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26/01 2023
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VERS UNE NOUVELLE FUSION DE DEUX GHT EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES (RAYMOND LE MOIGN)

(Par Sabine NEULAT-ISARD)

LYON, 26 janvier 2023 (APMnews) - Les instances des établissements parties aux groupements hospitaliers de territoire (GHT) Rhône Centre (dont les HCL sont l’établissement support) et ValRhône Santé (centre hospitalier de Vienne comme support) sont actuellement consultées sur une fusion des deux GHT, a déclaré le directeur général des Hospices civils de Lyon (HCL), Raymond Le Moign, dans un entretien mardi à APMnews

"Normalement, les instances devraient se prononcer majoritairement très favorablement à une fusion, ce qui donnerait naissance à un seul GHT. Il prendra le nom de GHT ValRhône Centre et comprendra une dizaine d'établissements", précise Raymond Le Moign.

"Il reviendra à l'ARS [agence régionale de santé] de nous fixer une feuille de route", souligne-t-il. Les HCL seront l'établissement support du nouveau GHT mais "nous travaillerons en tenant compte des spécificités", assure-t-il.

"C'est une opération assez similaire à ce que l'agence a réussi à faire en fusionnant les deux GHT de la Drôme et de l'Ardèche [cf dépêche du 20/12/2022 à 18:35], c'est-à-dire que l'hôpital de Vienne gardera sa responsabilité d'animateur du territoire qui était le sien", explique-t-il.

Outre les HCL, le GHT Rhône Centre comprend le centre hospitalier gériatrique du Mont d'Or à Albigny-sur-Saône, le CH de Neuville-sur-Saône et le CH de Sainte-Foy-lès-Lyon.

Le GHT ValRhône Santé est présent sur trois départements (Isère, Loire et Rhône). Outre le CH Lucien-Hussel à Vienne, il comprend le CH de Givors et trois centres hospitaliers de proximité (CH de Beaurepaire, CH de Condrieu, CH du Pilat rhodanien issu de la fusion de l'hôpital de Pélussin et celui de Saint-Pierre-de-Boeuf).

Auvergne Rhône-Alpes est la seule région à connaître des fusions de GHT, note-t-on.

Au moment de la création des GHT en 2016, 15 l'ont été dans la région (cf dépêche du 06/07/2016 à 16:38). Avec la fusion des GHT Rhône Vercors Vivarais et du GHT Sud Drôme Ardèche, puis des GHT Rhône Centre et ValRhône Santé, elle n'en compterait plus que 13.

Réaffirmer la responsabilité territoriale

Ce projet permettra aux HCL de "réaffirmer leur responsabilité territoriale dans l'offre de soins", qui est un de leurs 10 objectifs pour 2023.

A ce titre, pour renforcer l'offre de soins en cancérologie au travers d'un maillage sur le sud de la région, les HCL ont noué par ailleurs des relations étroites avec le CHU de Saint-Etienne en oncologie et radiothérapie, dans le cadre de deux filières médicales inter-établissements, "tout en restant dans le respect des deux institutions", souligne Raymond Le Moign.

"On a également réactivé le GCS [groupement de coopération sanitaire] Houraa qui fait travailler les quatre CHU de la région", poursuit le directeur général. Le but est de renforcer la coopération inter-CHU avec la structuration des projets portés par le GCS, sur notamment les thématiques de l’offre territoriale de soins critiques, l’innovation en matière pédagogique et la démographie des professions de santé.

"A partir du service d'accès aux soins (SAS), nous prévoyons aussi de renforcer les liens avec les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et de développer un fonctionnement en réseau avec elles."

Ce, "tout en essayant de pouvoir répondre aux engagements souscrits dans le cadre du contrat local de santé signé par la Ville de Lyon et tous les travaux pilotés par l'agence dans le cadre l'élaboration du PRS [projet régional de santé]", ajoute le directeur général.

Approfondir le SAS

En 2023, les HCL prévoient par ailleurs de consolider le SAS en intégrant la filière psychiatrique.

Ils souhaitent plus largement renforcer les outils de la régulation des soins non programmés dans un contexte de difficultés de recrutement accrues aux horaires de nuit et de permanence des soins.

"Le développement de nouvelles organisations, de cellules d’ordonnancement des lits dans chaque groupement hospitalier, la mobilisation de professionnels libéraux directement par le Samu/SAS, ou encore la mise en place d’équipages de Smur paramédicalisés constituent des enjeux incontournables", affirme le CHU dans la liste de ces priorités.

Il évoque aussi l'ouverture d’un institut de formation des assistants de régulation médicale (ARM) pour "valoriser et imaginer les métiers de la régulation des soins non programmés de demain".

san/ab/APMnews

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VERS UNE NOUVELLE FUSION DE DEUX GHT EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES (RAYMOND LE MOIGN)

(Par Sabine NEULAT-ISARD)

LYON, 26 janvier 2023 (APMnews) - Les instances des établissements parties aux groupements hospitaliers de territoire (GHT) Rhône Centre (dont les HCL sont l’établissement support) et ValRhône Santé (centre hospitalier de Vienne comme support) sont actuellement consultées sur une fusion des deux GHT, a déclaré le directeur général des Hospices civils de Lyon (HCL), Raymond Le Moign, dans un entretien mardi à APMnews

"Normalement, les instances devraient se prononcer majoritairement très favorablement à une fusion, ce qui donnerait naissance à un seul GHT. Il prendra le nom de GHT ValRhône Centre et comprendra une dizaine d'établissements", précise Raymond Le Moign.

"Il reviendra à l'ARS [agence régionale de santé] de nous fixer une feuille de route", souligne-t-il. Les HCL seront l'établissement support du nouveau GHT mais "nous travaillerons en tenant compte des spécificités", assure-t-il.

"C'est une opération assez similaire à ce que l'agence a réussi à faire en fusionnant les deux GHT de la Drôme et de l'Ardèche [cf dépêche du 20/12/2022 à 18:35], c'est-à-dire que l'hôpital de Vienne gardera sa responsabilité d'animateur du territoire qui était le sien", explique-t-il.

Outre les HCL, le GHT Rhône Centre comprend le centre hospitalier gériatrique du Mont d'Or à Albigny-sur-Saône, le CH de Neuville-sur-Saône et le CH de Sainte-Foy-lès-Lyon.

Le GHT ValRhône Santé est présent sur trois départements (Isère, Loire et Rhône). Outre le CH Lucien-Hussel à Vienne, il comprend le CH de Givors et trois centres hospitaliers de proximité (CH de Beaurepaire, CH de Condrieu, CH du Pilat rhodanien issu de la fusion de l'hôpital de Pélussin et celui de Saint-Pierre-de-Boeuf).

Auvergne Rhône-Alpes est la seule région à connaître des fusions de GHT, note-t-on.

Au moment de la création des GHT en 2016, 15 l'ont été dans la région (cf dépêche du 06/07/2016 à 16:38). Avec la fusion des GHT Rhône Vercors Vivarais et du GHT Sud Drôme Ardèche, puis des GHT Rhône Centre et ValRhône Santé, elle n'en compterait plus que 13.

Réaffirmer la responsabilité territoriale

Ce projet permettra aux HCL de "réaffirmer leur responsabilité territoriale dans l'offre de soins", qui est un de leurs 10 objectifs pour 2023.

A ce titre, pour renforcer l'offre de soins en cancérologie au travers d'un maillage sur le sud de la région, les HCL ont noué par ailleurs des relations étroites avec le CHU de Saint-Etienne en oncologie et radiothérapie, dans le cadre de deux filières médicales inter-établissements, "tout en restant dans le respect des deux institutions", souligne Raymond Le Moign.

"On a également réactivé le GCS [groupement de coopération sanitaire] Houraa qui fait travailler les quatre CHU de la région", poursuit le directeur général. Le but est de renforcer la coopération inter-CHU avec la structuration des projets portés par le GCS, sur notamment les thématiques de l’offre territoriale de soins critiques, l’innovation en matière pédagogique et la démographie des professions de santé.

"A partir du service d'accès aux soins (SAS), nous prévoyons aussi de renforcer les liens avec les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et de développer un fonctionnement en réseau avec elles."

Ce, "tout en essayant de pouvoir répondre aux engagements souscrits dans le cadre du contrat local de santé signé par la Ville de Lyon et tous les travaux pilotés par l'agence dans le cadre l'élaboration du PRS [projet régional de santé]", ajoute le directeur général.

Approfondir le SAS

En 2023, les HCL prévoient par ailleurs de consolider le SAS en intégrant la filière psychiatrique.

Ils souhaitent plus largement renforcer les outils de la régulation des soins non programmés dans un contexte de difficultés de recrutement accrues aux horaires de nuit et de permanence des soins.

"Le développement de nouvelles organisations, de cellules d’ordonnancement des lits dans chaque groupement hospitalier, la mobilisation de professionnels libéraux directement par le Samu/SAS, ou encore la mise en place d’équipages de Smur paramédicalisés constituent des enjeux incontournables", affirme le CHU dans la liste de ces priorités.

Il évoque aussi l'ouverture d’un institut de formation des assistants de régulation médicale (ARM) pour "valoriser et imaginer les métiers de la régulation des soins non programmés de demain".

san/ab/APMnews

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