Actualités de l'Urgence - APM

A la suite de la suspension du service des urgences de l'hôpital Thann le 7 novembre 2016, l'ARS avait annoncé dès février son souhait d'ouvrir d'ici à début mai un centre de soins de proximité à l'hôpital de Thann.

Ce dispositif "expérimental" est "destiné à assurer une prise en charge durable et sécurisée, en réponse aux besoins réels de la population en matière de soins de premiers recours", assurent l'établissement et l'ARS.

Sa mise en place a été décidée à partir des travaux menés par le comité de pilotage associant l'ARS Grand Est, le GHRMSA, les élus du territoire ainsi que les représentants du service départemental d'incendie et de secours (Sdis), du Samu et des médecins libéraux.

La polyclinique fonctionnera 7 jours sur 7, en journée, sur une amplitude d'ouverture au public de 12 heures (8h30-20h30). Les usagers pourront s'y rendre "de façon spontanée, sur orientation de leur médecin traitant ou suite à une régulation par le Samu-Centre 15".

Elle assurera les soins non programmés des patients dont le pronostic vital n'est pas engagé mais pouvant difficilement être pris en charge dans un cabinet de médecine générale ambulatoire.

L'établissement et l'ARS citent les soins de petite chirurgie (plaies, entorses, fractures, pathologie de la sphère ORL), la prise en charge des malaises sans caractère de gravité et les examens préalables aux hospitalisations dans le secteur médical de l'hôpital de Thann.

La polyclinique bénéficiera de "locaux dédiés et équipés précédemment pour le service des urgences". Elle pourra s'appuyer sur le plateau technique de radiologie et de biologie.

S'agissant de l'équipe de médecins, elle associera à l'ouverture "des compétences de praticien urgentiste et de médecin généraliste" mais elle "a vocation à s'étoffer dans les mois à venir, le GHRMSA poursuivant sa politique de recrutement pour conforter [sa] stabilité".

Il est prévu que d'autres professionnels contribueront au fonctionnement de la polyclinique, notamment des infirmiers, aides-soignants, manipulateurs en radiologie, agents d'accueil et secrétaires.

Les urgences vitales continueront d'être prises en charge par le site de Mulhouse et les autres sites autorisés en médecine d'urgence.

Le comité de pilotage se réunira "à l'automne afin de partager le bilan des premiers mois d'activité de la polyclinique".

L'ARS et le GHRMSA mettent en avant la "démarche partenariale".

Le projet médical est "coconstruit entre les médecins généralistes du territoire, la maison médicale de garde (MMG) de Thann et l'hôpital".

Ils soulignent la logique de prise en charge graduée des urgences et soins non programmés au sein du GHRMSA et le lien avec les activités déjà présentes sur le site (médecine, chirurgie, gynécologie et maternité, consultations spécialisées sur rendez-vous).

Les membres du comité de pilotage saluent "la mobilisation de tous les acteurs dans la gestion de la suspension" (Samu 68, les urgences du GHRMSA à Mulhouse et les autres sites d'urgences publics et privés du territoire, la polyclinique de Pfastatt, les transporteurs sanitaires, les médecins libéraux).

Ils évoquent aussi la collaboration rapprochée avec le Sdis, "qui s'est organisé pendant toute la période pour assurer un renfort de ses effecteurs".

cb/ab/APMnews