Actualités de l'Urgence - APM

UN NOUVEAU CONTRAT HOSPITALIER DE TERRITOIRE POUR SOUTENIR CINQ FILIÈRES DU GHT HAUTE BRETAGNE
L'ARS Bretagne utilise cet outil pour encourager les coopérations hospitalières et soutenir financièrement les projets des GHT. Pour le territoire de Haute Bretagne, l'agence apporte un soutien financier de 3,4 millions d'euros pour la mise en place d'équipes médicales et paramédicales territoriales. "Il s'agit d'une action clé pour accompagner la mise en oeuvre du projet médico-soignant du groupement hospitalier et renforcer l'accès aux soins dans chaque bassin de vie", indiquent le GHT et l'ARS dans un communiqué diffusé lundi.
Le nouveau contrat hospitalier du GHT Haute Bretagne 2022-2027 reconduit et amplifie le premier contrat signé (2017-2021). Ce dernier avait notamment soutenu le GHT dans le financement de postes médicaux partagés entre les centres hospitaliers (CH) du groupement et le CHU de Rennes, établissement support, d'une astreinte infirmière de nuit mutualisée entre plusieurs Ehpad, d'infirmières de coordination du parcours des patients atteints d'une pathologie cancéreuse, ou encore dans l'octroi d'investissements permettant le développement des téléconsultations (cf dépêche du 28/02/2018 à 19:07).
En 2022, le GHT de Haute Bretagne a réalisé un travail d'évaluation du précédent projet médico-soignant partagé (PMSP) accompagné par le premier contrat. L'impulsion donnée par le projet médico-soignant et le contrat hospitalier de territoire a permis d'augmenter significativement le nombre de praticiens qui exercent à temps partagé sur le GHT, avec 80 praticiens en 2022 contre 55 en 2019 (+83%).
Par ailleurs, le 22 décembre 2022, le CHU de Rennes ainsi que les CH de Vitré et de Fougères (Ille-et-Vilaine) ont conclu un cadre de coopération tripartite, dans le prolongement des travaux du PMSP de deuxième génération, autour d'enjeux identifiés comme prioritaires pour le territoire. Cet accord-cadre, prévoit notamment un partage de temps médical sur les filières prioritaires et un renforcement de la coordination des prises en charge sur celles-ci. À l’issue de cette évaluation, le groupement a pu identifier 10 filières (femme-mère enfant, médecine, chirurgie, oncologie…) à partir desquelles les établissements travaillent à la définition d'orientations stratégiques communes actualisées.
Sans attendre la finalisation de ces travaux, l'ARS renouvelle dès à présent son soutien au GHT Haute Bretagne -le plus peuplé de la région- sur cinq filières prioritaires (urgences, médecine, chirurgie, gynécologie-obstétrique et cancérologie) à travers un renforcement des ressources médicales partagées entre les établissements, le financement de 20 postes médicaux, mais également le développement de compétences paramédicales territoriales.
Conforter des équipes de territoire
Aux urgences, la priorité du GHT est de conforter et soutenir les services d'accueil des urgences adultes et pédiatriques, pivots de l'organisation territoriale dans un contexte de pénurie d'urgentistes qui a conduit à la mise en place d'urgences régulées dans plusieurs CH et à une forte augmentation de l'activité au CHU.
Trois postes médicaux sont financés pour rejoindre l'équipe médicale de territoire des urgences adultes dont 25% des praticiens exercent sur plusieurs services d'urgence du territoire de Haute Bretagne et 12% sur le territoire Rance Émeraude.
Deux services d'urgence du territoire sont régulés la nuit (CH de Vitré et de Redon), et parfois en journée faute de praticiens urgentistes en nombre suffisant, rappelle le communiqué. Ces postes supplémentaires permettront de conforter le temps médical en proximité.
Du fait des difficultés à faire face aux pics d'activité, les urgences pédiatriques bénéficient elles aussi d'un poste médical partagé financé dans le cadre de ce contrat.
En médecine, dans la continuité du contrat précédent, plusieurs postes médicaux partagés sont financés pour soutenir les activités médicales des CH du territoire et garantir l'accès de tous à une offre de soins de proximité, articulée avec le CHU comme centre de recours. Des temps médicaux sont financés par l'ARS en dermatologie, néphrologie, rhumatologie, pneumologie et gastro-entérologie entre le CHU de Rennes et les CH de Fougères, Vitré, Redon et La Roche-aux-Fées.
Un poste d'infirmier en pratique avancée (IPA) est également pourvu en diabétologie pédiatrique pour des missions territoriales.
La filière de la chirurgie orthopédique constitue une autre priorité du GHT et des postes médicaux sont financés pour les CH de Vitré et de Redon, en complément d'une consultation avancée existante au CH de Fougères, pour sécuriser et proposer une offre publique de consultation spécialisée avancée et d'actes opératoires pour une prise en charge de proximité au sein de ces établissements.
En gynécologie-obstétrique, l'objectif du GHT est de constituer une équipe médicale de territoire permettant de proposer une offre de soins et de prévention coordonnée autour de la santé de la femme.
"Les équipes médicales les plus fragilisées à ce jour se voient donc renforcées par ce nouveau contrat hospitalier avec le financement de deux postes pour le CH de Redon et trois pour le CH de Fougères. Ces postes complémentaires doivent contribuer à favoriser des recrutements dans les CH et harmoniser les pratiques, en favorisant l'adaptation de l'offre de soins aux besoins de proximité et en fonction de l'activité", souligne le communiqué.
Compte tenu des besoins importants de prise en charge des personnes âgées en cancérologie sur le territoire de Haute Bretagne, il a été proposé un temps médical partagé en oncogériatrie entre le CHU de Rennes et le Centre Eugène-Marquis afin de permettre aux cliniciens d'adapter au mieux le traitement proposé à cette population de patients.
Pour dégager du temps médical et développer l'offre de soins territoriale, mieux prendre en charge les toxicités des traitements et améliorer l'inclusion dans les essais thérapeutiques, un poste d'IPA est mis en place en oncologie digestive pour réaliser le suivi des patients au CHU, au CH de Vitré et en lien avec le Centre Eugène-Marquis.
Un infirmier chargé d'aider à la coordination des différents intervenants et acteurs qui jalonnent le parcours de soins du patient en cancérologie -de l'annonce du diagnostic à la programmation et au suivi du parcours- est également financé par ce contrat, au-delà des trois localisations tumorales qui en bénéficient à ce jour: digestif, pneumologie et urologie.
En complément de ces filières, l'ARS accompagne le renforcement de la coordination entre la ville et l'hôpital, avec la création d'un poste médical en endocrino-diabétologie partagé entre le CHU de Rennes, le centre de santé du Blosne et la maison de santé de Villejean-Beauregard.
Un soutien visant à conforter l'équipe médicale du CH de Brocéliande (site de Saint-Méen-Le-Grand) tout en permettant de stabiliser l'activité de soins de suite et de réadaptation (SSR) est également prévu.
Pour le système d'information
Afin de faciliter la communication entre les équipes médicales autour du parcours du patient, un soutien financier de 100.000 € sur un total de 1,2 M€ financés par le CHU est prévu pour contribuer à l'interfaçage entre les dossiers patients informatisés de chaque établissement du GHT afin de permettre aux professionnels de santé d'un établissement d'avoir accès aux informations relatives au patient lors de sa prise en charge antérieure dans un autre établissement.
Le contrat accompagne également les travaux du GHT Haute Bretagne en matière de sécurité informatique, sujet particulièrement prégnant dans les établissements de santé, par le financement d'un poste d'informaticien.
Ce second contrat hospitalier de territoire fera l'objet d'un suivi régulier et d'une évaluation annuelle de sa mise en oeuvre.
Le GHT Haute Bretagne couvre un territoire de près de 950.000 habitants. Avec neuf établissements, il rassemble 5.311 lits et places et 12.555 équivalents temps plein.
sl/ab/APMnews
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UN NOUVEAU CONTRAT HOSPITALIER DE TERRITOIRE POUR SOUTENIR CINQ FILIÈRES DU GHT HAUTE BRETAGNE
L'ARS Bretagne utilise cet outil pour encourager les coopérations hospitalières et soutenir financièrement les projets des GHT. Pour le territoire de Haute Bretagne, l'agence apporte un soutien financier de 3,4 millions d'euros pour la mise en place d'équipes médicales et paramédicales territoriales. "Il s'agit d'une action clé pour accompagner la mise en oeuvre du projet médico-soignant du groupement hospitalier et renforcer l'accès aux soins dans chaque bassin de vie", indiquent le GHT et l'ARS dans un communiqué diffusé lundi.
Le nouveau contrat hospitalier du GHT Haute Bretagne 2022-2027 reconduit et amplifie le premier contrat signé (2017-2021). Ce dernier avait notamment soutenu le GHT dans le financement de postes médicaux partagés entre les centres hospitaliers (CH) du groupement et le CHU de Rennes, établissement support, d'une astreinte infirmière de nuit mutualisée entre plusieurs Ehpad, d'infirmières de coordination du parcours des patients atteints d'une pathologie cancéreuse, ou encore dans l'octroi d'investissements permettant le développement des téléconsultations (cf dépêche du 28/02/2018 à 19:07).
En 2022, le GHT de Haute Bretagne a réalisé un travail d'évaluation du précédent projet médico-soignant partagé (PMSP) accompagné par le premier contrat. L'impulsion donnée par le projet médico-soignant et le contrat hospitalier de territoire a permis d'augmenter significativement le nombre de praticiens qui exercent à temps partagé sur le GHT, avec 80 praticiens en 2022 contre 55 en 2019 (+83%).
Par ailleurs, le 22 décembre 2022, le CHU de Rennes ainsi que les CH de Vitré et de Fougères (Ille-et-Vilaine) ont conclu un cadre de coopération tripartite, dans le prolongement des travaux du PMSP de deuxième génération, autour d'enjeux identifiés comme prioritaires pour le territoire. Cet accord-cadre, prévoit notamment un partage de temps médical sur les filières prioritaires et un renforcement de la coordination des prises en charge sur celles-ci. À l’issue de cette évaluation, le groupement a pu identifier 10 filières (femme-mère enfant, médecine, chirurgie, oncologie…) à partir desquelles les établissements travaillent à la définition d'orientations stratégiques communes actualisées.
Sans attendre la finalisation de ces travaux, l'ARS renouvelle dès à présent son soutien au GHT Haute Bretagne -le plus peuplé de la région- sur cinq filières prioritaires (urgences, médecine, chirurgie, gynécologie-obstétrique et cancérologie) à travers un renforcement des ressources médicales partagées entre les établissements, le financement de 20 postes médicaux, mais également le développement de compétences paramédicales territoriales.
Conforter des équipes de territoire
Aux urgences, la priorité du GHT est de conforter et soutenir les services d'accueil des urgences adultes et pédiatriques, pivots de l'organisation territoriale dans un contexte de pénurie d'urgentistes qui a conduit à la mise en place d'urgences régulées dans plusieurs CH et à une forte augmentation de l'activité au CHU.
Trois postes médicaux sont financés pour rejoindre l'équipe médicale de territoire des urgences adultes dont 25% des praticiens exercent sur plusieurs services d'urgence du territoire de Haute Bretagne et 12% sur le territoire Rance Émeraude.
Deux services d'urgence du territoire sont régulés la nuit (CH de Vitré et de Redon), et parfois en journée faute de praticiens urgentistes en nombre suffisant, rappelle le communiqué. Ces postes supplémentaires permettront de conforter le temps médical en proximité.
Du fait des difficultés à faire face aux pics d'activité, les urgences pédiatriques bénéficient elles aussi d'un poste médical partagé financé dans le cadre de ce contrat.
En médecine, dans la continuité du contrat précédent, plusieurs postes médicaux partagés sont financés pour soutenir les activités médicales des CH du territoire et garantir l'accès de tous à une offre de soins de proximité, articulée avec le CHU comme centre de recours. Des temps médicaux sont financés par l'ARS en dermatologie, néphrologie, rhumatologie, pneumologie et gastro-entérologie entre le CHU de Rennes et les CH de Fougères, Vitré, Redon et La Roche-aux-Fées.
Un poste d'infirmier en pratique avancée (IPA) est également pourvu en diabétologie pédiatrique pour des missions territoriales.
La filière de la chirurgie orthopédique constitue une autre priorité du GHT et des postes médicaux sont financés pour les CH de Vitré et de Redon, en complément d'une consultation avancée existante au CH de Fougères, pour sécuriser et proposer une offre publique de consultation spécialisée avancée et d'actes opératoires pour une prise en charge de proximité au sein de ces établissements.
En gynécologie-obstétrique, l'objectif du GHT est de constituer une équipe médicale de territoire permettant de proposer une offre de soins et de prévention coordonnée autour de la santé de la femme.
"Les équipes médicales les plus fragilisées à ce jour se voient donc renforcées par ce nouveau contrat hospitalier avec le financement de deux postes pour le CH de Redon et trois pour le CH de Fougères. Ces postes complémentaires doivent contribuer à favoriser des recrutements dans les CH et harmoniser les pratiques, en favorisant l'adaptation de l'offre de soins aux besoins de proximité et en fonction de l'activité", souligne le communiqué.
Compte tenu des besoins importants de prise en charge des personnes âgées en cancérologie sur le territoire de Haute Bretagne, il a été proposé un temps médical partagé en oncogériatrie entre le CHU de Rennes et le Centre Eugène-Marquis afin de permettre aux cliniciens d'adapter au mieux le traitement proposé à cette population de patients.
Pour dégager du temps médical et développer l'offre de soins territoriale, mieux prendre en charge les toxicités des traitements et améliorer l'inclusion dans les essais thérapeutiques, un poste d'IPA est mis en place en oncologie digestive pour réaliser le suivi des patients au CHU, au CH de Vitré et en lien avec le Centre Eugène-Marquis.
Un infirmier chargé d'aider à la coordination des différents intervenants et acteurs qui jalonnent le parcours de soins du patient en cancérologie -de l'annonce du diagnostic à la programmation et au suivi du parcours- est également financé par ce contrat, au-delà des trois localisations tumorales qui en bénéficient à ce jour: digestif, pneumologie et urologie.
En complément de ces filières, l'ARS accompagne le renforcement de la coordination entre la ville et l'hôpital, avec la création d'un poste médical en endocrino-diabétologie partagé entre le CHU de Rennes, le centre de santé du Blosne et la maison de santé de Villejean-Beauregard.
Un soutien visant à conforter l'équipe médicale du CH de Brocéliande (site de Saint-Méen-Le-Grand) tout en permettant de stabiliser l'activité de soins de suite et de réadaptation (SSR) est également prévu.
Pour le système d'information
Afin de faciliter la communication entre les équipes médicales autour du parcours du patient, un soutien financier de 100.000 € sur un total de 1,2 M€ financés par le CHU est prévu pour contribuer à l'interfaçage entre les dossiers patients informatisés de chaque établissement du GHT afin de permettre aux professionnels de santé d'un établissement d'avoir accès aux informations relatives au patient lors de sa prise en charge antérieure dans un autre établissement.
Le contrat accompagne également les travaux du GHT Haute Bretagne en matière de sécurité informatique, sujet particulièrement prégnant dans les établissements de santé, par le financement d'un poste d'informaticien.
Ce second contrat hospitalier de territoire fera l'objet d'un suivi régulier et d'une évaluation annuelle de sa mise en oeuvre.
Le GHT Haute Bretagne couvre un territoire de près de 950.000 habitants. Avec neuf établissements, il rassemble 5.311 lits et places et 12.555 équivalents temps plein.
sl/ab/APMnews