Actualités de l'Urgence - APM

URGENCES: UNE AMÉLIORATION DE LA SITUATION CHEZ 15% DES ÉTABLISSEMENTS CET ÉTÉ (ENQUÊTE FHF)
L'enquête a recueilli les réponses de 260 établissements de santé publics, dont 25 CHU. Parmi eux, 55% sont engagés dans un service d'accès aux soins (SAS). 29% des répondants sont siège de Samu et 93% comptent au moins une ligne Smur.
Les établissements sont 46% à juger la situation de leur service d'urgence "comparable à celle de l'année dernière", a exposé Aurélien Sourdille, responsable adjoint du pôle offre de soins, finances, recherche, e-santé (Offres) au sein de la FHF. Ils sont 39% à percevoir une dégradation de la situation.
Aurélien Sourdille fait valoir que l'enquête de sa fédération fait état d'"une meilleure anticipation des situations critiques qui a permis de limiter les fermetures".
Les répondants mentionnent des agences régionales de santé (ARS) ayant "généralement organisé des cellules de veille et des réunions territoriales pour l'orientation des patients".
S'agissant de l'accès aux lits d'aval, 34% des hôpitaux constatent une dégradation, 54% une stabilité et 12% une amélioration.
En parallèle, l'activité des urgences a augmenté pour près de 48% des établissements répondants, a été stable pour 45% d'entre eux et a diminué pour 7%.
Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF, a rappelé que le nombre de passages aux urgences a doublé en 20 ans, alors que la population a augmenté de 10%.
Elle a en outre fait valoir que les hôpitaux enregistrent 80% des passages aux urgences et que 37% des passages donnent lieu à une hospitalisation.
Les difficultés aux urgences les plus souvent évoquées par les hôpitaux questionnés sont l'accès aux lits de médecine (66%), le manque de personnels médicaux (62%) et l'accès aux lits de soins médicaux et de réadaptation (SMR) (51%). Viennent ensuite les problèmes d'accès aux lits de psychiatrie (43%), la fermeture d'autres services d'urgence et le manque de personnels médicaux (37%).
Près de 48% des établissements ont eu recours à l'intérim
Les outils mobilisés les plus souvent cités pour améliorer la situation sont le recours aux heures supplémentaires (64%), à l'intérim (48%), à la régulation par le 15 (34%), à la réorientation à l'admission (31%). Ils sont 17% des personnes interrogées à annoncer avoir procédé à une fermeture ponctuelle de lignes de Smur.
Si les hôpitaux questionnés évoquent à 75% une mobilisation forte ou partielle significative d'établissements publics, et 46% de la médecine de ville et des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), seuls 27% font part d'une mobilisation forte ou partielle des cliniques.
S'agissant de la permanence des soins, "pour plus de la moitié des établissements, les difficultés rencontrées lors de l'été 2024 sont similaires à celles de l'été 2023".
Concernant les personnels médicaux, "quatre établissements sur cinq rencontrent des difficultés et ont pris des mesures pour assurer la continuité de l'ensemble des activités". Ils sont plus de la moitié à mentionner des difficultés similaires à celles de l'été 2023.
Toutefois, les établissements de santé ont été en mesure d'attribuer des congés aux professionnels les ayant demandés. Ainsi, 99% des établissements l'ont fait pour le personnel médical et 98% pour le personnel non médical.
Des situations hétérogènes aux urgences de l'AP-HM
Le Pr Jean-Luc Jouve, président de la commission médicale d'établissement (CME) de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM), a fait le bilan des urgences durant l'été au sein de son établissement.
L'hôpital de la Timone a pu passer de 15 à 25 médecins urgentistes en équivalents temps plein (ETP) en un an et a bénéficié du soutien d'une maison médicale de garde notamment, lui permettant de tenir. "On a passé un été quasiment serein" sur le site, a estimé Jean-Luc Jouve.
Le SAS "a été fonctionnel, mais confidentiel" dans ses effets, a estimé le médecin, constatant que le nombre de passages aux urgences a significativement augmenté sur le site.
A contrario, l'hôpital Nord a "souffert", avec une hausse également significative du nombre de passages aux urgences. Selon le médecin, l'hôpital "prend de plein fouet" les effets des difficultés des urgences des centres hospitaliers (CH) de Manosque, de Digne et d'Aix-en-Provence.
jyp/nc/APMnews
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URGENCES: UNE AMÉLIORATION DE LA SITUATION CHEZ 15% DES ÉTABLISSEMENTS CET ÉTÉ (ENQUÊTE FHF)
L'enquête a recueilli les réponses de 260 établissements de santé publics, dont 25 CHU. Parmi eux, 55% sont engagés dans un service d'accès aux soins (SAS). 29% des répondants sont siège de Samu et 93% comptent au moins une ligne Smur.
Les établissements sont 46% à juger la situation de leur service d'urgence "comparable à celle de l'année dernière", a exposé Aurélien Sourdille, responsable adjoint du pôle offre de soins, finances, recherche, e-santé (Offres) au sein de la FHF. Ils sont 39% à percevoir une dégradation de la situation.
Aurélien Sourdille fait valoir que l'enquête de sa fédération fait état d'"une meilleure anticipation des situations critiques qui a permis de limiter les fermetures".
Les répondants mentionnent des agences régionales de santé (ARS) ayant "généralement organisé des cellules de veille et des réunions territoriales pour l'orientation des patients".
S'agissant de l'accès aux lits d'aval, 34% des hôpitaux constatent une dégradation, 54% une stabilité et 12% une amélioration.
En parallèle, l'activité des urgences a augmenté pour près de 48% des établissements répondants, a été stable pour 45% d'entre eux et a diminué pour 7%.
Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF, a rappelé que le nombre de passages aux urgences a doublé en 20 ans, alors que la population a augmenté de 10%.
Elle a en outre fait valoir que les hôpitaux enregistrent 80% des passages aux urgences et que 37% des passages donnent lieu à une hospitalisation.
Les difficultés aux urgences les plus souvent évoquées par les hôpitaux questionnés sont l'accès aux lits de médecine (66%), le manque de personnels médicaux (62%) et l'accès aux lits de soins médicaux et de réadaptation (SMR) (51%). Viennent ensuite les problèmes d'accès aux lits de psychiatrie (43%), la fermeture d'autres services d'urgence et le manque de personnels médicaux (37%).
Près de 48% des établissements ont eu recours à l'intérim
Les outils mobilisés les plus souvent cités pour améliorer la situation sont le recours aux heures supplémentaires (64%), à l'intérim (48%), à la régulation par le 15 (34%), à la réorientation à l'admission (31%). Ils sont 17% des personnes interrogées à annoncer avoir procédé à une fermeture ponctuelle de lignes de Smur.
Si les hôpitaux questionnés évoquent à 75% une mobilisation forte ou partielle significative d'établissements publics, et 46% de la médecine de ville et des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), seuls 27% font part d'une mobilisation forte ou partielle des cliniques.
S'agissant de la permanence des soins, "pour plus de la moitié des établissements, les difficultés rencontrées lors de l'été 2024 sont similaires à celles de l'été 2023".
Concernant les personnels médicaux, "quatre établissements sur cinq rencontrent des difficultés et ont pris des mesures pour assurer la continuité de l'ensemble des activités". Ils sont plus de la moitié à mentionner des difficultés similaires à celles de l'été 2023.
Toutefois, les établissements de santé ont été en mesure d'attribuer des congés aux professionnels les ayant demandés. Ainsi, 99% des établissements l'ont fait pour le personnel médical et 98% pour le personnel non médical.
Des situations hétérogènes aux urgences de l'AP-HM
Le Pr Jean-Luc Jouve, président de la commission médicale d'établissement (CME) de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM), a fait le bilan des urgences durant l'été au sein de son établissement.
L'hôpital de la Timone a pu passer de 15 à 25 médecins urgentistes en équivalents temps plein (ETP) en un an et a bénéficié du soutien d'une maison médicale de garde notamment, lui permettant de tenir. "On a passé un été quasiment serein" sur le site, a estimé Jean-Luc Jouve.
Le SAS "a été fonctionnel, mais confidentiel" dans ses effets, a estimé le médecin, constatant que le nombre de passages aux urgences a significativement augmenté sur le site.
A contrario, l'hôpital Nord a "souffert", avec une hausse également significative du nombre de passages aux urgences. Selon le médecin, l'hôpital "prend de plein fouet" les effets des difficultés des urgences des centres hospitaliers (CH) de Manosque, de Digne et d'Aix-en-Provence.
jyp/nc/APMnews