Actualités de l'Urgence - APM

URGENCES: L'ARS PACA ET LA CLINIQUE DES DIACONESSES (STRASBOURG) DÉMENTENT TOUTE "MENACE" DE FERMETURE
Dans son rapport sur la territorialisation des activités d'urgence remis à la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine, et rendu public en juillet, Jean-Yves Grall préconise, selon les cas, une éventuelle transformation des services enregistrant entre 8.000 et 10.000 passages par an en centres de soins non programmés (CSNP) ou centres de soins immédiats.
Le Figaro a publié lundi une liste de 67 services d'urgence, qui selon ses calculs à partir des données 2013 de la base Hospi Diag, accueilleraient moins de 10.000 patients par an et seraient donc "menacés". Cette liste a suscité de nombreuses réactions, certains établissements contestant notamment leur présence sur cette liste en annonçant une activité supérieure à 10.000 patients par an.
C'est le cas de la clinique des Diaconesses à Strasbourg, qui observe mardi dans un communiqué que son service d'urgences était en fait un service des urgences de la main (SOS main) qui accueille entre 12.000 et 13.000 patients par an. C'est une "activité soutenue pour un tel service d'urgence dédié", note-t-elle.
Le journaliste du Figaro a indiqué sur Twitter que, pour trouver le nombre de passages aux urgences, il avait additionné le nombre de passages donnant lieu à la facturation d'un forfait "accueil et traitement des urgences" (ATU) et celui des hospitalisations complètes provenant des urgences.
Sur Hospi Diag, le nombre d'ATU des Diaconesses s'élève à 8.581 en 2013. Son pourcentage d'hospitalisations complètes provenant des urgences est très faible (1,2%) en raison de la nature de son activité, donnant une soixantaine d'hospitalisations complètes après passage aux urgences en 2013. Le total s'élève à un peu plus de 8.600.
Toutefois, ce calcul omet un grand nombre de patients accueillis aux urgences, a expliqué mercredi à l'APM Michèle Ostermann, médecin DIM (département de l'information médicale) du groupe Rhéna, dont fait partie l'établissement.
En effet, en 2013, environ 3.500 patients sont arrivés aux urgences puis ont été pris en charge en chirurgie ambulatoire. En ajoutant cette donnée, le nombre de patients accueillis par le SOS main atteint environ 12.000.
Le nombre de 3.500 patients passés par les urgences et pris en charge en chirurgie ambulatoire n'apparaît pas distinctement dans la base de données Hospi Diag car il est englobé dans l'ensemble des séjours de chirurgie ambulatoire (sans distinction de la provenance), rendant donc impossible tout calcul du nombre de patients accueillis aux urgences à partir uniquement d'Hospi Diag.
Dans les fiches expliquant l'utilisation d'Hospi Diag, il est précisé que "pour cerner l'intégralité de l'activité d'urgences", il faut compléter le nombre d'ATU (passages aux urgences ne donnant pas lieu à une hospitalisation, facturés ou non à l'assurance maladie) par le nombre de passages aux urgences donnant lieu à une hospitalisation complète mais également en unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD).
Les capacités de l'UHCD des structures d'accueil des urgences sont comptées en médecine, est-il aussi indiqué.
Michèle Ostermann a précisé à l'APM que cette donnée n'était pas utilisée dans le cas du SOS main, car même si une UHCD existe pour être en conformité avec les textes sur les services d'urgences, elle n'est pas utile à son activité.
Au premier semestre 2017, le service des urgences de la main des Diaconesses rejoindra, au sein de la nouvelle clinique Rhéna, le service des urgences polyvalentes de la clinique Sainte Odile à Strasbourg, qui accueille près de 27.000 patients par an.
DEMENTI DE L'ARS PACA
L'ARS Paca précise également qu'"aucun service d'urgence de la région Paca n'est menacé de fermeture". Le Figaro citait dans sa liste les centres hospitaliers d'Embrun (Hautes-Alpes), de Vaison-la-Romaine et de Valréas (Vaucluse).
L'ARS indique que 98% de la population de Paca accède à des soins urgents en moins de 30 minutes. Elle "travaille à la couverture des 2% restants, notamment par le développement de dispositifs complémentaires d'accès aux soins d'urgences comme les médecins correspondants du Samu".
CRAINTE DE FO SANTE POUR LES HOPITAUX DE PROXIMITE
Dans un communiqué diffusé mercredi, la fédération FO des services publics et de santé s'inquiète des suites du rapport de Jean-Yves Grall et craint à court terme une fragilisation des hôpitaux de proximité. Elle réaffirme que la "volonté politique de restructuration hospitalière est néfaste pour une réponse de santé publique de proximité et participe à l'abandon et la paupérisation sanitaire dans de nombreux départements".
Elle appelle plutôt à abandonner le plan d'économies sur les hôpitaux, à supprimer le numerus clausus pour les professions médicales et les quotas pour les instituts de formation paramédicale, à améliorer l'attractivité des statuts des professions médicales et paramédicales, à rendre obligatoire dans la formation médicale les stages d'internat dans les hôpitaux locaux et à "mettre un coup d'arrêt aux fermetures de lits et services".
Pour elle, "face aux attaques sans précédent contre l'hôpital public et ses activités, la question de l'organisation du rapport de force par la grève de tous les agents du secteur hospitalier, social et médico-social est posée, afin de bloquer l'ensemble des mesures d'austérité dictées par les pouvoirs publics".
cb/ab/APM polsan
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URGENCES: L'ARS PACA ET LA CLINIQUE DES DIACONESSES (STRASBOURG) DÉMENTENT TOUTE "MENACE" DE FERMETURE
Dans son rapport sur la territorialisation des activités d'urgence remis à la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Marisol Touraine, et rendu public en juillet, Jean-Yves Grall préconise, selon les cas, une éventuelle transformation des services enregistrant entre 8.000 et 10.000 passages par an en centres de soins non programmés (CSNP) ou centres de soins immédiats.
Le Figaro a publié lundi une liste de 67 services d'urgence, qui selon ses calculs à partir des données 2013 de la base Hospi Diag, accueilleraient moins de 10.000 patients par an et seraient donc "menacés". Cette liste a suscité de nombreuses réactions, certains établissements contestant notamment leur présence sur cette liste en annonçant une activité supérieure à 10.000 patients par an.
C'est le cas de la clinique des Diaconesses à Strasbourg, qui observe mardi dans un communiqué que son service d'urgences était en fait un service des urgences de la main (SOS main) qui accueille entre 12.000 et 13.000 patients par an. C'est une "activité soutenue pour un tel service d'urgence dédié", note-t-elle.
Le journaliste du Figaro a indiqué sur Twitter que, pour trouver le nombre de passages aux urgences, il avait additionné le nombre de passages donnant lieu à la facturation d'un forfait "accueil et traitement des urgences" (ATU) et celui des hospitalisations complètes provenant des urgences.
Sur Hospi Diag, le nombre d'ATU des Diaconesses s'élève à 8.581 en 2013. Son pourcentage d'hospitalisations complètes provenant des urgences est très faible (1,2%) en raison de la nature de son activité, donnant une soixantaine d'hospitalisations complètes après passage aux urgences en 2013. Le total s'élève à un peu plus de 8.600.
Toutefois, ce calcul omet un grand nombre de patients accueillis aux urgences, a expliqué mercredi à l'APM Michèle Ostermann, médecin DIM (département de l'information médicale) du groupe Rhéna, dont fait partie l'établissement.
En effet, en 2013, environ 3.500 patients sont arrivés aux urgences puis ont été pris en charge en chirurgie ambulatoire. En ajoutant cette donnée, le nombre de patients accueillis par le SOS main atteint environ 12.000.
Le nombre de 3.500 patients passés par les urgences et pris en charge en chirurgie ambulatoire n'apparaît pas distinctement dans la base de données Hospi Diag car il est englobé dans l'ensemble des séjours de chirurgie ambulatoire (sans distinction de la provenance), rendant donc impossible tout calcul du nombre de patients accueillis aux urgences à partir uniquement d'Hospi Diag.
Dans les fiches expliquant l'utilisation d'Hospi Diag, il est précisé que "pour cerner l'intégralité de l'activité d'urgences", il faut compléter le nombre d'ATU (passages aux urgences ne donnant pas lieu à une hospitalisation, facturés ou non à l'assurance maladie) par le nombre de passages aux urgences donnant lieu à une hospitalisation complète mais également en unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD).
Les capacités de l'UHCD des structures d'accueil des urgences sont comptées en médecine, est-il aussi indiqué.
Michèle Ostermann a précisé à l'APM que cette donnée n'était pas utilisée dans le cas du SOS main, car même si une UHCD existe pour être en conformité avec les textes sur les services d'urgences, elle n'est pas utile à son activité.
Au premier semestre 2017, le service des urgences de la main des Diaconesses rejoindra, au sein de la nouvelle clinique Rhéna, le service des urgences polyvalentes de la clinique Sainte Odile à Strasbourg, qui accueille près de 27.000 patients par an.
DEMENTI DE L'ARS PACA
L'ARS Paca précise également qu'"aucun service d'urgence de la région Paca n'est menacé de fermeture". Le Figaro citait dans sa liste les centres hospitaliers d'Embrun (Hautes-Alpes), de Vaison-la-Romaine et de Valréas (Vaucluse).
L'ARS indique que 98% de la population de Paca accède à des soins urgents en moins de 30 minutes. Elle "travaille à la couverture des 2% restants, notamment par le développement de dispositifs complémentaires d'accès aux soins d'urgences comme les médecins correspondants du Samu".
CRAINTE DE FO SANTE POUR LES HOPITAUX DE PROXIMITE
Dans un communiqué diffusé mercredi, la fédération FO des services publics et de santé s'inquiète des suites du rapport de Jean-Yves Grall et craint à court terme une fragilisation des hôpitaux de proximité. Elle réaffirme que la "volonté politique de restructuration hospitalière est néfaste pour une réponse de santé publique de proximité et participe à l'abandon et la paupérisation sanitaire dans de nombreux départements".
Elle appelle plutôt à abandonner le plan d'économies sur les hôpitaux, à supprimer le numerus clausus pour les professions médicales et les quotas pour les instituts de formation paramédicale, à améliorer l'attractivité des statuts des professions médicales et paramédicales, à rendre obligatoire dans la formation médicale les stages d'internat dans les hôpitaux locaux et à "mettre un coup d'arrêt aux fermetures de lits et services".
Pour elle, "face aux attaques sans précédent contre l'hôpital public et ses activités, la question de l'organisation du rapport de force par la grève de tous les agents du secteur hospitalier, social et médico-social est posée, afin de bloquer l'ensemble des mesures d'austérité dictées par les pouvoirs publics".
cb/ab/APM polsan