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15/01 2020
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TENTATIVE D'ACCOUCHEMENT PAR VOIE BASSE APRÈS CÉSARIENNE: LA MORBIDITÉ NÉONATALE INDÉPENDANTE DE LA PELVIMÉTRIE

PARIS, 15 janvier 2020 (APMnews) - Les dimensions du bassin à la pelvimétrie ne sont pas associées à la morbidité néonatale lors d'une tentative d'accouchement par voie basse après une césarienne, selon une étude française publiée dans le Journal of Gynecology Obstetrics and Human Reproduction.

Il n'a pas été montré que la pelvimétrie diminuait les échecs de tentative d'accouchement par voie basse après césarienne et prédisait les ruptures utérines, ce qui a conduit le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) à considérer que cet examen n'était pas nécessaire pour choisir le mode d'accouchement en cas d'antécédent de césarienne, rappellent Nathalie Roux et ses collègues de l'hôpital Robert-Debré (Paris, AP-HP).

Malgré ces recommandations, certains praticiens en France réalisent des pelvimétries en cas d'antécédent de césarienne. Mais il semble que ce soit pour gérer l'accouchement par voie basse en fonction des dimensions du bassin, avec d'autres données cliniques associées, et non pour décider de réaliser une césarienne programmée en cas de dimensions anormales.

La contribution de la pelvimétrie au déroulement du travail et au pronostic néonatal a été peu étudiée, soulignent les auteurs. Ils ont cherché à estimer l'association entre des dimensions pelviennes anormales à la pelvimétrie et la morbidité néonatale sévère après une tentative d'accouchement par voie basse après césarienne.

Pour cela, ils ont étudié 2.474 femmes chez qui un accouchement par voie basse a été tenté, à terme, après une césarienne, dans une maternité de type 3. Elles étaient enceintes d'un seul foetus, en position céphalique, et avaient toutes reçu une pelvimétrie. Parmi elles, 34,8% avaient des dimensions pelviennes normales et 65,2% des dimensions anormales.

Les caractéristiques du travail étaient similaires entre les deux groupes.

Le taux de succès de la tentative d'accouchement par voie basse était plus élevé en cas de dimensions pelviennes normales (84,7% contre 64,6%).

La morbidité néonatale (décès perpartum ou néonatal, encéphalopathie hypoxique ischémique, score d'Apgar inférieur à 4 à 5 min, intubation pendant plus de 24 h dans les 72 premières heures, sepsis néonatal documenté) était similaire entre les deux groupes (1,7% en cas de dimensions pelviennes normales contre 2,3% en cas de dimensions pelviennes anormales, sans différence statistiquement significative).

"En cas de dimensions pelviennes anormales, une combinaison de prudence accrue et de pratiques plus strictes permet d'obtenir un taux élevé d'accouchement par voie basse et une morbidité néonatale comparable au groupe ayant des dimensions pelviennes normales", concluent les auteurs.

(Journal of Gynecology Obstetrics and Human Reproduction, publication en ligne du 8 janvier)

cd/nc/APMnews

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TENTATIVE D'ACCOUCHEMENT PAR VOIE BASSE APRÈS CÉSARIENNE: LA MORBIDITÉ NÉONATALE INDÉPENDANTE DE LA PELVIMÉTRIE

PARIS, 15 janvier 2020 (APMnews) - Les dimensions du bassin à la pelvimétrie ne sont pas associées à la morbidité néonatale lors d'une tentative d'accouchement par voie basse après une césarienne, selon une étude française publiée dans le Journal of Gynecology Obstetrics and Human Reproduction.

Il n'a pas été montré que la pelvimétrie diminuait les échecs de tentative d'accouchement par voie basse après césarienne et prédisait les ruptures utérines, ce qui a conduit le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) à considérer que cet examen n'était pas nécessaire pour choisir le mode d'accouchement en cas d'antécédent de césarienne, rappellent Nathalie Roux et ses collègues de l'hôpital Robert-Debré (Paris, AP-HP).

Malgré ces recommandations, certains praticiens en France réalisent des pelvimétries en cas d'antécédent de césarienne. Mais il semble que ce soit pour gérer l'accouchement par voie basse en fonction des dimensions du bassin, avec d'autres données cliniques associées, et non pour décider de réaliser une césarienne programmée en cas de dimensions anormales.

La contribution de la pelvimétrie au déroulement du travail et au pronostic néonatal a été peu étudiée, soulignent les auteurs. Ils ont cherché à estimer l'association entre des dimensions pelviennes anormales à la pelvimétrie et la morbidité néonatale sévère après une tentative d'accouchement par voie basse après césarienne.

Pour cela, ils ont étudié 2.474 femmes chez qui un accouchement par voie basse a été tenté, à terme, après une césarienne, dans une maternité de type 3. Elles étaient enceintes d'un seul foetus, en position céphalique, et avaient toutes reçu une pelvimétrie. Parmi elles, 34,8% avaient des dimensions pelviennes normales et 65,2% des dimensions anormales.

Les caractéristiques du travail étaient similaires entre les deux groupes.

Le taux de succès de la tentative d'accouchement par voie basse était plus élevé en cas de dimensions pelviennes normales (84,7% contre 64,6%).

La morbidité néonatale (décès perpartum ou néonatal, encéphalopathie hypoxique ischémique, score d'Apgar inférieur à 4 à 5 min, intubation pendant plus de 24 h dans les 72 premières heures, sepsis néonatal documenté) était similaire entre les deux groupes (1,7% en cas de dimensions pelviennes normales contre 2,3% en cas de dimensions pelviennes anormales, sans différence statistiquement significative).

"En cas de dimensions pelviennes anormales, une combinaison de prudence accrue et de pratiques plus strictes permet d'obtenir un taux élevé d'accouchement par voie basse et une morbidité néonatale comparable au groupe ayant des dimensions pelviennes normales", concluent les auteurs.

(Journal of Gynecology Obstetrics and Human Reproduction, publication en ligne du 8 janvier)

cd/nc/APMnews

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