS va déployer d'ici la fin de l'année un projet de filière psychiatrie: une réponse téléphonique de journée va intégrer le SAS. L'ARS a donné son accord.

Cet été, des solutions doivent être trouvées pour la psychiatrie car l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe à Allonnes va devoir fermer 85 lits (sur 268 lits). Il n'y a plus que 25 psychiatres pour 600.000 habitants (c'est deux fois moins que ce qu'il faudrait).

En Sarthe comme dans toute la région, il n'est pas exclu d'avoir recours à la régulation par le centre 15. "Il faut informer la population sur la régulation par le 116.117 qui est un bon moyen non pas d'empêcher, mais de mieux repérer le besoin et d'orienter là où c'est nécessaire", a commenté Jean-Jacques Coiplet.

"C'est une hypothèse à préparer qui serait mise en oeuvre en fonction de critères objectifs de ressources" pour préserver l'accueil des urgences vitales, a indiqué Guillaume Laurent.

Le Dr Deciron a souligné que 80% des passages aux urgences ne sont pas des urgences vitales.

Plusieurs établissements des Pays de la Loire ont été contraints ces dernières semaines de réguler, provisoirement, l'accès à leurs services d'urgence et de limiter les tranches horaires ou le nombre de jours d'ouverture. Ainsi, le CH de Laval, le centre médico-chirurgical du Mans, le CH de Saint-Calais, le CH de la Ferté-Bernard, le pôle Santé Sarthe et Loir, le CH de Montval-sur-Loir et le CH de Montaigu ont dû adapter leur organisation en invitant la population à appeler le centre 15 ou le 116.117 en cas de besoin, pour avoir une prise en charge adaptée en fonction des besoins (urgences avérées ou pas), rappelle l'ARS.

En parallèle, un centre de soins non programmés va être testé en juin au CH de Château-du-Loir, dans les locaux de l'établissement. "Le service d'accueil des urgences perdure mais comme il est fermé un jour sur deux en moyenne en juillet-août, nous essayons un mode alternatif qui ne repose pas sur des médecins urgentistes", a-t-il expliqué.

À l'échelle du groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Sarthe qui a une capacité totale de 3.200 lits dont 1.500 pour le secteur sanitaire, il y a environ 10% de fermetures de lits en juillet-août comme les autres années, mais avec des taux de fermeture bien plus importants sur certaines filières comme la psychiatrie.

Pour la gestion des lits, une cellule territoriale d'ordonnancement des lits est déployée à l'échelle du GHT pour faciliter les transferts de patient et les systématiser (cf dépêche TecHopital). Des transferts de patients sont déjà faits vers l'hôpital de leur bassin de vie ou même en dehors. "Nous allons les amplifier et les rendre plus fluides. C'est mieux que de rester sur un brancard aux urgences du Mans", a indiqué Guillaume Laurent.

De plus, la création d'une 3e équipe paramédicale d'urgence (EPMU) a été validée par l'ARS au pôle santé Sarthe et Loir (PSSL) après celles expérimentées au CH de Château-du-Loir et au CH de Saint-Calais (cf dépêche du 08/06/2022 à 19:28) les jours où le Smur ne sera pas disponible. "On garde bien l'objectif d'un Smur basé au PSSL", a noté Guillaume Laurent.

Un ensemble de mesures pour la région

Plus globalement, l'ARS Pays de la Loire rappelle le soutien financier engagé au titre de l'investissement pour améliorer les services d'urgence avec 3,8 millions d'euros depuis 2019, détaille-t-elle dans un dossier de presse.

Douze établissements publics ou Espic sur 29 ont vu ou vont voir leur service d'urgence reconstruit ou rénové. Il s'agit soit d'opérations spécifiques aux services d'urgence (CH de Cholet, CH de Saumur, CH Haut Anjou, CH de Laval…), soit de reconstructions dans le cadre d'opérations plus globales (projet île de Nantes, projet Convergences à Angers, CH du Mans…).

L'ARS soutient la permanence des soins. Les 48 maisons médicales de garde sont soutenues à hauteur de 1,13 M€ par an.

Pour fluidifier l'aval des urgences, l'agence mobilise 4 M€ au projet régional d'ordonnancement des lits.

L'agence mobilise enfin régulièrement la réserve sanitaire nationale pour assurer une continuité d'activité au sein des établissements de santé.

Des financements sont prévus pour permettre aux établissements de pouvoir ouvrir des lits à la demande, pour la médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et la psychiatrie, en cas d'augmentation de leur activité. Cette mesure est financée pour un montant de 2,9 M€.

Pour éviter les passages aux urgences inappropriés pour les personnes âgées, plusieurs mesures sont financées représentant 16 M€ chaque année. Par exemple, 90% des Ehpad ont été équipés d'un système de visiorégulation permettant un lien direct avec le Samu pour faciliter l'analyse de la situation du résident et éviter ainsi un passage aux urgences inadéquat.

La flotte d'hélicoptères sanitaires a été renouvelée et avec des plages élargies. La région compte trois hélismurs.

Le déploiement des SAS se poursuit. Deux sont opérationnels: en Loire-Atlantique et en Sarthe. Un 3e fonctionnera en Vendée fin 2022. Pour la création de ces premiers SAS, l'ARS a mobilisé 3,3 M€ en 2021 et 2,2 M€ en 2022.

L'ARS mobilise aussi 1 M€ pour le fonctionnement des 6 centres de soins non programmés déployés en Vendée qui emploient des médecins salariés (La Roche-sur-Yon, Luçon, Fontenay-le-Comte, les Sables d'Olonne, Les Herbiers, Challans). Un projet similaire sera expérimenté à Cholet à la rentrée 2022.

Pour favoriser les recrutements, l'ARS a rouvert la plateforme d'emplois régionale Josette (pour Jobs santé l'été) dans le secteur de la santé dédiée aux étudiants et à toutes personnes souhaitant travailler dans ce domaine. En 2021, 150 établissements et 400 étudiants s'étaient inscrits et plus de 800 offres d'emploi ont été publiées.

Les services d'urgences des Pays de la Loire

  • 30 services d'urgence (dont 4 services d'urgences pédiatriques)
  • 892.360 passages par an dans les services d'urgence
  • 5 services d'aide médicale d'urgence (Samu) - centre 15
  • 19 Smur (dont 2 uniquement diurnes)
  • durée moyenne de passage dans un service d'urgences: 5h17.

sl/ab/APMnews

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