Actualités de l'Urgence - APM

16/06 2025
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UN PLAN D'ATTRACTIVITÉ ET DE SOUTENABILITÉ DES INVESTISSEMENTS (PASI) AU CH DE LAVAL POUR LIMITER UN DÉFICIT QUI CROÎT

(Par Antoine LAURENT)

LAVAL, 16 juin 2025 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Laval prépare un plan d'attractivité et de soutenabilité des investissements (Pasi), afin de limiter son déficit qui s'aggrave depuis 2024, a indiqué le directeur de l'établissement, Sébastien Tréguenard, vendredi à APMnews.

La situation financière, déficitaire depuis plusieurs années, s'est encore aggravée en 2024 avec environ 11 millions d'euros (M€) de pertes sur un budget total d'environ 235 M€, a précisé le directeur sollicité par APMnews après une alerte publiée par les syndicats FO et CGT de l'établissement sur "un plan d'austérité imminent".

"Nous ne pouvions pas rester dans le déni. Il a été décidé de se mobiliser pour arriver sur une trajectoire plus acceptable", explique Sébastien Tréguenard.

Dans un communiqué publié lundi, l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire justifie la nécessité de ce Pasi. Elle rapporte que depuis 2022, plus de 23 M€ ont été mobilisés par l'Etat pour soutenir le CH de Laval, sous la forme "d'aides exceptionnelles de trésorerie, de compensation des surcoûts énergétiques, ou de reprise de dette".

"A tout cela s'ajoutent des crédits de soutien à l'investissement: appartement thérapeutique en SSR [devenus soins médicaux et de réadaptation, SMR], nouvel appareil d'IRM, modernisation des urgences, hôpital de jour pour adolescents", énumère l'ARS.

"Malgré ces efforts importants, le CH de Laval connaît un déficit de 13 M€ en 2024, confirmant la dégradation de sa trajectoire financière, et confirmant la nécessité d'un travail approfondi sur son organisation pour rétablir la situation", déclare-t-elle.

Une cinquantaine de postes pourraient être "coupés", selon l'établissement

Le Pasi de l'établissement, dessiné à la suite d'un audit réalisé par le cabinet PKCS, comporte deux volets: un volet d'économies sur la "gestion courante" des activités du CH, se traduisant notamment par des suppressions de postes, et un volet de développement de certaines activités médicales.

"Nous sommes en train d'examiner service par service, domaine par domaine, là où l'activité est en recul, pour adapter les maquettes de personnel", explique Sébastien Tréguenard.

Il évoque notamment une baisse de l'activité en maternité, en raison du recul de la natalité à l'échelle nationale et départementale. "Pour autant, nous ferons tout pour garder le niveau 2B de la maternité, la seule du département" à avoir ce niveau, promet-il.

Le directeur indique qu'au maximum, une cinquantaine de poste pourraient être "coupés" à l'échelle de l'établissement, touchant les services de soins, ainsi que les secteurs administratifs et techniques. Le CH comptait environ 2.200 agents en 2023.

L'établissement examinera notamment "les fins de contrats, les départs à la retraite, les départs en mutation, et les possibilités de redéploiement des effectifs qui sont titulaires au sein de l'établissement".

Sébastien Tréguenard concède néanmoins que la suppression de 50 postes "ne sera pas suffisante pour revenir à l'équilibre".

Interrogé par APMnews, Sylvain Bihel, représentant du syndicat FO du CH de Laval, évoque de son côté le chiffre d'une centaine de postes potentiellement concernés, "dont une cinquantaine pour les personnels soignants".

Selon le représentant syndical, le Pasi viserait à économiser 3,45 M€ de masse salariale de personnels soignants. Ces économies concerneraient principalement les services des urgences, de psychiatrie, ainsi le service de maternité/néonatalogie et le SMR.

Une réduction d'activité liée à la réorganisation des urgences

Le directeur du CH fait aussi part d'un ralentissement de l'activité de l'hôpital depuis la mise en place d'une régulation de l'accès aux urgences en Mayenne.

Cette régulation fait suite à d'importantes pénuries de médecins urgentistes dans le département, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/04/2025 à 18:19).

L'ARS rappelle que le comité de suivi dévolu aux urgences installé en janvier 2024 qui associe élus locaux, usagers et l'ensemble des acteurs de l'urgence, se réunira avant lundi 14 juillet pour sécuriser "les ouvertures des services d'urgence des établissements de santé de la Mayenne" et coordonner "un planning d'ouverture du Smur unifié pour l'été" avec les deux autres services d'urgence du département.

"Nous avons dû réduire au strict minimum les admissions. Or, les venues aux urgences conditionnent pour une part importante les entrées dans les services de soins, ensuite dans les services de spécialité", décrit le directeur. "En tarissant à la source les possibilités d'hospitalisation, cela provoque une attrition de l'activité".

Il constate des baisses d'activités en chirurgie orthopédique, mais aussi en biologie, en imagerie et en traumatologie dans l'établissement.

Sylvain Bihel déplore également un "manque cruel de médecins anesthésistes" et un "manque d'infirmiers de bloc opératoire", handicapant l'activité de chirurgie.

Afin de relancer l'activité du CH, le directeur souhaite développer un nouveau projet d'oncologie. Il projette également de remodeler son hôpital de jour et hôpital de semaine, afin d'ouvrir davantage de lits.

Le CH de Laval réfute l'idée d'un Pasi qui conditionnerait le projet de reconstruction de l'hôpital

Le syndicat FO estime qu'il existe "une ambiguïté" autour du financement de la construction du nouvel hôpital, qui pourrait selon lui être conditionné à la mise en œuvre du Pasi.

En janvier, le CH de Laval a détaillé le contenu du schéma directeur immobilier de l'établissement qui vise à reconstruire de nombreux bâtiments (cf dépêche du 21/01/2025 à 10:08) et pour lequel 81 M€ ont été promis à l'établissement dans le cadre du Ségur de la santé, rappelle-t-on (cf dépêche du 27/01/2022 à 08:17).

La phase 1 du projet consiste en la reconstruction du plateau technique du CH, intégrant le Samu, le Smur, les services d'urgence adultes et enfants, l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD), les services d'imagerie, de réanimation, les unités de soins intensifs neurovasculaire (USINV), les lits d'hospitalisation complète en chirurgie et ambulatoire, les services de pédiatrie, et les services de néonatalogie et d'obstétrique.

Cette phase 1, dont le budget prévisionnel est estimé à 107 M€ toutes taxes comprises en prenant en compte l'investissement dans les équipements, est à l'étude auprès de l'ARS Pays de la Loire.

Dans son communiqué, l'agence a réagi en réfutant totalement cette idée.

"Contrairement à ce qui a pu être affirmé, le projet immobilier du centre hospitalier de Laval n'est pas conditionné par la mise en œuvre du Pasi. Il s'agit de deux dynamiques différentes et complémentaires", écrit l'ARS.

"Les deux sont indispensables: l'Etat soutient ces deux leviers complémentaires pour bâtir un hôpital plus solide, plus attractif et qui réponde davantage aux besoins des Mayennais".

Sébastien Tréguenard a également rejeté la thèse d'un conditionnement du financement du projet immobilier de l'hôpital au lancement du Pasi.

Concernant la validation de la phase 1 du projet immobilier de l'établissement, "nous serons fixés relativement rapidement, puisque le projet arrive en comité d'investissement de l'ARS avant fin juillet", glisse-t-il à APMnews.

Fermeture temporaire d'une unité de psychiatrie cet été

Le CH de Laval va fermer temporairement une unité de psychiatrie, en raison de "tensions en ressources humaines médicales et non médicales", décrit l'ARS.

L'agence évoque "une mesure conjoncturelle difficile mais qui préserve aussi les conditions de travail des agents, et notamment leur capacité à prendre des congés cet été".

Elle promet une réouverture de l'unité "dès que les ressources humaines le permettront", et précise que cette décision "n'a aucun lien avec la mise en œuvre du Pasi, et encore moins avec une logique budgétaire".

"Le redressement de l'établissement ne passe pas par des fermetures de lits, mais par la recherche de solutions concrètes et soutenables pour faire face aux fragilités du moment", communique l'ARS.

Dans une lettre ouverte au directeur général de l'ARS Pays de la Loire rédigée mercredi, qu'APMnews a pu consulter, le service de psychiatrie adulte lavallois (SPAL) fait valoir la "nécessité de conserver [ses] effectifs, pour d'abord garantir notre sécurité comme celle de nos patients, mais aussi pour pouvoir mieux les accompagner vers le rétablissement et faciliter autant et dès que possible leur sortie".

Le SPAL rappelle que depuis 2022, "faute de médecins psychiatres en nombre", un service d'hospitalisation entier, sur les quatre qui composent le SPAL a fermé.

"Aujourd'hui, ce sont même 41 lits d'hospitalisation complète qui ont fermé, sur 88 initialement", écrivent-ils, en expliquant craindre "la fermeture d'un second service".

al/sl/APMnews

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(Par Antoine LAURENT)

LAVAL, 16 juin 2025 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Laval prépare un plan d'attractivité et de soutenabilité des investissements (Pasi), afin de limiter son déficit qui s'aggrave depuis 2024, a indiqué le directeur de l'établissement, Sébastien Tréguenard, vendredi à APMnews.

La situation financière, déficitaire depuis plusieurs années, s'est encore aggravée en 2024 avec environ 11 millions d'euros (M€) de pertes sur un budget total d'environ 235 M€, a précisé le directeur sollicité par APMnews après une alerte publiée par les syndicats FO et CGT de l'établissement sur "un plan d'austérité imminent".

"Nous ne pouvions pas rester dans le déni. Il a été décidé de se mobiliser pour arriver sur une trajectoire plus acceptable", explique Sébastien Tréguenard.

Dans un communiqué publié lundi, l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire justifie la nécessité de ce Pasi. Elle rapporte que depuis 2022, plus de 23 M€ ont été mobilisés par l'Etat pour soutenir le CH de Laval, sous la forme "d'aides exceptionnelles de trésorerie, de compensation des surcoûts énergétiques, ou de reprise de dette".

"A tout cela s'ajoutent des crédits de soutien à l'investissement: appartement thérapeutique en SSR [devenus soins médicaux et de réadaptation, SMR], nouvel appareil d'IRM, modernisation des urgences, hôpital de jour pour adolescents", énumère l'ARS.

"Malgré ces efforts importants, le CH de Laval connaît un déficit de 13 M€ en 2024, confirmant la dégradation de sa trajectoire financière, et confirmant la nécessité d'un travail approfondi sur son organisation pour rétablir la situation", déclare-t-elle.

Une cinquantaine de postes pourraient être "coupés", selon l'établissement

Le Pasi de l'établissement, dessiné à la suite d'un audit réalisé par le cabinet PKCS, comporte deux volets: un volet d'économies sur la "gestion courante" des activités du CH, se traduisant notamment par des suppressions de postes, et un volet de développement de certaines activités médicales.

"Nous sommes en train d'examiner service par service, domaine par domaine, là où l'activité est en recul, pour adapter les maquettes de personnel", explique Sébastien Tréguenard.

Il évoque notamment une baisse de l'activité en maternité, en raison du recul de la natalité à l'échelle nationale et départementale. "Pour autant, nous ferons tout pour garder le niveau 2B de la maternité, la seule du département" à avoir ce niveau, promet-il.

Le directeur indique qu'au maximum, une cinquantaine de poste pourraient être "coupés" à l'échelle de l'établissement, touchant les services de soins, ainsi que les secteurs administratifs et techniques. Le CH comptait environ 2.200 agents en 2023.

L'établissement examinera notamment "les fins de contrats, les départs à la retraite, les départs en mutation, et les possibilités de redéploiement des effectifs qui sont titulaires au sein de l'établissement".

Sébastien Tréguenard concède néanmoins que la suppression de 50 postes "ne sera pas suffisante pour revenir à l'équilibre".

Interrogé par APMnews, Sylvain Bihel, représentant du syndicat FO du CH de Laval, évoque de son côté le chiffre d'une centaine de postes potentiellement concernés, "dont une cinquantaine pour les personnels soignants".

Selon le représentant syndical, le Pasi viserait à économiser 3,45 M€ de masse salariale de personnels soignants. Ces économies concerneraient principalement les services des urgences, de psychiatrie, ainsi le service de maternité/néonatalogie et le SMR.

Une réduction d'activité liée à la réorganisation des urgences

Le directeur du CH fait aussi part d'un ralentissement de l'activité de l'hôpital depuis la mise en place d'une régulation de l'accès aux urgences en Mayenne.

Cette régulation fait suite à d'importantes pénuries de médecins urgentistes dans le département, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/04/2025 à 18:19).

L'ARS rappelle que le comité de suivi dévolu aux urgences installé en janvier 2024 qui associe élus locaux, usagers et l'ensemble des acteurs de l'urgence, se réunira avant lundi 14 juillet pour sécuriser "les ouvertures des services d'urgence des établissements de santé de la Mayenne" et coordonner "un planning d'ouverture du Smur unifié pour l'été" avec les deux autres services d'urgence du département.

"Nous avons dû réduire au strict minimum les admissions. Or, les venues aux urgences conditionnent pour une part importante les entrées dans les services de soins, ensuite dans les services de spécialité", décrit le directeur. "En tarissant à la source les possibilités d'hospitalisation, cela provoque une attrition de l'activité".

Il constate des baisses d'activités en chirurgie orthopédique, mais aussi en biologie, en imagerie et en traumatologie dans l'établissement.

Sylvain Bihel déplore également un "manque cruel de médecins anesthésistes" et un "manque d'infirmiers de bloc opératoire", handicapant l'activité de chirurgie.

Afin de relancer l'activité du CH, le directeur souhaite développer un nouveau projet d'oncologie. Il projette également de remodeler son hôpital de jour et hôpital de semaine, afin d'ouvrir davantage de lits.

Le CH de Laval réfute l'idée d'un Pasi qui conditionnerait le projet de reconstruction de l'hôpital

Le syndicat FO estime qu'il existe "une ambiguïté" autour du financement de la construction du nouvel hôpital, qui pourrait selon lui être conditionné à la mise en œuvre du Pasi.

En janvier, le CH de Laval a détaillé le contenu du schéma directeur immobilier de l'établissement qui vise à reconstruire de nombreux bâtiments (cf dépêche du 21/01/2025 à 10:08) et pour lequel 81 M€ ont été promis à l'établissement dans le cadre du Ségur de la santé, rappelle-t-on (cf dépêche du 27/01/2022 à 08:17).

La phase 1 du projet consiste en la reconstruction du plateau technique du CH, intégrant le Samu, le Smur, les services d'urgence adultes et enfants, l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD), les services d'imagerie, de réanimation, les unités de soins intensifs neurovasculaire (USINV), les lits d'hospitalisation complète en chirurgie et ambulatoire, les services de pédiatrie, et les services de néonatalogie et d'obstétrique.

Cette phase 1, dont le budget prévisionnel est estimé à 107 M€ toutes taxes comprises en prenant en compte l'investissement dans les équipements, est à l'étude auprès de l'ARS Pays de la Loire.

Dans son communiqué, l'agence a réagi en réfutant totalement cette idée.

"Contrairement à ce qui a pu être affirmé, le projet immobilier du centre hospitalier de Laval n'est pas conditionné par la mise en œuvre du Pasi. Il s'agit de deux dynamiques différentes et complémentaires", écrit l'ARS.

"Les deux sont indispensables: l'Etat soutient ces deux leviers complémentaires pour bâtir un hôpital plus solide, plus attractif et qui réponde davantage aux besoins des Mayennais".

Sébastien Tréguenard a également rejeté la thèse d'un conditionnement du financement du projet immobilier de l'hôpital au lancement du Pasi.

Concernant la validation de la phase 1 du projet immobilier de l'établissement, "nous serons fixés relativement rapidement, puisque le projet arrive en comité d'investissement de l'ARS avant fin juillet", glisse-t-il à APMnews.

Fermeture temporaire d'une unité de psychiatrie cet été

Le CH de Laval va fermer temporairement une unité de psychiatrie, en raison de "tensions en ressources humaines médicales et non médicales", décrit l'ARS.

L'agence évoque "une mesure conjoncturelle difficile mais qui préserve aussi les conditions de travail des agents, et notamment leur capacité à prendre des congés cet été".

Elle promet une réouverture de l'unité "dès que les ressources humaines le permettront", et précise que cette décision "n'a aucun lien avec la mise en œuvre du Pasi, et encore moins avec une logique budgétaire".

"Le redressement de l'établissement ne passe pas par des fermetures de lits, mais par la recherche de solutions concrètes et soutenables pour faire face aux fragilités du moment", communique l'ARS.

Dans une lettre ouverte au directeur général de l'ARS Pays de la Loire rédigée mercredi, qu'APMnews a pu consulter, le service de psychiatrie adulte lavallois (SPAL) fait valoir la "nécessité de conserver [ses] effectifs, pour d'abord garantir notre sécurité comme celle de nos patients, mais aussi pour pouvoir mieux les accompagner vers le rétablissement et faciliter autant et dès que possible leur sortie".

Le SPAL rappelle que depuis 2022, "faute de médecins psychiatres en nombre", un service d'hospitalisation entier, sur les quatre qui composent le SPAL a fermé.

"Aujourd'hui, ce sont même 41 lits d'hospitalisation complète qui ont fermé, sur 88 initialement", écrivent-ils, en expliquant craindre "la fermeture d'un second service".

al/sl/APMnews

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