Actualités de l'Urgence - APM

30/04 2019
Retour

URGENCES: LE MOUVEMENT DE GRÈVE LANCÉ À L'AP-HP S'ÉTEND À PLUSIEURS RÉGIONS

PARIS, 30 avril 2019 (APMnews) - Le mouvement de grève au sein de services d'urgence, lancé par des syndicats de plusieurs établissements de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), semble faire tache d'huile dans les établissements de santé de plusieurs régions, dont des CHU, a constaté APMnews mardi.

La CGT santé-action sociale a indiqué soutenir "les mouvements engagés dans les établissements" et annoncé pour mardi "un préavis de grève reconductible national spécifique aux services d'urgence et aux Samu", dans un communiqué diffusé le même jour. Le syndicat "appelle les personnels à créer les conditions de l’action afin d’obtenir du gouvernement les moyens nécessaires au fonctionnement 'normal' des établissements partout en France et notamment dans les services d’urgence".

La grève engagée depuis le 18 mars par le personnel soignant du service des urgences de l'hôpital Saint-Antoine, à Paris XIIe (AP-HP), pour obtenir de meilleures conditions d'exercice, s'est étendue à une dizaine d'autres sites de l'institution mi-avril (cf dépêche du 10/04/2019 à 17:56), à la suite de préavis de grève illimitée déposé par SUD santé, l'Union syndicale CGT (Usap CGT) et FO, rappelle-t-on.

L'Usap CGT de l'AP-HP a indiqué lundi dans un communiqué que 18 services d'urgence de l'AP-HP étaient en grève sur 25. Le syndicat a déploré "700 postes manquant" dans ces services de l'AP-HP et a réclamé entre autres, comme d'autres syndicats, une prime de 300 € nets mensuels "pour tous". Les syndicats avaient jugé insuffisantes les propositions de la direction de l'AP-HP, dont celle d'une révision à la hausse du nombre de postes supplémentaires, rappelle-t-on (cf dépêche du 17/04/2019 à 14:37).

Les syndicats d'établissements de province ont répondu à l'appel national à la mobilisation, soit de manière ponctuelle, soit de façon illimitée, constate-t-on.

Par exemple, les urgences de l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon ont été touchées lundi matin pendant 3 heures, a-t-on appris auprès des Hospices civils de Lyon (HCL). Un retard dans les assignations d'agents grévistes ayant eu lieu, les urgences non vitales n'ont pu être accueillies durant ce laps de temps.

De leur côté, les urgences du CHU de Nantes ont rejoint le mouvement de grève à l'appel de la CGT, FO et SUD avec un préavis de grève illimitée prenant effet à partir de mardi minuit. Outre la revendication commune à celle des agents mobilisés de l'AP-HP, des 300 euros supplémentaires versés par mois, les syndicats réclament notamment des postes supplémentaires d'aides-soignants et d'infirmiers diplômés d'Etat (IDE), ou encore "le remplacement de tous les arrêts sur l'ensemble des grades".

Au CHU d'Angers, un préavis a été déposé par FO, SUD et la CGT en vue d'une grève aux urgences reconductible à partir de jeudi 2 mai à minuit. Parmi les revendications figurent la création de deux postes d'infirmier, deux postes d'aide-soignant, un poste de brancardage, ou encore une augmentation du nombre de lits d'aval.

Par ailleurs, des personnels des urgences du CH de Creil (Oise), qui sont en grève depuis le 30 janvier et revendiquent notamment la création "d'un poste d'infirmier par équipe", poursuivent le mouvement, a expliqué l'urgentiste Loïc Pen (CGT) à APMnews. Il a évoqué "une volonté de converger avec l'ensemble des mouvements qui se développent depuis en France".

Aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), un an après un mouvement de grève en février 2018 et de premières mesures pour soulager les urgences (cf dépêche du 12/02/2018 à 18:47), les représentants de FO et de l'Association de médecins urgentistes de France (Amuf) du CHU ont appelé à une journée de grève pour le personnel médical et paramédical des services d'urgence du CHU.

"Les mesures prises par le directeur général et l'ARS [agence régionale de santé] Grand Est n'ont pas suffi pour permettre aux agents l'exercice de façon optimale de leurs professions et une prise en charge de qualité que les citoyens sont en droit d'attendre d'un hôpital public", a indiqué le syndicat FO des HUS.

À Lons-le-Saunier, les urgentistes du CH Jura Sud ont lancé une grève illimitée depuis décembre 2018 pour protester contre la menace de fermeture qui plane sur la seconde ligne de Smur (cf dépêche du 20/03/2019 à 12:56).

"Nous avons eu des contacts avec le collectif [parisien] inter-urgences et on se joindra à une mobilisation ou une manifestation nationale s'il y en a une", a indiqué le Dr Yves Duffait, responsable Smur de Lons-le-Saunier contacté mardi par APMnews.

A noter que le collectif inter-urgences, qui réunit des grévistes, a mis en ligne le 22 avril une pétition de soutien aux services d'accueil des urgences destinée à "alerter les pouvoirs publics". Mardi, elle avait recueilli plus de 13.000 signatures. Il a aussi annoncé que de plus en plus de personnels paramédicaux travaillant dans ces services le rejoignaient.

La direction du CH de Valence fait plusieurs propositions pour mettre fin au mouvement

Le mouvement qui a commencé fin mars au sein des urgences du centre hospitalier de Valence (cf dépêche du 29/03/2019 à 16:04) se poursuivait toujours mardi, a indiqué la direction de l'établissement à APMnews.

Interrogée sur la mobilisation, elle a précisé que le taux de grévistes déclarés représentait "entre 13 et 50% des professionnels assignés selon les jours" et qu'aucun gréviste n'était réellement absent.

Ce mouvement s'inscrit dans le cadre de l'application d'un "contrat de développement", destiné à permettre au CH de revenir à l'équilibre.

Mais mardi, la direction a expliqué à APMnews que le gel des 3 postes d’aide-soignant avait été "suspendu pour tenir compte du contexte aigu de ce secteur". Elle a également annoncé qu'"à partir du 1er juin, un aide-soignant supplémentaire sera affecté jusqu’à 22 heures, soit 3,6 ETP de plus, sur des fonctions d’accueil".

Au plan logistique, elle a précisé que les commandes de médicaments ne reposaient plus sur les soignants du service et que des travaux d’aménagement du service étaient envisagés "à court terme et d’autres à moyen terme afin d’adapter les locaux au flux des patients".

Concernant le personnel médical qui s’inquiétait du manque de lits d’aval et d’urgentistes, la direction a indiqué que le nombre de lits était plus élevé que prévu en médecine avec 4 lits supplémentaires en semaine et 19 le week-end, "permettant d’orienter les malades de manière plus adéquate".

Elle ajoute avoir prévu de "travailler à une campagne d’attractivité afin de recruter des médecins urgentistes pour combler les lignes non pourvues du fait du sous-effectif".

"Un travail de définition de critères pour la mise en oeuvre d’un renfort spécifique en cas de pic d’activité (hivernal ou non) sera conduit avant octobre 2019", complète la direction.

"Une proposition de comité de suivi associant direction, encadrement, organisation syndicale et représentant de l’équipe est également envisagée pour assurer le suivi du plan d’actions", conclut-elle.

Les conclusions inquiétantes d'une enquête des syndicats SUdF et SNPHARE

Les premières conclusions d'une enquête lancée en janvier par Samu-Urgences de France (SUdF) et le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARE) auprès de plus d'un millier d'urgentistes font état d'une situation particulièrement tendue au sein des services d’urgence.

Dans un communiqué commun publié mi-avril, les deux syndicats ont pointé :

  • des équipes sous-dimensionnées et en souffrance
  • un non-respect du temps de travail et du code du travail
  • une pénibilité accrue aux horaires de la permanence des soins
  • une utilisation croissante de l’intérim médical
  • des dysfonctionnements persistants en aval des urgences
  • un manque des personnel au sein des Samu-centre 15

"Il est indispensable qu'il y ait un diagnostic et un état des lieux sur les structures d'urgence qui sont prêtes à exploser partout", a constaté le Dr François Braun, le président de SUdF contacté mardi par APMnews, "il risque d'y avoir un mouvement national qui va s'amplifier".

"Il faut un geste fort, à la hauteur du rapport de Steg, pour restructurer les urgences", a ajouté le Dr Braun en faisant référence aux travaux du Pr Adolphe Steg pour améliorer la qualité des soins au sein des services d'urgence en 1993 (cf dépêche du 21/09/1993 à 00:00).

"Il y a des rapports qui sortent fréquemment, mais il serait temps d'avoir une personnalité qui serait capable de se faire de la synthèse de tout ça", a-t-il suggéré.

Le président de SUdF a indiqué à APMnews qu'il devait s'entretenir mardi soir avec le cabinet de la ministre des solidarités et de la santé au sujet des difficultés chroniques rencontrées au sein des urgences hospitalières.

gl-jyp-san/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

30/04 2019
Retour

URGENCES: LE MOUVEMENT DE GRÈVE LANCÉ À L'AP-HP S'ÉTEND À PLUSIEURS RÉGIONS

PARIS, 30 avril 2019 (APMnews) - Le mouvement de grève au sein de services d'urgence, lancé par des syndicats de plusieurs établissements de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), semble faire tache d'huile dans les établissements de santé de plusieurs régions, dont des CHU, a constaté APMnews mardi.

La CGT santé-action sociale a indiqué soutenir "les mouvements engagés dans les établissements" et annoncé pour mardi "un préavis de grève reconductible national spécifique aux services d'urgence et aux Samu", dans un communiqué diffusé le même jour. Le syndicat "appelle les personnels à créer les conditions de l’action afin d’obtenir du gouvernement les moyens nécessaires au fonctionnement 'normal' des établissements partout en France et notamment dans les services d’urgence".

La grève engagée depuis le 18 mars par le personnel soignant du service des urgences de l'hôpital Saint-Antoine, à Paris XIIe (AP-HP), pour obtenir de meilleures conditions d'exercice, s'est étendue à une dizaine d'autres sites de l'institution mi-avril (cf dépêche du 10/04/2019 à 17:56), à la suite de préavis de grève illimitée déposé par SUD santé, l'Union syndicale CGT (Usap CGT) et FO, rappelle-t-on.

L'Usap CGT de l'AP-HP a indiqué lundi dans un communiqué que 18 services d'urgence de l'AP-HP étaient en grève sur 25. Le syndicat a déploré "700 postes manquant" dans ces services de l'AP-HP et a réclamé entre autres, comme d'autres syndicats, une prime de 300 € nets mensuels "pour tous". Les syndicats avaient jugé insuffisantes les propositions de la direction de l'AP-HP, dont celle d'une révision à la hausse du nombre de postes supplémentaires, rappelle-t-on (cf dépêche du 17/04/2019 à 14:37).

Les syndicats d'établissements de province ont répondu à l'appel national à la mobilisation, soit de manière ponctuelle, soit de façon illimitée, constate-t-on.

Par exemple, les urgences de l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon ont été touchées lundi matin pendant 3 heures, a-t-on appris auprès des Hospices civils de Lyon (HCL). Un retard dans les assignations d'agents grévistes ayant eu lieu, les urgences non vitales n'ont pu être accueillies durant ce laps de temps.

De leur côté, les urgences du CHU de Nantes ont rejoint le mouvement de grève à l'appel de la CGT, FO et SUD avec un préavis de grève illimitée prenant effet à partir de mardi minuit. Outre la revendication commune à celle des agents mobilisés de l'AP-HP, des 300 euros supplémentaires versés par mois, les syndicats réclament notamment des postes supplémentaires d'aides-soignants et d'infirmiers diplômés d'Etat (IDE), ou encore "le remplacement de tous les arrêts sur l'ensemble des grades".

Au CHU d'Angers, un préavis a été déposé par FO, SUD et la CGT en vue d'une grève aux urgences reconductible à partir de jeudi 2 mai à minuit. Parmi les revendications figurent la création de deux postes d'infirmier, deux postes d'aide-soignant, un poste de brancardage, ou encore une augmentation du nombre de lits d'aval.

Par ailleurs, des personnels des urgences du CH de Creil (Oise), qui sont en grève depuis le 30 janvier et revendiquent notamment la création "d'un poste d'infirmier par équipe", poursuivent le mouvement, a expliqué l'urgentiste Loïc Pen (CGT) à APMnews. Il a évoqué "une volonté de converger avec l'ensemble des mouvements qui se développent depuis en France".

Aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), un an après un mouvement de grève en février 2018 et de premières mesures pour soulager les urgences (cf dépêche du 12/02/2018 à 18:47), les représentants de FO et de l'Association de médecins urgentistes de France (Amuf) du CHU ont appelé à une journée de grève pour le personnel médical et paramédical des services d'urgence du CHU.

"Les mesures prises par le directeur général et l'ARS [agence régionale de santé] Grand Est n'ont pas suffi pour permettre aux agents l'exercice de façon optimale de leurs professions et une prise en charge de qualité que les citoyens sont en droit d'attendre d'un hôpital public", a indiqué le syndicat FO des HUS.

À Lons-le-Saunier, les urgentistes du CH Jura Sud ont lancé une grève illimitée depuis décembre 2018 pour protester contre la menace de fermeture qui plane sur la seconde ligne de Smur (cf dépêche du 20/03/2019 à 12:56).

"Nous avons eu des contacts avec le collectif [parisien] inter-urgences et on se joindra à une mobilisation ou une manifestation nationale s'il y en a une", a indiqué le Dr Yves Duffait, responsable Smur de Lons-le-Saunier contacté mardi par APMnews.

A noter que le collectif inter-urgences, qui réunit des grévistes, a mis en ligne le 22 avril une pétition de soutien aux services d'accueil des urgences destinée à "alerter les pouvoirs publics". Mardi, elle avait recueilli plus de 13.000 signatures. Il a aussi annoncé que de plus en plus de personnels paramédicaux travaillant dans ces services le rejoignaient.

La direction du CH de Valence fait plusieurs propositions pour mettre fin au mouvement

Le mouvement qui a commencé fin mars au sein des urgences du centre hospitalier de Valence (cf dépêche du 29/03/2019 à 16:04) se poursuivait toujours mardi, a indiqué la direction de l'établissement à APMnews.

Interrogée sur la mobilisation, elle a précisé que le taux de grévistes déclarés représentait "entre 13 et 50% des professionnels assignés selon les jours" et qu'aucun gréviste n'était réellement absent.

Ce mouvement s'inscrit dans le cadre de l'application d'un "contrat de développement", destiné à permettre au CH de revenir à l'équilibre.

Mais mardi, la direction a expliqué à APMnews que le gel des 3 postes d’aide-soignant avait été "suspendu pour tenir compte du contexte aigu de ce secteur". Elle a également annoncé qu'"à partir du 1er juin, un aide-soignant supplémentaire sera affecté jusqu’à 22 heures, soit 3,6 ETP de plus, sur des fonctions d’accueil".

Au plan logistique, elle a précisé que les commandes de médicaments ne reposaient plus sur les soignants du service et que des travaux d’aménagement du service étaient envisagés "à court terme et d’autres à moyen terme afin d’adapter les locaux au flux des patients".

Concernant le personnel médical qui s’inquiétait du manque de lits d’aval et d’urgentistes, la direction a indiqué que le nombre de lits était plus élevé que prévu en médecine avec 4 lits supplémentaires en semaine et 19 le week-end, "permettant d’orienter les malades de manière plus adéquate".

Elle ajoute avoir prévu de "travailler à une campagne d’attractivité afin de recruter des médecins urgentistes pour combler les lignes non pourvues du fait du sous-effectif".

"Un travail de définition de critères pour la mise en oeuvre d’un renfort spécifique en cas de pic d’activité (hivernal ou non) sera conduit avant octobre 2019", complète la direction.

"Une proposition de comité de suivi associant direction, encadrement, organisation syndicale et représentant de l’équipe est également envisagée pour assurer le suivi du plan d’actions", conclut-elle.

Les conclusions inquiétantes d'une enquête des syndicats SUdF et SNPHARE

Les premières conclusions d'une enquête lancée en janvier par Samu-Urgences de France (SUdF) et le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARE) auprès de plus d'un millier d'urgentistes font état d'une situation particulièrement tendue au sein des services d’urgence.

Dans un communiqué commun publié mi-avril, les deux syndicats ont pointé :

  • des équipes sous-dimensionnées et en souffrance
  • un non-respect du temps de travail et du code du travail
  • une pénibilité accrue aux horaires de la permanence des soins
  • une utilisation croissante de l’intérim médical
  • des dysfonctionnements persistants en aval des urgences
  • un manque des personnel au sein des Samu-centre 15

"Il est indispensable qu'il y ait un diagnostic et un état des lieux sur les structures d'urgence qui sont prêtes à exploser partout", a constaté le Dr François Braun, le président de SUdF contacté mardi par APMnews, "il risque d'y avoir un mouvement national qui va s'amplifier".

"Il faut un geste fort, à la hauteur du rapport de Steg, pour restructurer les urgences", a ajouté le Dr Braun en faisant référence aux travaux du Pr Adolphe Steg pour améliorer la qualité des soins au sein des services d'urgence en 1993 (cf dépêche du 21/09/1993 à 00:00).

"Il y a des rapports qui sortent fréquemment, mais il serait temps d'avoir une personnalité qui serait capable de se faire de la synthèse de tout ça", a-t-il suggéré.

Le président de SUdF a indiqué à APMnews qu'il devait s'entretenir mardi soir avec le cabinet de la ministre des solidarités et de la santé au sujet des difficultés chroniques rencontrées au sein des urgences hospitalières.

gl-jyp-san/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.