Actualités de l'Urgence - APM

UN TRAITEMENT DE SUBSTITUTION DES OPIOÏDES INITIÉ À L'HÔPITAL ASSOCIÉ À UN RISQUE RÉDUIT DE SURDOSE
Les hospitalisations pour troubles de l'usage des opioïdes ne sont pas toujours liées à une surdose mais sont plutôt en rapport avec les comorbidités des consommateurs, notamment un VIH ou d'autres infections, une hépatite, une endocardite, etc., rappellent le Dr Scott Weiner du Brigham and Women's Hospital à Boston et ses collègues dans JAMA Network Open.
Ils se sont demandé si l'initiation d'un TSO à l'occasion d'une telle hospitalisation était efficace pour réduire le risque de surdose.
Pour cela, ils ont mené une étude de cohorte rétrospective à partir des données d'un registre des consommateurs d'opioïdes de l'Oregon, chaînées à d'autres bases de données médico-administratives.
Parmi 22.235 adultes avec un trouble de l'usage des opioïdes, hospitalisés ou passés aux urgences entre janvier 2017 et décembre 2019, 5,3% ont débuté un TSO dans les sept jours qui suivent. Ces 1.184 patients ont initié pour 57,7% un traitement par buprénorphine, 39,1% par méthadone et 3,9% par naltrexone à longue durée d'action.
L'analyse des données indique que les patients ayant initié un TSO dans la semaine suivant une hospitalisation ou un passage aux urgences présentaient un risque relatif rapproché (OR) de surdoses fatales ou non à six mois de suivi statistiquement réduit par rapport à ceux qui n'ont pas débuté un tel traitement, de 0,63.
Cette différence significative était observée pour les patients débutant un traitement par buprénorphine, avec un OR de 0,50, mais pas avec la méthadone.
Toutefois, le bénéfice associé à l'initiation du traitement de substitution n'était plus significatif à un an.
Pour les chercheurs, ces résultats suggèrent qu'il faut envisager de déployer des protocoles ou des programmes d'initiation d'un TSO pour les patients qui se présentent aux urgences ou sont hospitalisés avec un trouble de l'usage des opioïdes.
(JAMA Network Open, publication en ligne du 22 juillet)
ld/nc/APMnews
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UN TRAITEMENT DE SUBSTITUTION DES OPIOÏDES INITIÉ À L'HÔPITAL ASSOCIÉ À UN RISQUE RÉDUIT DE SURDOSE
Les hospitalisations pour troubles de l'usage des opioïdes ne sont pas toujours liées à une surdose mais sont plutôt en rapport avec les comorbidités des consommateurs, notamment un VIH ou d'autres infections, une hépatite, une endocardite, etc., rappellent le Dr Scott Weiner du Brigham and Women's Hospital à Boston et ses collègues dans JAMA Network Open.
Ils se sont demandé si l'initiation d'un TSO à l'occasion d'une telle hospitalisation était efficace pour réduire le risque de surdose.
Pour cela, ils ont mené une étude de cohorte rétrospective à partir des données d'un registre des consommateurs d'opioïdes de l'Oregon, chaînées à d'autres bases de données médico-administratives.
Parmi 22.235 adultes avec un trouble de l'usage des opioïdes, hospitalisés ou passés aux urgences entre janvier 2017 et décembre 2019, 5,3% ont débuté un TSO dans les sept jours qui suivent. Ces 1.184 patients ont initié pour 57,7% un traitement par buprénorphine, 39,1% par méthadone et 3,9% par naltrexone à longue durée d'action.
L'analyse des données indique que les patients ayant initié un TSO dans la semaine suivant une hospitalisation ou un passage aux urgences présentaient un risque relatif rapproché (OR) de surdoses fatales ou non à six mois de suivi statistiquement réduit par rapport à ceux qui n'ont pas débuté un tel traitement, de 0,63.
Cette différence significative était observée pour les patients débutant un traitement par buprénorphine, avec un OR de 0,50, mais pas avec la méthadone.
Toutefois, le bénéfice associé à l'initiation du traitement de substitution n'était plus significatif à un an.
Pour les chercheurs, ces résultats suggèrent qu'il faut envisager de déployer des protocoles ou des programmes d'initiation d'un TSO pour les patients qui se présentent aux urgences ou sont hospitalisés avec un trouble de l'usage des opioïdes.
(JAMA Network Open, publication en ligne du 22 juillet)
ld/nc/APMnews