Actualités de l'Urgence - APM

Les attentats qu'a connu la France depuis 2015 "ont mis en évidence la nécessité de former les professionnels de santé civils à la prise en charge d'afflux massif de blessés par des armes de guerre afin d’assurer les meilleurs soins en urgence aux blessés", souligne le ministère.

Il rappelle qu'en 2016, le service de santé des armées (SSA) et le Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) ont élaboré un dispositif de formation à destination des professionnels de santé les plus concernés, notamment sur la mise en oeuvre des techniques de "damage control" (cf dépêche du 18/05/2017 à 17:44).

Le vade-mecum "Agressions collectives par armes de guerre - Conduites à tenir pour les professionnels de santé", désormais disponible, a été rédigé "afin de valoriser le corpus pédagogique des formations et permettre à l’ensemble des professionnels de santé d’en disposer".

La coordination scientifique a été assurée par Pierre Carli, directeur médical du Samu de Paris et président du CNUH, et François Pons, chirurgien des armées, médecin général inspecteur et ancien directeur de l’école du Val-de-Grâce.

"L'expertise des auteurs, professionnels de santé issus des mondes civil et militaire, travaillant dans les établissements de santé, sur les théâtres d’opérations extérieures militaires, dans la sécurité civile ou au sein des forces de l’ordre, fait de cet ouvrage un outil collaboratif de formation qui s’adresse à tous les acteurs concernés", fait valoir le ministère.

Il souligne que "c'est la première fois qu'un ouvrage médical est publié sous l’égide de trois ministères (intérieur, armées, solidarités et santé), affirmant ainsi la collaboration interministérielle dans le domaine majeur de la prise en charge des blessés par armes de guerre lors d’attentats".

Concrètement, ce vade-mecum (230 pages), rédigé sous la coordination de la direction générale de la santé (DGS), détaille en 20 chapitres les conduites à tenir.

Il explique l'"organisation des secours et des soins médicaux", l'organisation de l'aide médicale d'urgence dans les territoires, la "spécificité des armes de guerre et traitement des plaies", les principe du damage control, le triage et la régulation des blessés, les "gestes secouristes sur le lien de l'attaque", le damage control pré-hospitalier, l'accueil hospitalier, la "prise en charge péri-opératoire et stratégie transfusionnelle", le damage control chirurgical, les spécificités pédiatriques du damage control, la gestion d'un afflux de brûlés, les traumatismes sonores, l'exposition aux liquides biologiques, la prise en charge médico-psychologique des victimes, les "parcours global de soins, réhabilitation des victimes et aspects médico-légaux", l'organisation et la logistique hospitalières, la place du généraliste et des autres professionnels de santé, et enfin la formation pour le grand public.

Agressions collectives par armes de guerre - Conduites à tenir pour les professionnels de santé

vl/nc/APMnews