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16/01 2016
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UN MASQUE À OXYGÈNE POURRAIT LIMITER LES LÉSIONS CÉRÉBRALES APRÈS UN AIT/AVC

WASHINGTON, PARIS, 15 janvier 2016 (APM) - Une oxygénothérapie normobare délivrée par masque facial pourrait limiter le développement de lésions cérébrales après un accident ischémique transitoire (AIT) ou un accident vasculaire cérébral (AVC) mineur, suggère une étude anglo-franco-allemande chez le rat à paraître dans Brain.

Ces résultats obtenus chez l'animal suggèrent qu'il faudrait administrer de l'oxygène aux patients "pendant le laps de temps nécessaire aux équipes médicales pour réalimenter le cerveau en sang", commente l'Inserm dans un communiqué de jeudi.

Selon Jean-Claude Baron, directeur de recherche de l'U894, qui a coordonné ces travaux, "ce traitement serait très facile à mettre en oeuvre chez des patients ayant un AVC et ce dès le transport en ambulance", avec une simple bouteille à oxygène et un masque facial léger. "Il serait également envisageable de le mettre en oeuvre à domicile, avant l'arrivée des secours, chez les patients à haut risque d'AVC, grâce à une formation minimale du patient et de son conjoint", estime-t-il, cité dans le communiqué.

Pour le moment, aucun essai clinique n'est prévu pour confirmer ces résultats, indique-t-il à l'APM. Mais le chercheur essaie de persuader des collègues de le faire car la seule étude pilote menée à ce jour, il y a une dizaine d'années au Royaume-Uni, était négative mais chez des patients n'ayant pas eu de revascularisation. "Ce ne serait pas un traitement miracle mais l'oxygène permettrait de conserver les tissus viables plus longtemps jusqu'à ce qu'ils soient de nouveau irrigués."

Dans leurs expérimentations, les chercheurs ont appliqué de l'oxygène normobare à des rats hypertendus lors de la survenue d'une occlusion de l'artère cérébrale moyenne et ce pendant 15 minutes. Le traitement a permis de prévenir le déficit sensitivomoteur et presque totalement la perte neuronale à 28 jours de suivi, à la différence du groupe contrôle d'animaux maintenus en conditions normoxiques.

(Brain, édition en ligne du 15 janvier)

ld/nc/APM

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UN MASQUE À OXYGÈNE POURRAIT LIMITER LES LÉSIONS CÉRÉBRALES APRÈS UN AIT/AVC

WASHINGTON, PARIS, 15 janvier 2016 (APM) - Une oxygénothérapie normobare délivrée par masque facial pourrait limiter le développement de lésions cérébrales après un accident ischémique transitoire (AIT) ou un accident vasculaire cérébral (AVC) mineur, suggère une étude anglo-franco-allemande chez le rat à paraître dans Brain.

Ces résultats obtenus chez l'animal suggèrent qu'il faudrait administrer de l'oxygène aux patients "pendant le laps de temps nécessaire aux équipes médicales pour réalimenter le cerveau en sang", commente l'Inserm dans un communiqué de jeudi.

Selon Jean-Claude Baron, directeur de recherche de l'U894, qui a coordonné ces travaux, "ce traitement serait très facile à mettre en oeuvre chez des patients ayant un AVC et ce dès le transport en ambulance", avec une simple bouteille à oxygène et un masque facial léger. "Il serait également envisageable de le mettre en oeuvre à domicile, avant l'arrivée des secours, chez les patients à haut risque d'AVC, grâce à une formation minimale du patient et de son conjoint", estime-t-il, cité dans le communiqué.

Pour le moment, aucun essai clinique n'est prévu pour confirmer ces résultats, indique-t-il à l'APM. Mais le chercheur essaie de persuader des collègues de le faire car la seule étude pilote menée à ce jour, il y a une dizaine d'années au Royaume-Uni, était négative mais chez des patients n'ayant pas eu de revascularisation. "Ce ne serait pas un traitement miracle mais l'oxygène permettrait de conserver les tissus viables plus longtemps jusqu'à ce qu'ils soient de nouveau irrigués."

Dans leurs expérimentations, les chercheurs ont appliqué de l'oxygène normobare à des rats hypertendus lors de la survenue d'une occlusion de l'artère cérébrale moyenne et ce pendant 15 minutes. Le traitement a permis de prévenir le déficit sensitivomoteur et presque totalement la perte neuronale à 28 jours de suivi, à la différence du groupe contrôle d'animaux maintenus en conditions normoxiques.

(Brain, édition en ligne du 15 janvier)

ld/nc/APM