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17/06 2019
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URGENCES: LA FHP DEMANDE DES AUTORISATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR PARTICIPER AU DÉSENGORGEMENT DES URGENCES PUBLIQUES

PARIS, 17 juin 2019 (APMnews) - La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a réclamé plus d'autorisations d'activité de soins de médecine d'urgence pour les établissements privés afin de leur permettre de "prendre pleinement part à la gestion des urgences" dans un communiqué daté de vendredi.

"Nous partageons la volonté de la ministre d'apporter une réponse globale aux difficultés actuelles", a déclaré le président FHP, Lamine Gharbi, dans ce communiqué, après le lancement officiel de la mission du Pr Pierre Carli et du député Thomas Mesnier (LREM, Charente) sur les urgences.

"Depuis plusieurs années, nos établissements se voient refuser par les ARS [agences régionales de santé] l'autorisation d'ouvrir de nouveaux services d'urgence", a regretté le président de la FHP, "quand on voit la situation actuelle, c'est incompréhensible que 42 départements de France n'aient pas de services d'urgence privés".

"Nous avons à plusieurs reprises rappelé le souhait des hôpitaux et cliniques privés de prendre davantage part aux missions de service public", a rappelé Lamine Gharbi (cf dépêche du 17/04/2018 à 11:15), "il faut nous autoriser à prendre pleinement part à la gestion des urgences".

En 2016, les établissements privés à but lucratif ont pris en charge 12,7% des passages aux urgences, selon le rapport annuel de la Cour des comptes sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale (cf dépêche du 06/02/2019 à 09:30), contre 81,9% pour les établissements publics et 4,4% pour le secteur privé non lucratif.

Contacté lundi par APMnews, Lamine Gharbi a estimé "qu'un site privé d'urgence par département serait le minimum". "On peut en créer 50 de plus en accueil non programmé de 8 heures à 22 heures par exemple", a-t-il ajouté.

"On sensibilise nos adhérents sur le zéro refus, le zéro transfert", a assuré le président de la FHP, "le message qu'on porte, c'est qu'il faut que tout le monde prenne sa part dans la prise en charge des urgences".

Il a souligné que la problématique de l'absence des services d'urgence privés était vraiment "région-dépendante".

Plusieurs régions ne comportent quasiment aucune structure d'urgence privée, comme la Bourgogne-Franche-Comté (seulement 2 services), Bretagne (3 services), ou encore les Pays-de-la-Loire (4 services).

Une orientation "équilibrée entre privé et public" des centres 15

La FHP assure que les 126 services d'urgence des hôpitaux et cliniques privés qui accueillent chaque année 3 millions de patients "ont la capacité de doubler le nombre de patients accueillis à condition que la régulation (centre 15) oriente les patients vers les établissements du territoire, de manière équilibrée entre privé et public".

Dans un communiqué diffusé vendredi, la Société française de médecine d'urgence (SFMU) "a réaffirmé son engagement en tant que société scientifique" dans la mission sur l'amélioration de la situation dans les services d'urgence lancée par Agnès Buzyn (cf dépêche du 14/06/2019 à 16:16).

"La société savante restera tout particulièrement attentive à la bonne prise en compte des données scientifiques qu'elle peut apporter", a ajouté la SFMU, en faisant de "l'amélioration de la qualité de la réponse apportée à un appel santé" un de ces points de vigilance.

Une possible convergence d'actions entre le collectif Inter-urgences et l'intersyndicale

Le collectif Inter-urgences a également réagi aux annonces faites par la ministre dans un communiqué diffusé vendredi, en regrettant notamment "qu'aucun calendrier n'a[it] été avancé" concernant la feuille de route que doivent élaborer le Pr Carli et Thomas Mesnier.

Le collectif doit voter lundi soir à l'occasion d'une assemblée générale sur la poursuite du mouvement ou non.

L'intersyndicale FO-CGT-SUD a indiqué dans un communiqué diffusé vendredi qu'elle rencontrerait "le collectif Inter-urgences et actera[it], s'il y a lieu, une convergence d'action".

Dans une tribune publiée dans Le Monde daté de samedi intitulée "Les urgences vacillent, l'hôpital tangue", près de 180 infirmiers et médecins urgentistes se sont joints à l'intersyndicale et au collectif Inter-urgences réclamer plus de moyens pour les urgences: "Nous avons principalement besoin de lits d’hospitalisation d'aval et des personnels dédiés à ces services".

gl/ab/APMnews

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URGENCES: LA FHP DEMANDE DES AUTORISATIONS SUPPLÉMENTAIRES POUR PARTICIPER AU DÉSENGORGEMENT DES URGENCES PUBLIQUES

PARIS, 17 juin 2019 (APMnews) - La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a réclamé plus d'autorisations d'activité de soins de médecine d'urgence pour les établissements privés afin de leur permettre de "prendre pleinement part à la gestion des urgences" dans un communiqué daté de vendredi.

"Nous partageons la volonté de la ministre d'apporter une réponse globale aux difficultés actuelles", a déclaré le président FHP, Lamine Gharbi, dans ce communiqué, après le lancement officiel de la mission du Pr Pierre Carli et du député Thomas Mesnier (LREM, Charente) sur les urgences.

"Depuis plusieurs années, nos établissements se voient refuser par les ARS [agences régionales de santé] l'autorisation d'ouvrir de nouveaux services d'urgence", a regretté le président de la FHP, "quand on voit la situation actuelle, c'est incompréhensible que 42 départements de France n'aient pas de services d'urgence privés".

"Nous avons à plusieurs reprises rappelé le souhait des hôpitaux et cliniques privés de prendre davantage part aux missions de service public", a rappelé Lamine Gharbi (cf dépêche du 17/04/2018 à 11:15), "il faut nous autoriser à prendre pleinement part à la gestion des urgences".

En 2016, les établissements privés à but lucratif ont pris en charge 12,7% des passages aux urgences, selon le rapport annuel de la Cour des comptes sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale (cf dépêche du 06/02/2019 à 09:30), contre 81,9% pour les établissements publics et 4,4% pour le secteur privé non lucratif.

Contacté lundi par APMnews, Lamine Gharbi a estimé "qu'un site privé d'urgence par département serait le minimum". "On peut en créer 50 de plus en accueil non programmé de 8 heures à 22 heures par exemple", a-t-il ajouté.

"On sensibilise nos adhérents sur le zéro refus, le zéro transfert", a assuré le président de la FHP, "le message qu'on porte, c'est qu'il faut que tout le monde prenne sa part dans la prise en charge des urgences".

Il a souligné que la problématique de l'absence des services d'urgence privés était vraiment "région-dépendante".

Plusieurs régions ne comportent quasiment aucune structure d'urgence privée, comme la Bourgogne-Franche-Comté (seulement 2 services), Bretagne (3 services), ou encore les Pays-de-la-Loire (4 services).

Une orientation "équilibrée entre privé et public" des centres 15

La FHP assure que les 126 services d'urgence des hôpitaux et cliniques privés qui accueillent chaque année 3 millions de patients "ont la capacité de doubler le nombre de patients accueillis à condition que la régulation (centre 15) oriente les patients vers les établissements du territoire, de manière équilibrée entre privé et public".

Dans un communiqué diffusé vendredi, la Société française de médecine d'urgence (SFMU) "a réaffirmé son engagement en tant que société scientifique" dans la mission sur l'amélioration de la situation dans les services d'urgence lancée par Agnès Buzyn (cf dépêche du 14/06/2019 à 16:16).

"La société savante restera tout particulièrement attentive à la bonne prise en compte des données scientifiques qu'elle peut apporter", a ajouté la SFMU, en faisant de "l'amélioration de la qualité de la réponse apportée à un appel santé" un de ces points de vigilance.

Une possible convergence d'actions entre le collectif Inter-urgences et l'intersyndicale

Le collectif Inter-urgences a également réagi aux annonces faites par la ministre dans un communiqué diffusé vendredi, en regrettant notamment "qu'aucun calendrier n'a[it] été avancé" concernant la feuille de route que doivent élaborer le Pr Carli et Thomas Mesnier.

Le collectif doit voter lundi soir à l'occasion d'une assemblée générale sur la poursuite du mouvement ou non.

L'intersyndicale FO-CGT-SUD a indiqué dans un communiqué diffusé vendredi qu'elle rencontrerait "le collectif Inter-urgences et actera[it], s'il y a lieu, une convergence d'action".

Dans une tribune publiée dans Le Monde daté de samedi intitulée "Les urgences vacillent, l'hôpital tangue", près de 180 infirmiers et médecins urgentistes se sont joints à l'intersyndicale et au collectif Inter-urgences réclamer plus de moyens pour les urgences: "Nous avons principalement besoin de lits d’hospitalisation d'aval et des personnels dédiés à ces services".

gl/ab/APMnews

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