Actualités de l'Urgence - APM

YANNICK NEUDER ANNONCE LA MISE SOUS ADMINISTRATION PROVISOIRE DU CH DE LAVAL À PARTIR DU 1ER SEPTEMBRE
Cette décision est prise "dans le cadre du départ à venir du directeur et du président de la [commission] médicale d'établissement", afin "d'accompagner la transition et pour consolider la gouvernance", a justifié vendredi le cabinet du ministre dans un communiqué, sans donner plus de précisions.
En février, l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire avait préconisé de ne pas renouveler le mandat des directeurs des trois principaux hôpitaux du département (le CH de Laval, le CH du Haut-Anjou à Château-Gontier et le CH du Nord-Mayenne à Mayenne), en raison d'une "collaboration insuffisante" dans un contexte de crise de l'organisation de leurs services d'urgences (cf dépêche du 11/02/2025 à 18:47).
Le directeur du CH de Laval, Sébastien Tréguenard, en poste depuis 2022 (cf dépêche du 31/01/2022 à 19:32), avait également fait part de sa volonté de ne pas renouveler son contrat, qui s'achève en 2026.
Le Dr Hussein Yassine, président de la CME de l'établissement depuis décembre 2021 (cf dépêche du 21/12/2021 à 18:00), avait lui aussi annoncé en janvier son souhait de ne pas renouveler son mandat de quatre ans.
Le ministre confirme un soutien financier aux trois principaux établissements du département
Dans un département dont il qualifie la situation de "difficile en termes d'offre de soins", le ministre a également annoncé plusieurs soutiens financiers en faveur des établissements de Mayenne.
Il a d'abord confirmé l'engagement des crédits du Ségur à hauteur de 81 millions d'euros (M€) pour débuter la phase 1 du projet immobilier de modernisation du CH de Laval. L'établissement attendait la validation de cet important projet de reconstruction en trois phases, dont les détails avaient été présentés en janvier (cf dépêche du 21/01/2025 à 10:08).
Dans sa phase 1, le projet consiste en la reconstruction du plateau technique du CH de Laval, en intégrant le Samu, le Smur, les services d'urgence adultes et enfants, l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD), les services d'imagerie et de réanimation, les unités de soins intensifs neurovasculaire (USINV), les lits d'hospitalisation complète en chirurgie et ambulatoire, les services de pédiatrie, et les services de néonatalogie et d'obstétrique.
"L'établissement pourra dès lors se projeter pour construire avec les équipes un projet médico-soignant adapté aux besoins du territoire et de la population", anticipe le ministère.
En 2022, le premier ministre de l'époque Jean Castex avait promis un soutien financier à ce projet de reconstruction, sous conditions (cf dépêche du 27/01/2022 à 08:17).
Le soutien confirmé par le ministre s'additionne à une avance de trésorerie supplémentaire de 10 M€, déjà annoncée par l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire en juin (cf dépêche du 26/06/2025 à 11:53).
Yannick Neuder a aussi assuré un "renfort de trésorerie" de 6 M€ pour le CH du Haut-Anjou. "Le point important est de pouvoir lancer la réfection de nouvelles urgences, qui ont fait leur temps", a-t-il déclaré vendredi, en appuyant sa volonté de "poursuivre absolument cette activité" dans cet établissement.
Une avance de trésorerie de 8 M€ est aussi accordée au CH de Nord-Mayenne, afin de soutenir les "travaux en cours" au sein de l'établissement et de "consolider [son] fonctionnement". Yannick Neuder a exprimé son espoir "d'inaugurer prochainement" les locaux rénovés.
Une nouvelle organisation des urgences pour "sécuriser l'accès aux soins" prévue à l'automne
Dans un contexte de pénuries de médecins urgentistes dans le département, les contours d'un plan de réorganisation de l'offre de médecine d'urgence ont aussi été présentés par le ministre.
"Je souhaite que pour le département de la Mayenne, chaque soir, il y ait deux sites d'urgence sur trois ouverts", a-t-il affirmé. Il a ajouté son objectif de maintenir "une ligne de Smur tous les soirs, 365 jours par an" dans le département.
"Il faut que l'on puisse assurer ce niveau de sécurisation de prise en charge, dont les patients de la Mayenne ont droit comme partout en France. […] Quand vous faites un infarctus, vous ne choisissez pas entre le soir où il y a une ligne de Smur, et un soir où il n'y a pas de ligne de Smur", a-t-il plaidé.
Ce plan, qui doit être effectif "à l'automne", a été construit "sur la base de préconisations d'un groupe d'experts de Samu-Urgences de France", précise le ministère.
Selon Yannick Neuder, le plan nécessite "une réorganisation des sites", ainsi que l'appui "provisoire" du CHU d'Angers, du CHU de Rennes, et du CH du Mans.
Les chefs de service de ces trois établissements "seront présents sur site pour renforcer les services, favoriser l'accueil des internes et engager un travail sur des protocoles communs", fait savoir le ministère.
"Pendant une période transitoire, la régulation de la médecine bénéficiera d'un appui fonctionnel du CHU d'Angers, tandis que les premiers décrochés par les assistants de régulation médicale (AMR) seront maintenus à Laval", ajoute le cabinet de Yannick Neuder.
Le ministre précise aussi qu'au total, "le CHU d'Angers et son Samu vont permettre d'avoir cinq postes de médecins urgentistes en renfort".
L'efficacité de cette organisation dit être évaluée à l'issue d'un "point d'étape à six mois", tout comme "l'attractivité médicale du territoire grâce au maintien des talents et compétences".
al/san/APMnews
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Cette décision est prise "dans le cadre du départ à venir du directeur et du président de la [commission] médicale d'établissement", afin "d'accompagner la transition et pour consolider la gouvernance", a justifié vendredi le cabinet du ministre dans un communiqué, sans donner plus de précisions.
En février, l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire avait préconisé de ne pas renouveler le mandat des directeurs des trois principaux hôpitaux du département (le CH de Laval, le CH du Haut-Anjou à Château-Gontier et le CH du Nord-Mayenne à Mayenne), en raison d'une "collaboration insuffisante" dans un contexte de crise de l'organisation de leurs services d'urgences (cf dépêche du 11/02/2025 à 18:47).
Le directeur du CH de Laval, Sébastien Tréguenard, en poste depuis 2022 (cf dépêche du 31/01/2022 à 19:32), avait également fait part de sa volonté de ne pas renouveler son contrat, qui s'achève en 2026.
Le Dr Hussein Yassine, président de la CME de l'établissement depuis décembre 2021 (cf dépêche du 21/12/2021 à 18:00), avait lui aussi annoncé en janvier son souhait de ne pas renouveler son mandat de quatre ans.
Le ministre confirme un soutien financier aux trois principaux établissements du département
Dans un département dont il qualifie la situation de "difficile en termes d'offre de soins", le ministre a également annoncé plusieurs soutiens financiers en faveur des établissements de Mayenne.
Il a d'abord confirmé l'engagement des crédits du Ségur à hauteur de 81 millions d'euros (M€) pour débuter la phase 1 du projet immobilier de modernisation du CH de Laval. L'établissement attendait la validation de cet important projet de reconstruction en trois phases, dont les détails avaient été présentés en janvier (cf dépêche du 21/01/2025 à 10:08).
Dans sa phase 1, le projet consiste en la reconstruction du plateau technique du CH de Laval, en intégrant le Samu, le Smur, les services d'urgence adultes et enfants, l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD), les services d'imagerie et de réanimation, les unités de soins intensifs neurovasculaire (USINV), les lits d'hospitalisation complète en chirurgie et ambulatoire, les services de pédiatrie, et les services de néonatalogie et d'obstétrique.
"L'établissement pourra dès lors se projeter pour construire avec les équipes un projet médico-soignant adapté aux besoins du territoire et de la population", anticipe le ministère.
En 2022, le premier ministre de l'époque Jean Castex avait promis un soutien financier à ce projet de reconstruction, sous conditions (cf dépêche du 27/01/2022 à 08:17).
Le soutien confirmé par le ministre s'additionne à une avance de trésorerie supplémentaire de 10 M€, déjà annoncée par l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire en juin (cf dépêche du 26/06/2025 à 11:53).
Yannick Neuder a aussi assuré un "renfort de trésorerie" de 6 M€ pour le CH du Haut-Anjou. "Le point important est de pouvoir lancer la réfection de nouvelles urgences, qui ont fait leur temps", a-t-il déclaré vendredi, en appuyant sa volonté de "poursuivre absolument cette activité" dans cet établissement.
Une avance de trésorerie de 8 M€ est aussi accordée au CH de Nord-Mayenne, afin de soutenir les "travaux en cours" au sein de l'établissement et de "consolider [son] fonctionnement". Yannick Neuder a exprimé son espoir "d'inaugurer prochainement" les locaux rénovés.
Une nouvelle organisation des urgences pour "sécuriser l'accès aux soins" prévue à l'automne
Dans un contexte de pénuries de médecins urgentistes dans le département, les contours d'un plan de réorganisation de l'offre de médecine d'urgence ont aussi été présentés par le ministre.
"Je souhaite que pour le département de la Mayenne, chaque soir, il y ait deux sites d'urgence sur trois ouverts", a-t-il affirmé. Il a ajouté son objectif de maintenir "une ligne de Smur tous les soirs, 365 jours par an" dans le département.
"Il faut que l'on puisse assurer ce niveau de sécurisation de prise en charge, dont les patients de la Mayenne ont droit comme partout en France. […] Quand vous faites un infarctus, vous ne choisissez pas entre le soir où il y a une ligne de Smur, et un soir où il n'y a pas de ligne de Smur", a-t-il plaidé.
Ce plan, qui doit être effectif "à l'automne", a été construit "sur la base de préconisations d'un groupe d'experts de Samu-Urgences de France", précise le ministère.
Selon Yannick Neuder, le plan nécessite "une réorganisation des sites", ainsi que l'appui "provisoire" du CHU d'Angers, du CHU de Rennes, et du CH du Mans.
Les chefs de service de ces trois établissements "seront présents sur site pour renforcer les services, favoriser l'accueil des internes et engager un travail sur des protocoles communs", fait savoir le ministère.
"Pendant une période transitoire, la régulation de la médecine bénéficiera d'un appui fonctionnel du CHU d'Angers, tandis que les premiers décrochés par les assistants de régulation médicale (AMR) seront maintenus à Laval", ajoute le cabinet de Yannick Neuder.
Le ministre précise aussi qu'au total, "le CHU d'Angers et son Samu vont permettre d'avoir cinq postes de médecins urgentistes en renfort".
L'efficacité de cette organisation dit être évaluée à l'issue d'un "point d'étape à six mois", tout comme "l'attractivité médicale du territoire grâce au maintien des talents et compétences".
al/san/APMnews