Alcool éthylique :
Eléments diagnostiques
Tableau clinique de l'ivresse aiguë
Se décrit classiquement en 3 phases
- Phase d'excitation ou de facilitation
- Phase d'incoordination ou d'ivresse. La sensibilité
à la douleur est diminuée d'où la nécessité
d'un examen somatique soigneux
- Phase comateuse
Coma calme hypotonique
avec sphincters relâchés, hypothermie
centrale, polyurie (déshydratation intra et extra cellulaire)
Chez l'enfant
A alcoolémie égale à celle de l'adulte,
les symptômes cliniques sont plus graves avec risque de
convulsions qui précèdent le coma, d'hypoglycémie
(enfant qui vide les verres pendant ou après la fête,
nourrisson frictionné à l'alcool), d'acidose métabolique.
Le terrain de l'intoxiqué
- Chez le buveur chronique ou dépendant
Même pour des taux élevés d'alcoolémie
(> 3 g/L) le sujet peut être conscient. Peuvent survenir
des formes cliniques dites compliquées avec troubles de
la conscience, excitation, amnésie rétrograde,
convulsions, hallucinations (auditives, visuelles, à différencier
du délirium tremens), délire. C'est sur ce terrain
que peuvent survenir des complications neurologiques intracrâniennes,
ce qui impose un examen soigneux de tout éthylique, même
connu de longue date....
- Chez le buveur occasionnel
Des troubles de la conscience peuvent s'observer pour des alcoolémies
moins élevées, < 1,50 g/L.
Cas particulier de l'intoxiqué traité au disulfiram
: syndrome antabuse.
Le tableau se complète par des céphalées,
des vomissements, une vasodilatation généralisée
avec hypersudation, une hyperventilation. La mort peut survenir
par collapsus secondaire grave.
Ecran principal
Notions générales Conduite
à tenir
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019