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04/05 2022
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URGENCES: LE CHU DE NANCY SOUHAITE ACCÉLÉRER LE DÉPLOIEMENT DE L’OUTIL "VISIORÉGUL"

(Par Sylvain LABAUNE)

NANCY, 4 mai 2022 (APMnews) - Le CHU de Nancy souhaite accélérer le déploiement de l'outil "VisioRégul" qui permet aux médecins régulateurs du Samu 54 de voir en vidéo les personnes qui les appellent, a expliqué mercredi à APMnews Caroline Lejeune, médecin urgentiste à l'hôpital universitaire.

VisioRégul a été initié par le CHU de Nancy et le groupement d'intérêt public (GIP) Pulsy (Groupement régional d'appui au développement de la e-santé de la région Grand Est). Il a pour objectif de contribuer au désengorgement des urgences en permettant à un médecin urgentiste régulateur de visualiser un patient par un appel vidéo et ainsi de prendre connaissance de son problème de santé.

Le dispositif, notamment financé par l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, a été lancé à compter de 2020 pour équiper tous les Samu du Grand Est.

Le groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA) le déploie par exemple depuis juin 2021 au sein de son centre 15 (Samu 68) (cf dépêche du 30/11/2021 à 18:16).

Au CHU de Nancy, le déploiement de VisioRégul a débuté en mars 2020 dans les locaux du Samu 54.

Un dispositif particulièrement efficace pour les plaies

Lorsque le médecin régulateur a une personne au téléphone, il a "parfois du mal à avoir des informations précises sur l'état du malade", par exemple parce que le "patient ne sait pas bien expliquer ou bien lorsqu'il est paniqué". Le professionnel peut alors décider de déclencher l'appel vidéo à travers la caméra du téléphone portable de l'appelant, explique Caroline Lejeune.

"Pour les médecins c'est très simple, nous avons juste à ouvrir une page internet sur notre ordinateur puis à entrer le numéro de portable de la personne qui appelle. Celle-ci reçoît ensuite un SMS avec un lien internet sur lequel elle clique et ainsi nous la voyons directement en vidéo", poursuit-elle.

Le dispositif est particulièrement "pratique" pour les plaies car "souvent les patients nous appellent en parlant d'une 'énorme plaie' et lorsqu'on regarde en fait ce n'est pas si important", et donc l'appel vidéo "permet de ne pas les envoyer aux urgences".

A l'inverse, parfois un "patient va nous appeler car il a du mal à respirer et la description de quelqu'un dans cette situation est difficile à retranscrire par téléphone", dans ce cas l'appel vidéo "permet de voir le malade en difficulté et par exemple de prendre la décision d'envoyer un Smur".

Le dispositif est "extrêmement simple d'utilisation" pour les appelants et les médecins régulateurs, insiste-t-elle.

Une première expérimentation de VisioRégul avait été lancée en 2015 avec 12 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Meurthe-et-Moselle. Cela avait été un "peu compliqué car une tablette était à disposition dans chaque Ehpad pour l'utilisation du dispositif, or les résidents avaient eu quelques difficultés à l'utiliser".

1.200 appels réalisés depuis 2020

En mars 2020, le CHU de Nancy a décidé de commencer son utilisation au Samu 54 pour la prise en charge des patients en détresse respiratoire, au début de la crise sanitaire du Covid-19.

Le nombre d'appels avec VisioRégul monte depuis progressivement en charge. La première année de son déploiement, il y a 270 appels vidéo et "plus de 900" la deuxième année. Les médecins régulateurs "prennent de plus en plus l'habitude d'utiliser VisioRégul, en particulier les plus jeunes", rapporte Caroline Lejeune.

Il faut notamment le temps que les médecins régulateurs s'approprient le dispositif. Au total, 1.200 appels vidéo ont été réalisés depuis mars 2020.

Son utilisation représente une très faible part des appels décrochés puisque le Samu 54 traite en moyenne 600 appels par jour. Il sert uniquement pour des "cas et des situations bien précis" notamment "lorsqu'on ne comprend pas la situation", précise-t-elle.

Le "but est désormais de l'utiliser davantage" et "peut-être qu'un jour on ne saura plus faire sans", déclare Caroline Lejeune.

syl/ab/APMnews

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(Par Sylvain LABAUNE)

NANCY, 4 mai 2022 (APMnews) - Le CHU de Nancy souhaite accélérer le déploiement de l'outil "VisioRégul" qui permet aux médecins régulateurs du Samu 54 de voir en vidéo les personnes qui les appellent, a expliqué mercredi à APMnews Caroline Lejeune, médecin urgentiste à l'hôpital universitaire.

VisioRégul a été initié par le CHU de Nancy et le groupement d'intérêt public (GIP) Pulsy (Groupement régional d'appui au développement de la e-santé de la région Grand Est). Il a pour objectif de contribuer au désengorgement des urgences en permettant à un médecin urgentiste régulateur de visualiser un patient par un appel vidéo et ainsi de prendre connaissance de son problème de santé.

Le dispositif, notamment financé par l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, a été lancé à compter de 2020 pour équiper tous les Samu du Grand Est.

Le groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA) le déploie par exemple depuis juin 2021 au sein de son centre 15 (Samu 68) (cf dépêche du 30/11/2021 à 18:16).

Au CHU de Nancy, le déploiement de VisioRégul a débuté en mars 2020 dans les locaux du Samu 54.

Un dispositif particulièrement efficace pour les plaies

Lorsque le médecin régulateur a une personne au téléphone, il a "parfois du mal à avoir des informations précises sur l'état du malade", par exemple parce que le "patient ne sait pas bien expliquer ou bien lorsqu'il est paniqué". Le professionnel peut alors décider de déclencher l'appel vidéo à travers la caméra du téléphone portable de l'appelant, explique Caroline Lejeune.

"Pour les médecins c'est très simple, nous avons juste à ouvrir une page internet sur notre ordinateur puis à entrer le numéro de portable de la personne qui appelle. Celle-ci reçoît ensuite un SMS avec un lien internet sur lequel elle clique et ainsi nous la voyons directement en vidéo", poursuit-elle.

Le dispositif est particulièrement "pratique" pour les plaies car "souvent les patients nous appellent en parlant d'une 'énorme plaie' et lorsqu'on regarde en fait ce n'est pas si important", et donc l'appel vidéo "permet de ne pas les envoyer aux urgences".

A l'inverse, parfois un "patient va nous appeler car il a du mal à respirer et la description de quelqu'un dans cette situation est difficile à retranscrire par téléphone", dans ce cas l'appel vidéo "permet de voir le malade en difficulté et par exemple de prendre la décision d'envoyer un Smur".

Le dispositif est "extrêmement simple d'utilisation" pour les appelants et les médecins régulateurs, insiste-t-elle.

Une première expérimentation de VisioRégul avait été lancée en 2015 avec 12 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Meurthe-et-Moselle. Cela avait été un "peu compliqué car une tablette était à disposition dans chaque Ehpad pour l'utilisation du dispositif, or les résidents avaient eu quelques difficultés à l'utiliser".

1.200 appels réalisés depuis 2020

En mars 2020, le CHU de Nancy a décidé de commencer son utilisation au Samu 54 pour la prise en charge des patients en détresse respiratoire, au début de la crise sanitaire du Covid-19.

Le nombre d'appels avec VisioRégul monte depuis progressivement en charge. La première année de son déploiement, il y a 270 appels vidéo et "plus de 900" la deuxième année. Les médecins régulateurs "prennent de plus en plus l'habitude d'utiliser VisioRégul, en particulier les plus jeunes", rapporte Caroline Lejeune.

Il faut notamment le temps que les médecins régulateurs s'approprient le dispositif. Au total, 1.200 appels vidéo ont été réalisés depuis mars 2020.

Son utilisation représente une très faible part des appels décrochés puisque le Samu 54 traite en moyenne 600 appels par jour. Il sert uniquement pour des "cas et des situations bien précis" notamment "lorsqu'on ne comprend pas la situation", précise-t-elle.

Le "but est désormais de l'utiliser davantage" et "peut-être qu'un jour on ne saura plus faire sans", déclare Caroline Lejeune.

syl/ab/APMnews

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