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14/10 2021
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URGENCES DU CH DE LAVAL: "UNE SITUATION INÉDITE" (DIRECTION)

LAVAL, 14 octobre 2021 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Laval se trouve "dans une situation inédite" liée à un manque de médecins urgentistes aggravé par plusieurs facteurs concomitants, explique la direction qui détaille les mesures prises pour rendre soutenable le flux.

Les médecins urgentistes du CH de Laval ont engagé lundi une grève illimitée pour dénoncer les conditions de travail et d'accueil des patients aux urgences devenues intolérables, déplorant venir travailler "la boule au ventre" et ne plus pouvoir répondre aux besoins de la population de manière satisfaisante, rappelle-t-on (cf dépêche du 12/10/2021 à 19:07).

Sollicitée par APMnews, la direction reconnaît que le CH, "comme de nombreux centres hospitaliers en France, se trouve dans une situation inédite liée à un manque de médecins urgentistes qui impacte fortement l'organisation du service des urgences", dans un communiqué transmis mercredi soir.

Selon elle, la situation s'explique par la conjonction de plusieurs facteurs:

  • le déficit de médecins urgentistes au sein des établissements de santé
  • une offre de remplacement très faible par rapport aux années précédentes liée à la mobilisation des médecins remplaçants sur la vaccination et sur les périodes Covid passées
  • l'allongement d'une année de la durée de formation des médecins urgentistes qui a retardé la sortie des jeunes médecins.

"Afin de rendre soutenable le flux des patients en journée et la nuit au regard des effectifs d'urgentistes présents", la direction indique avoir travaillé en lien avec l'équipe médicale et l'agence régionale de santé (ARS) à la mise en oeuvre de plusieurs mesures.

Le CH a sollicité l'appui des médecins généralistes de l'association départementale pour l'organisation de la permanence des soins (Adops) par le doublement des plages de régulation gérées par la médecine libérale (116-117) pour éviter un afflux trop important aux urgences de patients relevant d'une prise en charge par leur médecin traitant.

De plus, une réorientation des patients de la filière courte en journée vers la polyclinique du Maine située à Laval a été mise en place.

Le médecin du Smur vient en appui au médecin du service des urgences en nuit profonde.

La direction cite également un renfort des médecins des services d'hospitalisation aux urgences en début de nuit (demi-garde), la recherche active de médecins urgentistes ou généralistes via l'intérim, la mobilisation de praticiens du CHU d'Angers en renfort et celle des internes de médecine générale en fin de cursus.

Par ailleurs, des lits sont réservés dans les unités de soins pour fluidifier l'aval des urgences au CH de Laval mais aussi avec les CH du territoire.

"Tous les acteurs hospitaliers, médecins, paramédicaux, direction, mais aussi les partenaires extérieurs, les élus et l'ARS sont aujourd'hui mobilisés face à cette situation difficile pour rechercher des solutions de court et moyen terme permettant de soutenir les équipes et de maintenir la qualité et la continuité des soins dus aux patients accueillis", assure la direction.

L'activité du département d'urgence en 2021 est semblable à celle de 2019, ajoute-t-elle.

En 2019, le département avait enregistré 35.184 passages aux urgences adultes (96/jour en moyenne), 11.586 passages aux urgences pédiatriques (32/jour), 127.403 appels reçus par le Centre 15 et 1.071 sorties primaires Smur.

sl/nc/APMnews

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URGENCES DU CH DE LAVAL: "UNE SITUATION INÉDITE" (DIRECTION)

LAVAL, 14 octobre 2021 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Laval se trouve "dans une situation inédite" liée à un manque de médecins urgentistes aggravé par plusieurs facteurs concomitants, explique la direction qui détaille les mesures prises pour rendre soutenable le flux.

Les médecins urgentistes du CH de Laval ont engagé lundi une grève illimitée pour dénoncer les conditions de travail et d'accueil des patients aux urgences devenues intolérables, déplorant venir travailler "la boule au ventre" et ne plus pouvoir répondre aux besoins de la population de manière satisfaisante, rappelle-t-on (cf dépêche du 12/10/2021 à 19:07).

Sollicitée par APMnews, la direction reconnaît que le CH, "comme de nombreux centres hospitaliers en France, se trouve dans une situation inédite liée à un manque de médecins urgentistes qui impacte fortement l'organisation du service des urgences", dans un communiqué transmis mercredi soir.

Selon elle, la situation s'explique par la conjonction de plusieurs facteurs:

  • le déficit de médecins urgentistes au sein des établissements de santé
  • une offre de remplacement très faible par rapport aux années précédentes liée à la mobilisation des médecins remplaçants sur la vaccination et sur les périodes Covid passées
  • l'allongement d'une année de la durée de formation des médecins urgentistes qui a retardé la sortie des jeunes médecins.

"Afin de rendre soutenable le flux des patients en journée et la nuit au regard des effectifs d'urgentistes présents", la direction indique avoir travaillé en lien avec l'équipe médicale et l'agence régionale de santé (ARS) à la mise en oeuvre de plusieurs mesures.

Le CH a sollicité l'appui des médecins généralistes de l'association départementale pour l'organisation de la permanence des soins (Adops) par le doublement des plages de régulation gérées par la médecine libérale (116-117) pour éviter un afflux trop important aux urgences de patients relevant d'une prise en charge par leur médecin traitant.

De plus, une réorientation des patients de la filière courte en journée vers la polyclinique du Maine située à Laval a été mise en place.

Le médecin du Smur vient en appui au médecin du service des urgences en nuit profonde.

La direction cite également un renfort des médecins des services d'hospitalisation aux urgences en début de nuit (demi-garde), la recherche active de médecins urgentistes ou généralistes via l'intérim, la mobilisation de praticiens du CHU d'Angers en renfort et celle des internes de médecine générale en fin de cursus.

Par ailleurs, des lits sont réservés dans les unités de soins pour fluidifier l'aval des urgences au CH de Laval mais aussi avec les CH du territoire.

"Tous les acteurs hospitaliers, médecins, paramédicaux, direction, mais aussi les partenaires extérieurs, les élus et l'ARS sont aujourd'hui mobilisés face à cette situation difficile pour rechercher des solutions de court et moyen terme permettant de soutenir les équipes et de maintenir la qualité et la continuité des soins dus aux patients accueillis", assure la direction.

L'activité du département d'urgence en 2021 est semblable à celle de 2019, ajoute-t-elle.

En 2019, le département avait enregistré 35.184 passages aux urgences adultes (96/jour en moyenne), 11.586 passages aux urgences pédiatriques (32/jour), 127.403 appels reçus par le Centre 15 et 1.071 sorties primaires Smur.

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