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11/08 2025
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YANNICK NEUDER CONFIRME SON SOUTIEN AU PROJET DE RECONSTRUCTION DE L'HÔPITAL DE BASTIA

BASTIA, 11 août 2025 (APMnews) - Le ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder, a confirmé lundi, lors d'un déplacement en Corse, son soutien au projet global de reconstruction du centre hospitalier (CH) de Bastia, en observant que le financement de l'Etat pour la deuxième phase serait défini quand le projet sera finalisé, soit fin 2026.

Yannick Neuder a commencé son déplacement par une visite de l'hôpital, notamment des urgences et du Samu, et par un échange sur les futurs projets de l'établissement.

Lors d'un micro tendu retransmis sur la chaîne de télévision BFM2, il a déclaré que sa venue visait à "sanctuariser" le projet de l'hôpital bastiais.

Le financement de la première phase de l'opération a été validé en juillet 2024 par l'agence régionale de santé (ARS) Corse à hauteur de 66 millions d'euros (M€) (cf dépêche du 19/07/2024 à 18:48).

Cette phase consistera à déménager le Samu dans des locaux modernisés du site actuel et à construire des bâtiments qui accueilleront les services d'unité de soins de longue durée (USLD), l'Ehpad, la pédopsychiatrie et les services de psychiatrie et de soins médicaux et de réadaptation (SMR), avec leurs plateaux techniques, rappelle-t-on.

"Nous avons [tenu] une réunion très constructive ce matin avec la communauté médicale et paramédicale et la direction pour pouvoir acter un certain nombre de sujets […] extrêmement importants", a relaté le ministre.

Il a expliqué que le conseil municipal avait délibéré en juillet sur le projet et que le préfet avait saisi la présidente du tribunal administratif de Bastia pour "une enquête publique" afin d'"avoir la maîtrise foncière des terrains". "Les commissaires enquêteurs seront nommés d'ailleurs aujourd'hui", avec l'objectif que, "d'ici la fin de l'année, la ville [soit] propriétaire" des 15 hectares de terrain où sera implanté le nouvel hôpital, a-t-il poursuivi.

Cette étape permettra de poser la "première pierre de la première tranche en 2026".

S'agissant de la deuxième phase, il a rapporté qu'"un programmiste [allait] être mandaté pour travailler avec les équipes médicales et paramédicales" afin de construire le projet du nouvel hôpital "sur toute l'année 2026" et de bien "calibrer le besoin".

L'hôpital de Bastia "doit répondre à des enjeux de proximité puisqu'il a un bassin de population important", il "doit faire face à des flux touristiques, notamment l'été" et il constitue un établissement de recours notamment pour les secteurs de Porto-Vecchio et Bonifacio (Corse-du-Sud), a-t-il souligné, en insistant aussi sur l'importance de limiter le nombre de patients devant se faire soigner "sur le continent" ("30.000" par an).

Le ministre espère avoir un "projet bien ficelé sur la fin de l'année 2026 pour pouvoir l'estimer clairement et […] engager le financement qui [lui] correspondra".

Interpellé sur le chiffre de 300 M€ pour l'ensemble du projet, il a répondu que ce serait "à peu près de cet ordre-là" mais qu'il était difficile de donner un chiffre. "Il faut attendre effectivement le projet qui sera, je l'espère, finalisé pour 2026, pour pouvoir ensuite le phaser", avec l'objectif d'avoir un nouvel hôpital d'ici 10 ans.

En attendant le futur hôpital, l'établissement est "aidé" dans ses locaux actuels, a-t-il assuré.

"Il y a eu des projets de réfection sur la pédiatrie, la gynécologie. Il y en a sur la réanimation en cours" pour permettre à l'hôpital de "tenir", continuer d'"absorber une charge importante de soins" et être toujours "attractif pour les professionnels de santé".

Dans une interview à Corse-Matin publiée lundi, il assure qu'il n'y a "aucune remise en question des différentes phases".

Interrogé lors du micro tendu sur la régulation de l'accès aux urgences du CH de Bastia par le 15, Yannick Neuder a observé que cela avait permis de faire baisser le nombre de passages de 130 par jour habituellement à 90.

Pour lui, cette adaptation a été "bien acceptée par la population" et "permet des accueils de façon plus sereine, de meilleure qualité".

Dans Corse-Matin, le ministre a estimé que "le départ de médecins est un sujet qui doit s'appréhender plus largement".

"Il faut aussi une juste répartition des moyens au sein de l'île pour éviter des gradients d'attractivité qui seraient liés à la modernité de certains équipements par rapport à d'autres qui sont vétustes", a-t-il ajouté.

Universitariser pour renforcer l'attractivité

Enfin, sur le sujet de l'universitarisation de la Corse, il a rappelé lors du micro tendu que le projet visait à renforcer l'attractivité de l'île pour les praticiens.

L'université de Corse permet depuis 2004 aux étudiants d'effectuer leur première année d'accès aux études de santé à Corte, rappelle-t-on.

Le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) a donné en février un avis favorable unanime à l'ouverture de la deuxième année du diplôme de formation générale en sciences médicales (DFGSM 2) à l'université de Corse dès la rentrée 2025 et de la troisième année (DFGSM 3) à la rentrée 2026, permettant aux étudiants de médecine de mener l'intégralité de leur premier cycle sur l'île (cf dépêche du 13/02/2025 à 16:08).

La création d'un CHU en Corse à l'horizon 2030 fait l'objet d'une proposition de loi, déposée sous la législature précédente par Paul-André Colombani (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires -Liot-, Corse-du-Sud) et adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale en décembre 2024 (cf dépêche du 03/12/2024 à 18:05).

"Le nouveau CHU, ça veut dire que chaque structure de Corse peut s'universitariser", a-t-il expliqué. "C'est pouvoir […] accueillir des professionnels de santé médicaux et paramédicaux en formation et pouvoir attirer des spécialités" qui font défaut en Corse et obligent à aller sur le continent, a fait valoir le ministre.

Pour lui, cela permettra "une amélioration de l'offre de soins sur la Corse" et limitera les coûts de transport.

Dans l'interview à Corse-Matin, il rappelle qu'il y a "aujourd'hui 240 terrains de stage ouverts". "89 internes sont actuellement en Corse et il y a un quota supplémentaire de 15 internes pour novembre identifiés spécifiquement pour une formation en Corse dans les spécialités en tension."

"L'idée, c'est de pouvoir avoir cette universitarisation au sein des centres hospitaliers, mais également en ville avec le déploiement des maîtres de stage", a-t-il poursuivi. "La quatrième année de médecine générale va renforcer l'attractivité des étudiants pour la Corse."

L'universitarisation vise à "fidéliser toute une génération qui fait ses études en Corse, s'y est formée et s'y installe parce qu'on sait très bien qu'on ne s'installe pas là où on n'est jamais passé".

Lundi après-midi, Yannick Neuder devait visiter la maison de santé pluridisciplinaire d'Agliani à Bastia et le laboratoire Stella Mare de l'université de Corse à Biguglia (Haute-Corse) où il devait échanger sur l'universitarisation du territoire insulaire.

Mardi, son programme prévoit l'inauguration de l'espace "activité physique adaptée, santé et diététique" à Porto-Vecchio, puis la visite de la clinique de l'Ospedale dans la même ville. Il doit ensuite participer à un échange avec la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Extrême Sud-Alta Rocca et inaugurer la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) de Sainte-Lucie de Porto-Vecchio.

Enfin, il se rendra à l'hôpital de Bonifacio et assistera à la présentation du projet d'extension de la MSP de Pianotolli (Corse-du-Sud).

cb/nc/APMnews

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BASTIA, 11 août 2025 (APMnews) - Le ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder, a confirmé lundi, lors d'un déplacement en Corse, son soutien au projet global de reconstruction du centre hospitalier (CH) de Bastia, en observant que le financement de l'Etat pour la deuxième phase serait défini quand le projet sera finalisé, soit fin 2026.

Yannick Neuder a commencé son déplacement par une visite de l'hôpital, notamment des urgences et du Samu, et par un échange sur les futurs projets de l'établissement.

Lors d'un micro tendu retransmis sur la chaîne de télévision BFM2, il a déclaré que sa venue visait à "sanctuariser" le projet de l'hôpital bastiais.

Le financement de la première phase de l'opération a été validé en juillet 2024 par l'agence régionale de santé (ARS) Corse à hauteur de 66 millions d'euros (M€) (cf dépêche du 19/07/2024 à 18:48).

Cette phase consistera à déménager le Samu dans des locaux modernisés du site actuel et à construire des bâtiments qui accueilleront les services d'unité de soins de longue durée (USLD), l'Ehpad, la pédopsychiatrie et les services de psychiatrie et de soins médicaux et de réadaptation (SMR), avec leurs plateaux techniques, rappelle-t-on.

"Nous avons [tenu] une réunion très constructive ce matin avec la communauté médicale et paramédicale et la direction pour pouvoir acter un certain nombre de sujets […] extrêmement importants", a relaté le ministre.

Il a expliqué que le conseil municipal avait délibéré en juillet sur le projet et que le préfet avait saisi la présidente du tribunal administratif de Bastia pour "une enquête publique" afin d'"avoir la maîtrise foncière des terrains". "Les commissaires enquêteurs seront nommés d'ailleurs aujourd'hui", avec l'objectif que, "d'ici la fin de l'année, la ville [soit] propriétaire" des 15 hectares de terrain où sera implanté le nouvel hôpital, a-t-il poursuivi.

Cette étape permettra de poser la "première pierre de la première tranche en 2026".

S'agissant de la deuxième phase, il a rapporté qu'"un programmiste [allait] être mandaté pour travailler avec les équipes médicales et paramédicales" afin de construire le projet du nouvel hôpital "sur toute l'année 2026" et de bien "calibrer le besoin".

L'hôpital de Bastia "doit répondre à des enjeux de proximité puisqu'il a un bassin de population important", il "doit faire face à des flux touristiques, notamment l'été" et il constitue un établissement de recours notamment pour les secteurs de Porto-Vecchio et Bonifacio (Corse-du-Sud), a-t-il souligné, en insistant aussi sur l'importance de limiter le nombre de patients devant se faire soigner "sur le continent" ("30.000" par an).

Le ministre espère avoir un "projet bien ficelé sur la fin de l'année 2026 pour pouvoir l'estimer clairement et […] engager le financement qui [lui] correspondra".

Interpellé sur le chiffre de 300 M€ pour l'ensemble du projet, il a répondu que ce serait "à peu près de cet ordre-là" mais qu'il était difficile de donner un chiffre. "Il faut attendre effectivement le projet qui sera, je l'espère, finalisé pour 2026, pour pouvoir ensuite le phaser", avec l'objectif d'avoir un nouvel hôpital d'ici 10 ans.

En attendant le futur hôpital, l'établissement est "aidé" dans ses locaux actuels, a-t-il assuré.

"Il y a eu des projets de réfection sur la pédiatrie, la gynécologie. Il y en a sur la réanimation en cours" pour permettre à l'hôpital de "tenir", continuer d'"absorber une charge importante de soins" et être toujours "attractif pour les professionnels de santé".

Dans une interview à Corse-Matin publiée lundi, il assure qu'il n'y a "aucune remise en question des différentes phases".

Interrogé lors du micro tendu sur la régulation de l'accès aux urgences du CH de Bastia par le 15, Yannick Neuder a observé que cela avait permis de faire baisser le nombre de passages de 130 par jour habituellement à 90.

Pour lui, cette adaptation a été "bien acceptée par la population" et "permet des accueils de façon plus sereine, de meilleure qualité".

Dans Corse-Matin, le ministre a estimé que "le départ de médecins est un sujet qui doit s'appréhender plus largement".

"Il faut aussi une juste répartition des moyens au sein de l'île pour éviter des gradients d'attractivité qui seraient liés à la modernité de certains équipements par rapport à d'autres qui sont vétustes", a-t-il ajouté.

Universitariser pour renforcer l'attractivité

Enfin, sur le sujet de l'universitarisation de la Corse, il a rappelé lors du micro tendu que le projet visait à renforcer l'attractivité de l'île pour les praticiens.

L'université de Corse permet depuis 2004 aux étudiants d'effectuer leur première année d'accès aux études de santé à Corte, rappelle-t-on.

Le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) a donné en février un avis favorable unanime à l'ouverture de la deuxième année du diplôme de formation générale en sciences médicales (DFGSM 2) à l'université de Corse dès la rentrée 2025 et de la troisième année (DFGSM 3) à la rentrée 2026, permettant aux étudiants de médecine de mener l'intégralité de leur premier cycle sur l'île (cf dépêche du 13/02/2025 à 16:08).

La création d'un CHU en Corse à l'horizon 2030 fait l'objet d'une proposition de loi, déposée sous la législature précédente par Paul-André Colombani (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires -Liot-, Corse-du-Sud) et adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale en décembre 2024 (cf dépêche du 03/12/2024 à 18:05).

"Le nouveau CHU, ça veut dire que chaque structure de Corse peut s'universitariser", a-t-il expliqué. "C'est pouvoir […] accueillir des professionnels de santé médicaux et paramédicaux en formation et pouvoir attirer des spécialités" qui font défaut en Corse et obligent à aller sur le continent, a fait valoir le ministre.

Pour lui, cela permettra "une amélioration de l'offre de soins sur la Corse" et limitera les coûts de transport.

Dans l'interview à Corse-Matin, il rappelle qu'il y a "aujourd'hui 240 terrains de stage ouverts". "89 internes sont actuellement en Corse et il y a un quota supplémentaire de 15 internes pour novembre identifiés spécifiquement pour une formation en Corse dans les spécialités en tension."

"L'idée, c'est de pouvoir avoir cette universitarisation au sein des centres hospitaliers, mais également en ville avec le déploiement des maîtres de stage", a-t-il poursuivi. "La quatrième année de médecine générale va renforcer l'attractivité des étudiants pour la Corse."

L'universitarisation vise à "fidéliser toute une génération qui fait ses études en Corse, s'y est formée et s'y installe parce qu'on sait très bien qu'on ne s'installe pas là où on n'est jamais passé".

Lundi après-midi, Yannick Neuder devait visiter la maison de santé pluridisciplinaire d'Agliani à Bastia et le laboratoire Stella Mare de l'université de Corse à Biguglia (Haute-Corse) où il devait échanger sur l'universitarisation du territoire insulaire.

Mardi, son programme prévoit l'inauguration de l'espace "activité physique adaptée, santé et diététique" à Porto-Vecchio, puis la visite de la clinique de l'Ospedale dans la même ville. Il doit ensuite participer à un échange avec la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Extrême Sud-Alta Rocca et inaugurer la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) de Sainte-Lucie de Porto-Vecchio.

Enfin, il se rendra à l'hôpital de Bonifacio et assistera à la présentation du projet d'extension de la MSP de Pianotolli (Corse-du-Sud).

cb/nc/APMnews

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