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22/10 2020
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UN TRAUMATISME CRÂNIEN DIAGNOSTIQUÉ CHEZ 4% DES JEUNES VICTIMES D'UN ACCIDENT DE SPORT DE COMBAT

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 22 octobre 2020 (APMnews) - Un traumatisme crânien a été diagnostiqué chez 4% des jeunes de 10 à 18 ans ayant subi un accident de sport de combat, selon des données collectées sur la période 2016-2018 et publiées jeudi par Santé publique France (SPF).

Ce travail a été initié en raison du signalement, par des associations sportives, de situations "relativement fréquentes" de KO chez des mineurs (dès 15-16 ans) dans certaines disciplines sportives comme le kick‑boxing ou le muay, rappelle l'agence sanitaire. Or, le KO implique une commotion cérébrale.

SPF a donc été saisie le 13 décembre 2019 par la direction générale de la santé (DGS) en vue "d’objectiver la situation et de mesurer l’ampleur du phénomène".

L'analyse a été conduite à partir des données de l'enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC) et pour la période 2016-2018, afin de décrire les accidents survenant lors de la pratique de sports de combat chez les enfants âgés de 10 à 18 ans ainsi que la fréquence des commotions cérébrales survenues lors de cette pratique sportive.

Les données reposent sur "l’enregistrement exhaustif des recours aux urgences pour accident de la vie courante (AcVC) dans dix hôpitaux en France". Les accidentés ne passant pas par les urgences ne sont pas comptabilisés. SPF précise que ces données ne permettent pas de "connaître le nombre total d’accidents dus à la pratique d’un sport de combat en France et de rapporter ce nombre d’accidents au nombre de pratiquants de sports de combat".

L'analyse révèle que 16 passages aux urgences sur 1.000 liés à un accident de la vie courante chez les 10-18 ans étaient dus à un sport de combat. Cela correspond, pour les 10 hôpitaux de l'étude, à 1.340 passages aux urgences (843 garçons et 497 filles) pour accidents de sport de combat sur l'ensemble de la période considérée.

Le nombre annuel de passages est resté stable entre 2016 et 2018.

L’âge médian des accidentés de sport de combat était de 13 ans, avec un nombre de passages qui augmentait avec l’âge jusqu’à 12-13 ans puis diminuait.

Les principaux sports de combat identifiés étaient le judo/jiu‑jitsu (55%), la boxe (18%), la lutte (10%), le karaté et disciplines associées (7%), et le kick‑boxing et disciplines associées (3%).

Un traumatisme crânien a été diagnostiqué chez 4% de l’ensemble des 10-18 ans ayant subi un accident de sport de combat. Parmi ces cas, 96% présentaient un diagnostic de commotion cérébrale.

"On estimerait, selon une extrapolation de ces résultats à l’ensemble des services d’urgences de France, à environ 800, le nombre d’enfants âgés de 10 à 18 ans ayant recours aux urgences pour une commotion cérébrale à la suite de la pratique d’un sport de combat chaque année en France", écrit SPF.

Elle précise par ailleurs que le taux d’hospitalisation pour accidents de sport de combat, de 3%, était comparable au taux d’hospitalisation tous sports confondus.

"Il ressort de cette enquête que les accidents de sports de combat, au vu des conséquences qu’ils peuvent avoir, sont trop fréquents chez les 10-18 ans", écrit l'agence sanitaire. Elle pointe que "les commotions cérébrales, en particulier, peuvent être à l'origine de séquelles et de complications somatiques et avoir des conséquences sur le développement de l'enfant, son parcours scolaire et ses apprentissages".

"La mise en place de mesures pour prévenir ces accidents est une nécessité", estime l'agence.

sb/rm/APMnews

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UN TRAUMATISME CRÂNIEN DIAGNOSTIQUÉ CHEZ 4% DES JEUNES VICTIMES D'UN ACCIDENT DE SPORT DE COMBAT

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 22 octobre 2020 (APMnews) - Un traumatisme crânien a été diagnostiqué chez 4% des jeunes de 10 à 18 ans ayant subi un accident de sport de combat, selon des données collectées sur la période 2016-2018 et publiées jeudi par Santé publique France (SPF).

Ce travail a été initié en raison du signalement, par des associations sportives, de situations "relativement fréquentes" de KO chez des mineurs (dès 15-16 ans) dans certaines disciplines sportives comme le kick‑boxing ou le muay, rappelle l'agence sanitaire. Or, le KO implique une commotion cérébrale.

SPF a donc été saisie le 13 décembre 2019 par la direction générale de la santé (DGS) en vue "d’objectiver la situation et de mesurer l’ampleur du phénomène".

L'analyse a été conduite à partir des données de l'enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC) et pour la période 2016-2018, afin de décrire les accidents survenant lors de la pratique de sports de combat chez les enfants âgés de 10 à 18 ans ainsi que la fréquence des commotions cérébrales survenues lors de cette pratique sportive.

Les données reposent sur "l’enregistrement exhaustif des recours aux urgences pour accident de la vie courante (AcVC) dans dix hôpitaux en France". Les accidentés ne passant pas par les urgences ne sont pas comptabilisés. SPF précise que ces données ne permettent pas de "connaître le nombre total d’accidents dus à la pratique d’un sport de combat en France et de rapporter ce nombre d’accidents au nombre de pratiquants de sports de combat".

L'analyse révèle que 16 passages aux urgences sur 1.000 liés à un accident de la vie courante chez les 10-18 ans étaient dus à un sport de combat. Cela correspond, pour les 10 hôpitaux de l'étude, à 1.340 passages aux urgences (843 garçons et 497 filles) pour accidents de sport de combat sur l'ensemble de la période considérée.

Le nombre annuel de passages est resté stable entre 2016 et 2018.

L’âge médian des accidentés de sport de combat était de 13 ans, avec un nombre de passages qui augmentait avec l’âge jusqu’à 12-13 ans puis diminuait.

Les principaux sports de combat identifiés étaient le judo/jiu‑jitsu (55%), la boxe (18%), la lutte (10%), le karaté et disciplines associées (7%), et le kick‑boxing et disciplines associées (3%).

Un traumatisme crânien a été diagnostiqué chez 4% de l’ensemble des 10-18 ans ayant subi un accident de sport de combat. Parmi ces cas, 96% présentaient un diagnostic de commotion cérébrale.

"On estimerait, selon une extrapolation de ces résultats à l’ensemble des services d’urgences de France, à environ 800, le nombre d’enfants âgés de 10 à 18 ans ayant recours aux urgences pour une commotion cérébrale à la suite de la pratique d’un sport de combat chaque année en France", écrit SPF.

Elle précise par ailleurs que le taux d’hospitalisation pour accidents de sport de combat, de 3%, était comparable au taux d’hospitalisation tous sports confondus.

"Il ressort de cette enquête que les accidents de sports de combat, au vu des conséquences qu’ils peuvent avoir, sont trop fréquents chez les 10-18 ans", écrit l'agence sanitaire. Elle pointe que "les commotions cérébrales, en particulier, peuvent être à l'origine de séquelles et de complications somatiques et avoir des conséquences sur le développement de l'enfant, son parcours scolaire et ses apprentissages".

"La mise en place de mesures pour prévenir ces accidents est une nécessité", estime l'agence.

sb/rm/APMnews

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