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02/06 2023
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UNIVERSITARISATION DES CH ET DES TERRITOIRES: L'APPUI DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES APPARAÎT PRIMORDIAL

(Par Caroline BESNIER, à Santexpo)

PARIS, 2 juin 2023 (APMnews) - L'appui des collectivités territoriales apparaît primordial pour universitariser les centres hospitaliers et les territoires, en lien avec les CHU, ont estimé plusieurs responsables hospitaliers et doyens lors du salon Santexpo, à Paris.

Lors d'une conférence organisée le 24 mai sur le stand des CHU à Santexpo, des retours d'expérience ont été présentés sur des initiatives de terrain, notamment celle du Havre avec le CHU de Rouen et celle du CHU d'Angers avec le programme Territoires universitaires de santé (TUS) mené avec les CH de Cholet (Maine-et-Loire), du Mans et de Laval.

En introduction, la ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé et ancienne députée Horizons de Seine-Maritime, Agnès Firmin Le Bodo, a rappelé qu'elle était issue du territoire du Havre où Edouard Philippe, en tant que président de la communauté Havre Seine Métropole (Horizons), "a très vite compris il y a quelques années que l'enjeu pour faire venir des professionnels de santé dans notre ville […], c'était de jouer à fond le jeu de l'universitarisation" (cf dépêche du 22/01/2018 à 09:41).

"Nous avons commencé par les dentistes, les ophtalmos puis la psychiatrie et on voit que ça marche!", a-t-elle salué, en vantant les mérites de l'universitarisation des territoires comme élément d'attractivité, pour rendre accessible des formations à des personnes qui n'auraient pas les moyens d'aller dans les métropoles et pour faire "découvrir des modes d'exercice différents du tout-CHU".

Pour elle, l'universitarisation fonctionne quand "elle est portée par tous". "Et quand je dis tous les acteurs, ce sont bien aussi les collectivités territoriales qui ont un rôle à jouer", a-t-elle insisté.

Alain Fuseau, président de la commission médicale d'établissement (CME) du groupe hospitalier du Havre (GHH), a confirmé que l'idée était partie des élus, notamment de l'ancien maire de la ville, Antoine Rufenacht (UMP), puis d'Edouard Philippe.

Pour lui, l'universitarisation est possible s'il existe "un petit cocktail de services très dynamiques […] prêts à s'engager dans cette démarche ou malheureusement une filière qui va très mal" et dont la reconstruction se fait autour de ce principe.

Il lui semble judicieux aussi de "multiplier les modèles", avec, outre les classiques professeurs des universités, praticiens hospitaliers (PU-PH), des chefs de clinique des universités-assistants des hôpitaux (CCA), des chefs de service partagés et des praticiens hospitalo-universitaires (PHU). "La condition sine qua non, c'est que la création de ces postes, en particulier des postes de PU-PH, ne doit jamais se faire au détriment du CHU", qui sinon va défendre son pré carré, ce qui va rendre la démarche conflictuelle, a mis en garde Alain Fuseau.

Par ailleurs, "tout se lie et tout se dynamise ensemble", a-t-il souligné en évoquant un accès aux soins de meilleure qualité, la mise en place d'une première année d'étude, des externes et un centre de recherche clinique.

Martin Trelcat, arrivé il y a cinq ans à la tête du GHH, a souligné l'importance de bien traiter les universitaires afin de les conforter dans leur choix mais pas "au détriment du reste de la communauté hospitalière".

Alors que le troisième universitaire temps plein est arrivé en septembre 2022, l'anticipation lui semble également nécessaire pour pérenniser la démarche. Par exemple, un des PU-PH approche des 60 ans, ce qui suppose de donner envie au CCA de "passer les différentes étapes pour que dans quatre ou cinq ans, on se donne la possibilité de prolonger ce poste universitaire".

"L'idée est aussi d'augmenter le nombre d'universitaires", a-t-il observé. "Nous avons commencé par trois [mais] la communauté urbaine, qui est notre financeur [pour la partie universitaire du salaire], nous a donné une autorisation pour cinq."

Le Pr Benoît Veber, doyen de la faculté de médecine de Rouen et président de la conférence nationale des doyens, a indiqué être chargé de "dépister" les jeunes médecins qui souhaiteraient avoir un projet hospitalo-universitaire avec le GHH. Ces postes correspondent à des postes de titulaires, ce qui est "très particulier".

"C'est le résultat d'un travail d'équipe [et du] soutien de la Métropole", a-t-il insisté. La cible de cinq universitaires titulaires et cinq CCA, plus des professeurs associés, a été travaillée avec Edouard Philippe. Cette universitarisation repose sur des binômes constitués "d'un senior et d'un plus junior", a-t-il observé.

La conférence a également été l'occasion de présenter l'expérience du CHU d'Angers avec le programme TUS lancé en 2020 dans l'hémi-région Est des Pays de la Loire, dont un bilan avait été présenté lors d'une conférence de presse en janvier (cf dépêche du 17/01/2023 à 19:07).

Le doyen de la faculté de santé d'Angers, Nicolas Lerolle, a rappelé les différentes étapes: la création des premières années délocalisées au Mans et à Laval et des licences accès santé (L.AS) au Mans, à Laval et à Cholet.

Il a insisté sur l'importance de faire des parcours de formation dans les territoires et d'y envoyer des étudiants avec des enseignants, dans le cadre de "partenariats avec les collectivités territoriales", celles-ci ayant accepté de "financer les parties universitaires de chefs de clinique, de professeurs associés et de maîtres de conférences associés". A ce jour, "30% de stages de second cycle sont hors CHU" et, depuis quatre ans, grâce aux collectivités territoriales, 14 chefs de clinique, cinq professeurs et maîtres de conférences associés ont été nommés.

Recenser les modèles et pérenniser les démarches

Le Pr Veber a par ailleurs indiqué que l'objectif était de recenser les différents modèles d'universitarisation afin de les partager et de déterminer les objectifs. "Comme date butoir, on a les assises hospitalo-universitaires de décembre où on voudrait pouvoir proposer les modèles à suivre."

Pour Nicolas Lerolle, il faut aussi désormais aller au-delà des expérimentations et pérenniser les démarches, avec "site par site" des contractualisations pluriannuelles avec tous les acteurs (du soin, les politiques, les financeurs, l'Etat…).

Lors des questions avec la salle, la directrice générale du CHU de Brest, Florence Favrel-Feuillade, a salué ces expériences et déploré que les collectivités territoriales en Bretagne "ne s'investissent pas sur l'universitarisation des territoires".

"Si on veut généraliser le modèle en France, il faut qu'il y ait une impulsion forte des pouvoirs publics" et "que ce soit inscrit dans quelque chose de pérenne, de continu si on veut irriguer nos territoires", a-t-elle estimé.

Un univers universitaire attractif pour les recrutements de praticiens

Martin Trelcat a observé que l'"univers universitaire" était d'ailleurs mis en avant pour recruter des praticiens hospitaliers ou des assistants et constituait un "élément de différenciation" par rapport à d'autres hôpitaux.

Il a dressé un rapide bilan pour le GHH: une hausse significative des effectifs en pédopsychiatrie avec près de cinq équivalents temps plein (ETP) supplémentaires, cinq ETP aussi en anesthésie, l'équivalent de deux anatomopathologistes au GHH dans le cadre d'une équipe commune et la reconstitution de toute la filière d'oncohématologie, de zéro professionnel en 2016 à sept aujourd'hui, en lien avec le centre de lutte contre le cancer (CLCC) Henri-Becquerel.

Et l'universitarisation de l'établissement entraîne l'universitarisation du territoire car "tout ou partie de ces universitaires du GHH ont vocation aussi à travailler sur le GHT" (groupement hospitalier de territoire) de l'Estuaire de la Seine, avec des vacations à Pont-Audemer en pneumologie, des consultations avancées d'onco-hématologie et la prise en charge de chimiothérapies à Lillebonne, Fécamp et Pont-Audemer, a souligné Martin Trelcat.

"Avec l'aide de ces universitaires, c'est à peu près 65 médecins qui irriguent le territoire et qui sont éligibles à la prime d'exercice territorial". L'universitarisation, qui a débuté en 2015, a permis au GHH d'"augmenter son effectif médical d'à peu près 100 médecins".

La directrice générale du CHU d'Angers, Cécile Jaglin-Grimonprez, a recensé qu'actuellement 100 médecins exercent "tous les jours sur le territoire, ailleurs que dans les murs du CHU". Elle a observé que d'anciens assistants devenus praticiens hospitaliers proposent désormais de rester à temps partagé. Elle a également mentionné la mise en place de la direction de la recherche clinique et de l'innovation (DRCI) de territoire (cf dépêche du 28/02/2022 à 18:26).

Enfin, la conférence a été l'occasion pour le Pr Jean-Philippe Joseph, directeur du département de médecine générale à l'université de Bordeaux, de présenter la maison de santé universitaire implantée depuis quelques mois à l'hôpital Saint-André du CHU de Bordeaux (cf dépêche du 25/01/2023 à 17:50). Les médecins généralistes qui y travaillent sont libéraux et développent l'enseignement et la recherche.

Ils accueillent des patients venant des urgences pour des soins non programmés mais en essayant de les remettre "dans le chemin des soins", avec un rendez-vous donné en général dans les 24 heures et en leur proposant de devenir leur médecin traitant. "Cela nous permet de continuer à prendre en charge nos patients au long cours", avec une file active de 800 à 900 patients au bout de 10 mois. Parmi ceux-ci, beaucoup sont "difficiles à prendre en charge en ville (allophones, polypathologiques…)" et l'environnement du CHU constitue donc un atout pour les suivre ("interprétariat efficace", lien avec la permanence d'accès aux soins de santé -Pass- et avec les services).

cb/nc/APMnews

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(Par Caroline BESNIER, à Santexpo)

PARIS, 2 juin 2023 (APMnews) - L'appui des collectivités territoriales apparaît primordial pour universitariser les centres hospitaliers et les territoires, en lien avec les CHU, ont estimé plusieurs responsables hospitaliers et doyens lors du salon Santexpo, à Paris.

Lors d'une conférence organisée le 24 mai sur le stand des CHU à Santexpo, des retours d'expérience ont été présentés sur des initiatives de terrain, notamment celle du Havre avec le CHU de Rouen et celle du CHU d'Angers avec le programme Territoires universitaires de santé (TUS) mené avec les CH de Cholet (Maine-et-Loire), du Mans et de Laval.

En introduction, la ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé et ancienne députée Horizons de Seine-Maritime, Agnès Firmin Le Bodo, a rappelé qu'elle était issue du territoire du Havre où Edouard Philippe, en tant que président de la communauté Havre Seine Métropole (Horizons), "a très vite compris il y a quelques années que l'enjeu pour faire venir des professionnels de santé dans notre ville […], c'était de jouer à fond le jeu de l'universitarisation" (cf dépêche du 22/01/2018 à 09:41).

"Nous avons commencé par les dentistes, les ophtalmos puis la psychiatrie et on voit que ça marche!", a-t-elle salué, en vantant les mérites de l'universitarisation des territoires comme élément d'attractivité, pour rendre accessible des formations à des personnes qui n'auraient pas les moyens d'aller dans les métropoles et pour faire "découvrir des modes d'exercice différents du tout-CHU".

Pour elle, l'universitarisation fonctionne quand "elle est portée par tous". "Et quand je dis tous les acteurs, ce sont bien aussi les collectivités territoriales qui ont un rôle à jouer", a-t-elle insisté.

Alain Fuseau, président de la commission médicale d'établissement (CME) du groupe hospitalier du Havre (GHH), a confirmé que l'idée était partie des élus, notamment de l'ancien maire de la ville, Antoine Rufenacht (UMP), puis d'Edouard Philippe.

Pour lui, l'universitarisation est possible s'il existe "un petit cocktail de services très dynamiques […] prêts à s'engager dans cette démarche ou malheureusement une filière qui va très mal" et dont la reconstruction se fait autour de ce principe.

Il lui semble judicieux aussi de "multiplier les modèles", avec, outre les classiques professeurs des universités, praticiens hospitaliers (PU-PH), des chefs de clinique des universités-assistants des hôpitaux (CCA), des chefs de service partagés et des praticiens hospitalo-universitaires (PHU). "La condition sine qua non, c'est que la création de ces postes, en particulier des postes de PU-PH, ne doit jamais se faire au détriment du CHU", qui sinon va défendre son pré carré, ce qui va rendre la démarche conflictuelle, a mis en garde Alain Fuseau.

Par ailleurs, "tout se lie et tout se dynamise ensemble", a-t-il souligné en évoquant un accès aux soins de meilleure qualité, la mise en place d'une première année d'étude, des externes et un centre de recherche clinique.

Martin Trelcat, arrivé il y a cinq ans à la tête du GHH, a souligné l'importance de bien traiter les universitaires afin de les conforter dans leur choix mais pas "au détriment du reste de la communauté hospitalière".

Alors que le troisième universitaire temps plein est arrivé en septembre 2022, l'anticipation lui semble également nécessaire pour pérenniser la démarche. Par exemple, un des PU-PH approche des 60 ans, ce qui suppose de donner envie au CCA de "passer les différentes étapes pour que dans quatre ou cinq ans, on se donne la possibilité de prolonger ce poste universitaire".

"L'idée est aussi d'augmenter le nombre d'universitaires", a-t-il observé. "Nous avons commencé par trois [mais] la communauté urbaine, qui est notre financeur [pour la partie universitaire du salaire], nous a donné une autorisation pour cinq."

Le Pr Benoît Veber, doyen de la faculté de médecine de Rouen et président de la conférence nationale des doyens, a indiqué être chargé de "dépister" les jeunes médecins qui souhaiteraient avoir un projet hospitalo-universitaire avec le GHH. Ces postes correspondent à des postes de titulaires, ce qui est "très particulier".

"C'est le résultat d'un travail d'équipe [et du] soutien de la Métropole", a-t-il insisté. La cible de cinq universitaires titulaires et cinq CCA, plus des professeurs associés, a été travaillée avec Edouard Philippe. Cette universitarisation repose sur des binômes constitués "d'un senior et d'un plus junior", a-t-il observé.

La conférence a également été l'occasion de présenter l'expérience du CHU d'Angers avec le programme TUS lancé en 2020 dans l'hémi-région Est des Pays de la Loire, dont un bilan avait été présenté lors d'une conférence de presse en janvier (cf dépêche du 17/01/2023 à 19:07).

Le doyen de la faculté de santé d'Angers, Nicolas Lerolle, a rappelé les différentes étapes: la création des premières années délocalisées au Mans et à Laval et des licences accès santé (L.AS) au Mans, à Laval et à Cholet.

Il a insisté sur l'importance de faire des parcours de formation dans les territoires et d'y envoyer des étudiants avec des enseignants, dans le cadre de "partenariats avec les collectivités territoriales", celles-ci ayant accepté de "financer les parties universitaires de chefs de clinique, de professeurs associés et de maîtres de conférences associés". A ce jour, "30% de stages de second cycle sont hors CHU" et, depuis quatre ans, grâce aux collectivités territoriales, 14 chefs de clinique, cinq professeurs et maîtres de conférences associés ont été nommés.

Recenser les modèles et pérenniser les démarches

Le Pr Veber a par ailleurs indiqué que l'objectif était de recenser les différents modèles d'universitarisation afin de les partager et de déterminer les objectifs. "Comme date butoir, on a les assises hospitalo-universitaires de décembre où on voudrait pouvoir proposer les modèles à suivre."

Pour Nicolas Lerolle, il faut aussi désormais aller au-delà des expérimentations et pérenniser les démarches, avec "site par site" des contractualisations pluriannuelles avec tous les acteurs (du soin, les politiques, les financeurs, l'Etat…).

Lors des questions avec la salle, la directrice générale du CHU de Brest, Florence Favrel-Feuillade, a salué ces expériences et déploré que les collectivités territoriales en Bretagne "ne s'investissent pas sur l'universitarisation des territoires".

"Si on veut généraliser le modèle en France, il faut qu'il y ait une impulsion forte des pouvoirs publics" et "que ce soit inscrit dans quelque chose de pérenne, de continu si on veut irriguer nos territoires", a-t-elle estimé.

Un univers universitaire attractif pour les recrutements de praticiens

Martin Trelcat a observé que l'"univers universitaire" était d'ailleurs mis en avant pour recruter des praticiens hospitaliers ou des assistants et constituait un "élément de différenciation" par rapport à d'autres hôpitaux.

Il a dressé un rapide bilan pour le GHH: une hausse significative des effectifs en pédopsychiatrie avec près de cinq équivalents temps plein (ETP) supplémentaires, cinq ETP aussi en anesthésie, l'équivalent de deux anatomopathologistes au GHH dans le cadre d'une équipe commune et la reconstitution de toute la filière d'oncohématologie, de zéro professionnel en 2016 à sept aujourd'hui, en lien avec le centre de lutte contre le cancer (CLCC) Henri-Becquerel.

Et l'universitarisation de l'établissement entraîne l'universitarisation du territoire car "tout ou partie de ces universitaires du GHH ont vocation aussi à travailler sur le GHT" (groupement hospitalier de territoire) de l'Estuaire de la Seine, avec des vacations à Pont-Audemer en pneumologie, des consultations avancées d'onco-hématologie et la prise en charge de chimiothérapies à Lillebonne, Fécamp et Pont-Audemer, a souligné Martin Trelcat.

"Avec l'aide de ces universitaires, c'est à peu près 65 médecins qui irriguent le territoire et qui sont éligibles à la prime d'exercice territorial". L'universitarisation, qui a débuté en 2015, a permis au GHH d'"augmenter son effectif médical d'à peu près 100 médecins".

La directrice générale du CHU d'Angers, Cécile Jaglin-Grimonprez, a recensé qu'actuellement 100 médecins exercent "tous les jours sur le territoire, ailleurs que dans les murs du CHU". Elle a observé que d'anciens assistants devenus praticiens hospitaliers proposent désormais de rester à temps partagé. Elle a également mentionné la mise en place de la direction de la recherche clinique et de l'innovation (DRCI) de territoire (cf dépêche du 28/02/2022 à 18:26).

Enfin, la conférence a été l'occasion pour le Pr Jean-Philippe Joseph, directeur du département de médecine générale à l'université de Bordeaux, de présenter la maison de santé universitaire implantée depuis quelques mois à l'hôpital Saint-André du CHU de Bordeaux (cf dépêche du 25/01/2023 à 17:50). Les médecins généralistes qui y travaillent sont libéraux et développent l'enseignement et la recherche.

Ils accueillent des patients venant des urgences pour des soins non programmés mais en essayant de les remettre "dans le chemin des soins", avec un rendez-vous donné en général dans les 24 heures et en leur proposant de devenir leur médecin traitant. "Cela nous permet de continuer à prendre en charge nos patients au long cours", avec une file active de 800 à 900 patients au bout de 10 mois. Parmi ceux-ci, beaucoup sont "difficiles à prendre en charge en ville (allophones, polypathologiques…)" et l'environnement du CHU constitue donc un atout pour les suivre ("interprétariat efficace", lien avec la permanence d'accès aux soins de santé -Pass- et avec les services).

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