Actualités de l'Urgence - APM

Cette réunion s'inscrivait dans les travaux sur la réingénierie de la formation et des compétences des ambulanciers qui se sont tenus depuis septembre 2020 avec l'ensemble des acteurs, conformément aux engagements pris lors des accords du Ségur de la santé.

Elle a rassemblé des représentants du cabinet du ministre, Olivier Véran, de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) et des syndicats CGT, SUD santé-sociaux, CFDT, Unsa et Force ouvrière (FO).

À cette occasion, le ministère s'est prononcé favorablement sur le passage de la filière ouvrière et technique à la filière soignante de la FPH pour les ambulanciers, comme le réclamaient de longue date les organisations ambulancières (cf dépêche du 12/06/2020 à 18:54).

Ce changement de filière devrait aboutir en juin 2022, après l'examen des textes relatifs à l'évolution du métier d'ambulancier par le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH) et par le Conseil d'État, a précisé le cabinet d'Olivier Véran à APMnews vendredi.

Il se traduira par une modification réglementaire et s'accompagnera de la suppression de la dénomination de "conducteur ambulancier" dans la FPH, comme le demandait la profession, pour appuyer le changement de filière professionnelle, ajoute-t-on de même source.

Ces travaux de réingénierie du métier d'ambulancier ont conduit à élaborer de nouveaux référentiels d'activités, de compétences et de formation, ainsi qu'un décret (dont la publication est attendue) permettant l'ouverture de nouveaux actes aux ambulanciers, rappelle-t-on (cf dépêche du 13/10/2021 à 17:46).

La CGT regrette le refus ministériel d'un passage en catégorie B

Contacté lundi par APMnews, François His, membre de la direction fédérale de la CGT santé et action sociale, présent lors de la réunion de vendredi, a salué "la suppression du terme 'conducteur' de la nomenclature de la FPH" et le changement annoncé de filière pour les ambulanciers, en regrettant que celui-ci ne s'accompagne pas d'un changement catégoriel.

"Pour nous la filière soignante, ça passe de facto par un passage en catégorie B", a-t-il expliqué, "sauf que pour le ministère, il en est hors de question puisque la formation des ambulanciers, c'est une formation infra-bac".

"Ce qui nous inquiète, c'est que cette filière soignante est liée à la réingénierie du métier qui a été faite en prenant des blocs de compétences du métier d'aide-soignant intégrés au métier ambulancier", a-t-il poursuivi. "Dans les petits Smur, rien n'empêchera de faire en cas de dépannage le métier d'aide-soignant, sans pour autant avoir la reconnaissance."

Le représentant de la CGT a également souligné que si l'activité ambulancière était à forte majorité privée, l'activité des ambulanciers de la FPH différait à de nombreux égards de celle de leurs collègues du privé: "Les ambulanciers hospitaliers [n'ont] pas du tout les mêmes tâches et on va nous rajouter de nouvelles tâches sans avoir de reconnaissance supplémentaire."

Si le ministère a annoncé que des discussions seraient menées par la suite sur la formation d'adaptation à l'emploi (FAE) obligatoire pour les ambulanciers Smur, François His a rapporté que la refonte de cette nouvelle FAE ne devrait pas pour autant permettre une revalorisation des grilles indiciaires des ambulanciers Smur.

gl/nc/APMnews