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10/10 2023
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URGENCES DE L'HÔPITAL DE CARHAIX: "L'APAISEMENT, ÇA DEVIENT URGENT", SELON LA GOUVERNANCE DU CHU DE BREST

BREST (Finistère), 10 octobre 2023 (APMnews) - La gouvernance du CHU de Brest-Carhaix a appelé à l'apaisement et demandé que soient reconnus les efforts des équipes hospitalières face à l'agitation des comités de défense et des élus de Carhaix, lors d'une conférence de presse donnée lundi après un conseil de surveillance "animé".

"Les bras nous en tombent", a déclaré François Cuillandre, maire PS de Brest et président du conseil de surveillance du CHU de Brest, après avoir lu des propos tenus par le maire de Carhaix, Christian Troadec, dans la presse régionale, qui a déclaré "Ils veulent la peau de l'hôpital de Carhaix" et déplorant "une fermeture totale".

"Nous sommes dans une situation compliquée, qui est celle de tous les hôpitaux de France et ce n'est pas parce qu'il y a désaccord que l'on doit être traité de tous les noms d'oiseaux", a-t-il déclaré, ajoutant que la fusion intervenue en 2009 entre les deux hôpitaux, avait sauvé l'hôpital de Carhaix.

Ce conseil de surveillance, tenu lundi matin, a donné lieu à des débats "animés", tandis que quelques dizaines de manifestants représentant les comités de défense et de vigilance de l'hôpital de Carhaix étaient présents sur les lieux, a relaté Florence Favrel-Feuillade, directrice générale du CHU.

Elle a indiqué être intervenue pour expliquer, après la séquestration de membres du CHU et de l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne à Quimper le 14 septembre (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27), qu'il n'"y avait pas de solution miracle à une situation que nous déplorons".

Après une régulation des urgences mise en place pendant l'été à Carhaix, l'accueil n'a pas pu être rouvert complètement faute de ressources suffisantes en médecins urgentistes et une régulation a été mise en place la nuit, soulevant la "colère" d'élus et de défenseurs de l'hôpital ces dernières semaines, a-t-elle rappelé.

Florence Favrel-Feuillade a assuré que "toutes les activités de Carhaix ont été maintenues avec des difficultés de fidélisation et beaucoup de recours à l'intérim. Nous avons des difficultés de recrutement qui se sont accrues ces derniers mois en Centre Bretagne, mais nous avons maintenu les activités avec un capacitaire réduit. La solidarité territoriale est toujours d'actualité avec une soixantaine de médecins en exercice partagé sur les deux sites -Brest et Carhaix".

La régulation nocturne a été mise en place "faute de ressources médicales" et "cela ne veut pas dire fermeture", a-t-elle souligné. "Les patients qui se rendent aux urgences de Carhaix la nuit sont vus par une infirmière; on contacte le Samu et si nécessaire, on les oriente vers l'établissement qui pourra les prendre en charge, dans des délais rapides", a-t-elle assuré.

"La population de Centre Bretagne n'est pas sans soins. On a un problème de ressources alors on a mis en place une régulation comme cela se fait dans beaucoup d'autres hôpitaux en France", a-t-elle défendu.

Elle a appelé à l'apaisement. "Nos équipes médicales sont parfois craintives à se rendre sur place" à Carhaix, où le comité de défense a installé une tente et une catapulte. "S'il y a des refus d'aller à Carhaix, on ne pourra pas faire face", a-t-elle alerté. "La directrice du site s'est fait menacer. Est-ce tolérable?", a demandé la DG.

"La sérénité est nécessaire et depuis quelques semaines, on l'a perdue", a-t-elle déclaré, évoquant aussi l'effet négatif de la mobilisation en termes d'attractivité.

Des professionnels qui voient leurs efforts non reconnus

"Le CHU de Brest-Carhaix n'est pas que le CHU des Brestois, il est celui de tout le territoire. Sur 45 postes d'urgentistes, il nous en manque 13. On fonctionne sans distinction avec une seule équipe. Quand les ressources s'appauvrissent, il faut les répartir au mieux pour répondre aux besoins du territoire. Nous n'avons jamais eu la volonté de fermer l'hôpital de Carhaix. Nous maintenons l'offre de soins avec des moyens qui se contractent", a poursuivi le Pr Eric Stindel, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU.

"Mais ce qu'il se passe aujourd'hui, c'est que les médecins urgentistes en nombre réduit, qui font au total 1.500 heures supplémentaires tous les mois pour maintenir les lits de garde ouverts, ne supportent plus d'être obligés de garer leur véhicule à distance de l'hôpital de Carhaix pour être sûrs de le retrouver" intact, a-t-il rapporté.

"Depuis la séquestration du 14 septembre, on frise le droit de retrait", a-t-il mis en garde. On risque "un abandon définitif du site par des professionnels qui ne comprennent pas qu'en dépit des heures supplémentaires et de tous leurs efforts, ils soient traités de cette façon", a-t-il ajouté, précisant qu'après la séquestration il avait dû faire preuve de conviction pour que les médecins continuent à aller à Carhaix, à 85 km de Brest.

"On a une population qui est otage de ses élus. Le premier réflexe des professionnels après la séquestration a été de se dire 'on va se concentrer sur ceux qui disent encore merci quand on s'occupe d'eux'", a-t-il relaté.

"L'apaisement, ça devient urgent", a déclaré le Pr Stindel. "Il faut pouvoir discuter intelligemment sur comment on fait avec 13 urgentistes qui manquent sur 45", a-t-il ajouté.

La gouvernance du CHU de Brest-Carhaix a défendu que la fusion entre les deux hôpitaux avait été bénéfique pour l'hôpital de Carhaix qui a toujours sa maternité. Il y a 29.000 consultations spécialisées par an à Carhaix, il y aura bientôt un IRM fixe après l'IRM mobile, ce n'est pas le cas de tous les hôpitaux; on arrive à moderniser les équipements, on a beaucoup développé l'ambulatoire, ont-ils cité. "C'est extrêmement dur pour la communauté médicale d'entendre qu'on veut la mort de l'hôpital de Carhaix", a regretté le Pr Stindel.

"Par rapport à avant la fusion, il y a plus de 1.000 séjours annuels de chirurgie en plus, les consultations externes ont plus que doublé et les passages aux urgences sont passés de 11.000 avant la fusion à 14.900", a encore cité la DG.

Cette mobilisation, "c'est injuste; c'est la non-reconnaissance de tous ces efforts faits", a-t-elle déploré.

L'hôpital de Carhaix bénéficie aussi des fonctions support du CHU. Il a pu bénéficier de 17 millions d'euros d'investissements pour des travaux qu'il n'aurait pas pu faire au vu de sa situation financière déficitaire.

"Je me demande quelle voix est portée" par les manifestants, a déclaré le Pr Béatrice Cochener, doyenne de la faculté de médecine de Brest, en rapportant des propos qu'elle venait d'entendre de la bouche d'une Carhaisienne venue en consultation lundi matin en ophtalmologie: "C'est la honte! Moi, on m'a bien orientée pour mon intervention."

"On se serre les coudes. C'est utopique de croire qu'on aura tout partout. Que tout soit fait pour saboter Carhaix, c'est très dur à entendre par tous ceux qui déploient des efforts, par ceux qui prennent leur voiture deux fois par semaine. Ce qui s'est passé le 14 septembre, ça fait flipper les soignants", a-t-elle déclaré.

"L'hôpital de Carhaix, c'est peut-être celui qui a été le mieux servi grâce à la fusion. On a ouvert des filières en ophtalmologie, en ORL…", a-t-elle ajouté.

Face à une ressource médicale rare encore pour des années, "nous devons regarder où le médecin sera le plus utile, où il sera le plus sollicité", a-t-elle noté.

Elle a appelé à "penser aux familles" quand certaines situations sont instrumentalisées par les manifestants, comme celle d'une petite fille de 6 mois que les secours dépêchés sur place n'ont pas pu ranimer et dont la famille a appelé l'hôpital pour dire qu'ils n'étaient pas à l'origine des articles publiés remettant en cause la qualité des soins (cf dépêche du 02/10/2023 à 18:31). "C'est gratuit. On invente n'importe quoi. La population est très perturbée", a-t-elle estimé.

Des patients accueillis même la nuit

Pendant les heures de régulation, on a eu 57 prises en charge sur place en septembre, a précisé la DG du CHU. "Contrairement à ce qui est véhiculé, on n'a pas un hôpital qui est fermé", a-t-elle souligné.

"En moyenne, un patient par nuit est réorienté de Carhaix vers d'autres sites hospitaliers (14 vers le CH de Morlaix, deux vers Brest et 11 vers Quimper)", a-t-elle rapporté.

En septembre, en moyenne journalière, 26 patients ont été pris en charge aux urgences de Carhaix, avec des pics à 35 contre 38 en 2022. Il y a un besoin d'hospitalisation après passage aux urgences chiffré à six lits avec des pics à 12 lits contre neuf en moyenne en 2022.

Le nombre d'interventions du Smur, actif 24h/24, a un peu augmenté à 35 en septembre contre 31 à la même période en 2022. "Les urgences vitales sont prises en charge", a-t-elle conclu.

Interrogée par ailleurs sur la crise en cours avec les anesthésistes-réanimateurs qui ont arrêté de faire des heures supplémentaires depuis le 4 septembre et qui oblige le CHU à déprogrammer depuis plusieurs semaines, Florence Favrel-Feuillade a indiqué qu'elle était "en train de finaliser un accord avec les anesthésistes" et qu'elle serait en mesure d'en dire plus vendredi.

sl/nc/APMnews

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BREST (Finistère), 10 octobre 2023 (APMnews) - La gouvernance du CHU de Brest-Carhaix a appelé à l'apaisement et demandé que soient reconnus les efforts des équipes hospitalières face à l'agitation des comités de défense et des élus de Carhaix, lors d'une conférence de presse donnée lundi après un conseil de surveillance "animé".

"Les bras nous en tombent", a déclaré François Cuillandre, maire PS de Brest et président du conseil de surveillance du CHU de Brest, après avoir lu des propos tenus par le maire de Carhaix, Christian Troadec, dans la presse régionale, qui a déclaré "Ils veulent la peau de l'hôpital de Carhaix" et déplorant "une fermeture totale".

"Nous sommes dans une situation compliquée, qui est celle de tous les hôpitaux de France et ce n'est pas parce qu'il y a désaccord que l'on doit être traité de tous les noms d'oiseaux", a-t-il déclaré, ajoutant que la fusion intervenue en 2009 entre les deux hôpitaux, avait sauvé l'hôpital de Carhaix.

Ce conseil de surveillance, tenu lundi matin, a donné lieu à des débats "animés", tandis que quelques dizaines de manifestants représentant les comités de défense et de vigilance de l'hôpital de Carhaix étaient présents sur les lieux, a relaté Florence Favrel-Feuillade, directrice générale du CHU.

Elle a indiqué être intervenue pour expliquer, après la séquestration de membres du CHU et de l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne à Quimper le 14 septembre (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27), qu'il n'"y avait pas de solution miracle à une situation que nous déplorons".

Après une régulation des urgences mise en place pendant l'été à Carhaix, l'accueil n'a pas pu être rouvert complètement faute de ressources suffisantes en médecins urgentistes et une régulation a été mise en place la nuit, soulevant la "colère" d'élus et de défenseurs de l'hôpital ces dernières semaines, a-t-elle rappelé.

Florence Favrel-Feuillade a assuré que "toutes les activités de Carhaix ont été maintenues avec des difficultés de fidélisation et beaucoup de recours à l'intérim. Nous avons des difficultés de recrutement qui se sont accrues ces derniers mois en Centre Bretagne, mais nous avons maintenu les activités avec un capacitaire réduit. La solidarité territoriale est toujours d'actualité avec une soixantaine de médecins en exercice partagé sur les deux sites -Brest et Carhaix".

La régulation nocturne a été mise en place "faute de ressources médicales" et "cela ne veut pas dire fermeture", a-t-elle souligné. "Les patients qui se rendent aux urgences de Carhaix la nuit sont vus par une infirmière; on contacte le Samu et si nécessaire, on les oriente vers l'établissement qui pourra les prendre en charge, dans des délais rapides", a-t-elle assuré.

"La population de Centre Bretagne n'est pas sans soins. On a un problème de ressources alors on a mis en place une régulation comme cela se fait dans beaucoup d'autres hôpitaux en France", a-t-elle défendu.

Elle a appelé à l'apaisement. "Nos équipes médicales sont parfois craintives à se rendre sur place" à Carhaix, où le comité de défense a installé une tente et une catapulte. "S'il y a des refus d'aller à Carhaix, on ne pourra pas faire face", a-t-elle alerté. "La directrice du site s'est fait menacer. Est-ce tolérable?", a demandé la DG.

"La sérénité est nécessaire et depuis quelques semaines, on l'a perdue", a-t-elle déclaré, évoquant aussi l'effet négatif de la mobilisation en termes d'attractivité.

Des professionnels qui voient leurs efforts non reconnus

"Le CHU de Brest-Carhaix n'est pas que le CHU des Brestois, il est celui de tout le territoire. Sur 45 postes d'urgentistes, il nous en manque 13. On fonctionne sans distinction avec une seule équipe. Quand les ressources s'appauvrissent, il faut les répartir au mieux pour répondre aux besoins du territoire. Nous n'avons jamais eu la volonté de fermer l'hôpital de Carhaix. Nous maintenons l'offre de soins avec des moyens qui se contractent", a poursuivi le Pr Eric Stindel, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU.

"Mais ce qu'il se passe aujourd'hui, c'est que les médecins urgentistes en nombre réduit, qui font au total 1.500 heures supplémentaires tous les mois pour maintenir les lits de garde ouverts, ne supportent plus d'être obligés de garer leur véhicule à distance de l'hôpital de Carhaix pour être sûrs de le retrouver" intact, a-t-il rapporté.

"Depuis la séquestration du 14 septembre, on frise le droit de retrait", a-t-il mis en garde. On risque "un abandon définitif du site par des professionnels qui ne comprennent pas qu'en dépit des heures supplémentaires et de tous leurs efforts, ils soient traités de cette façon", a-t-il ajouté, précisant qu'après la séquestration il avait dû faire preuve de conviction pour que les médecins continuent à aller à Carhaix, à 85 km de Brest.

"On a une population qui est otage de ses élus. Le premier réflexe des professionnels après la séquestration a été de se dire 'on va se concentrer sur ceux qui disent encore merci quand on s'occupe d'eux'", a-t-il relaté.

"L'apaisement, ça devient urgent", a déclaré le Pr Stindel. "Il faut pouvoir discuter intelligemment sur comment on fait avec 13 urgentistes qui manquent sur 45", a-t-il ajouté.

La gouvernance du CHU de Brest-Carhaix a défendu que la fusion entre les deux hôpitaux avait été bénéfique pour l'hôpital de Carhaix qui a toujours sa maternité. Il y a 29.000 consultations spécialisées par an à Carhaix, il y aura bientôt un IRM fixe après l'IRM mobile, ce n'est pas le cas de tous les hôpitaux; on arrive à moderniser les équipements, on a beaucoup développé l'ambulatoire, ont-ils cité. "C'est extrêmement dur pour la communauté médicale d'entendre qu'on veut la mort de l'hôpital de Carhaix", a regretté le Pr Stindel.

"Par rapport à avant la fusion, il y a plus de 1.000 séjours annuels de chirurgie en plus, les consultations externes ont plus que doublé et les passages aux urgences sont passés de 11.000 avant la fusion à 14.900", a encore cité la DG.

Cette mobilisation, "c'est injuste; c'est la non-reconnaissance de tous ces efforts faits", a-t-elle déploré.

L'hôpital de Carhaix bénéficie aussi des fonctions support du CHU. Il a pu bénéficier de 17 millions d'euros d'investissements pour des travaux qu'il n'aurait pas pu faire au vu de sa situation financière déficitaire.

"Je me demande quelle voix est portée" par les manifestants, a déclaré le Pr Béatrice Cochener, doyenne de la faculté de médecine de Brest, en rapportant des propos qu'elle venait d'entendre de la bouche d'une Carhaisienne venue en consultation lundi matin en ophtalmologie: "C'est la honte! Moi, on m'a bien orientée pour mon intervention."

"On se serre les coudes. C'est utopique de croire qu'on aura tout partout. Que tout soit fait pour saboter Carhaix, c'est très dur à entendre par tous ceux qui déploient des efforts, par ceux qui prennent leur voiture deux fois par semaine. Ce qui s'est passé le 14 septembre, ça fait flipper les soignants", a-t-elle déclaré.

"L'hôpital de Carhaix, c'est peut-être celui qui a été le mieux servi grâce à la fusion. On a ouvert des filières en ophtalmologie, en ORL…", a-t-elle ajouté.

Face à une ressource médicale rare encore pour des années, "nous devons regarder où le médecin sera le plus utile, où il sera le plus sollicité", a-t-elle noté.

Elle a appelé à "penser aux familles" quand certaines situations sont instrumentalisées par les manifestants, comme celle d'une petite fille de 6 mois que les secours dépêchés sur place n'ont pas pu ranimer et dont la famille a appelé l'hôpital pour dire qu'ils n'étaient pas à l'origine des articles publiés remettant en cause la qualité des soins (cf dépêche du 02/10/2023 à 18:31). "C'est gratuit. On invente n'importe quoi. La population est très perturbée", a-t-elle estimé.

Des patients accueillis même la nuit

Pendant les heures de régulation, on a eu 57 prises en charge sur place en septembre, a précisé la DG du CHU. "Contrairement à ce qui est véhiculé, on n'a pas un hôpital qui est fermé", a-t-elle souligné.

"En moyenne, un patient par nuit est réorienté de Carhaix vers d'autres sites hospitaliers (14 vers le CH de Morlaix, deux vers Brest et 11 vers Quimper)", a-t-elle rapporté.

En septembre, en moyenne journalière, 26 patients ont été pris en charge aux urgences de Carhaix, avec des pics à 35 contre 38 en 2022. Il y a un besoin d'hospitalisation après passage aux urgences chiffré à six lits avec des pics à 12 lits contre neuf en moyenne en 2022.

Le nombre d'interventions du Smur, actif 24h/24, a un peu augmenté à 35 en septembre contre 31 à la même période en 2022. "Les urgences vitales sont prises en charge", a-t-elle conclu.

Interrogée par ailleurs sur la crise en cours avec les anesthésistes-réanimateurs qui ont arrêté de faire des heures supplémentaires depuis le 4 septembre et qui oblige le CHU à déprogrammer depuis plusieurs semaines, Florence Favrel-Feuillade a indiqué qu'elle était "en train de finaliser un accord avec les anesthésistes" et qu'elle serait en mesure d'en dire plus vendredi.

sl/nc/APMnews

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