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26/06 2025
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UNE PATHOLOGIE IATROGÈNE RETROUVÉE DANS ENVIRON UN QUART DES ADMISSIONS AUX URGENCES DE RÉSIDENTS D'EHPAD

GRENOBLE, 26 juin 2025 (APMnews) - Plus d'un quart des résidents d'Ehpad ont été admis au moins une fois aux urgences pour un effet indésirable lié à un médicament, dont plus de la moitié des cas étaient évitables, dans une étude menée à Toulouse et présentée mercredi au congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT), à Grenoble.

Les résidents en Ehpad sont souvent exposés à la polymédication, un facteur de risque connu d'effets indésirables médicamenteux et d'augmentation du risque d'hospitalisation, rappellent les auteurs, dans le résumé de leur présentation orale.

Haleh Bagheri du CHU de Toulouse a présenté la première partie de l'étude REHNO (drug related hospitalisations for nursing home residents), issue du travail de thèse d'Alice Lopez. Cette étude a remporté un appel à projets du groupement d'intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare.

Elle vise à évaluer la part des médicaments dans les admissions aux urgences de patients provenant d'Ehpad au CHU de Toulouse entre le 1er avril 2019 et le 31 mars 2020. Les dossiers médicaux ont été analysés afin d'identifier les facteurs associés aux admissions aux urgences et leur caractère évitable.

Sur les 1.514 résidents d'Ehpad admis aux urgences inclus dans l'étude, 409 d'entre eux (27%) ont présenté au moins un effet indésirable médicamenteux ayant motivé ou contribué à cette admission.

Par ailleurs, 36 résidents ont été réadmis pour un effet secondaire lié à un médicament, dont la moitié pour le même effet indésirable que la précédente admission.

Les effets indésirables médicamenteux les plus fréquents étaient les chutes (24%), les événements hémorragiques (22,6%) et la constipation (10%).

Les médicaments impliqués étaient des benzodiazépines (16%), des antidépresseurs (11,9%), des antithrombotiques (10,3%) et des opioïdes (7,7%).

Au total, 210 cas étaient partiellement évitables, soit 51,3%, et deux cas totalement évitables (posologies non respectées).

Les admissions aux urgences liées aux effets indésirables des médicaments étaient significativement associées à la polymédication -avec un odds ratio (ou OR, mesure approchant le risque relatif) de 1,09-, aux antécédents d'admission aux urgences (OR de 3,47) et au surpoids (OR de 1,54).

In fine, l'étude RENHO permettra de quantifier la iatrogénie médicamenteuse entraînant une admission aux urgences pour les résidents en Ehpad à l'échelle nationale, précise Alice Lopez dans sa thèse.

jm/ld/lb/APMnews

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GRENOBLE, 26 juin 2025 (APMnews) - Plus d'un quart des résidents d'Ehpad ont été admis au moins une fois aux urgences pour un effet indésirable lié à un médicament, dont plus de la moitié des cas étaient évitables, dans une étude menée à Toulouse et présentée mercredi au congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT), à Grenoble.

Les résidents en Ehpad sont souvent exposés à la polymédication, un facteur de risque connu d'effets indésirables médicamenteux et d'augmentation du risque d'hospitalisation, rappellent les auteurs, dans le résumé de leur présentation orale.

Haleh Bagheri du CHU de Toulouse a présenté la première partie de l'étude REHNO (drug related hospitalisations for nursing home residents), issue du travail de thèse d'Alice Lopez. Cette étude a remporté un appel à projets du groupement d'intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare.

Elle vise à évaluer la part des médicaments dans les admissions aux urgences de patients provenant d'Ehpad au CHU de Toulouse entre le 1er avril 2019 et le 31 mars 2020. Les dossiers médicaux ont été analysés afin d'identifier les facteurs associés aux admissions aux urgences et leur caractère évitable.

Sur les 1.514 résidents d'Ehpad admis aux urgences inclus dans l'étude, 409 d'entre eux (27%) ont présenté au moins un effet indésirable médicamenteux ayant motivé ou contribué à cette admission.

Par ailleurs, 36 résidents ont été réadmis pour un effet secondaire lié à un médicament, dont la moitié pour le même effet indésirable que la précédente admission.

Les effets indésirables médicamenteux les plus fréquents étaient les chutes (24%), les événements hémorragiques (22,6%) et la constipation (10%).

Les médicaments impliqués étaient des benzodiazépines (16%), des antidépresseurs (11,9%), des antithrombotiques (10,3%) et des opioïdes (7,7%).

Au total, 210 cas étaient partiellement évitables, soit 51,3%, et deux cas totalement évitables (posologies non respectées).

Les admissions aux urgences liées aux effets indésirables des médicaments étaient significativement associées à la polymédication -avec un odds ratio (ou OR, mesure approchant le risque relatif) de 1,09-, aux antécédents d'admission aux urgences (OR de 3,47) et au surpoids (OR de 1,54).

In fine, l'étude RENHO permettra de quantifier la iatrogénie médicamenteuse entraînant une admission aux urgences pour les résidents en Ehpad à l'échelle nationale, précise Alice Lopez dans sa thèse.

jm/ld/lb/APMnews

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