Ergot de seigle et dérivés
Risques principaux
- Syndrome ischémique des extrémités
- Nécrose tissulaire des extrémités et
gangrène
Points essentiels
- Les alcaloïdes sont responsables d'ergotisme : vasoconstriction
des extrémités
- Intoxication aiguë ou surdosage accidentel
- Intoxication chronique alimentaire ancienne
- Importance des interactions médicamenteuses
- Les alcaloïdes présentent des analogies structurales
avec les amines biogènes
- Risque d'interactions médicamenteuses
- Dihydroergotamine, ergotamine avec :
- Macrolides : contre-indication (par extrapolation à
partir de l'érythromycine : josamycine, clarithromycine,
sauf spiramycine)
- Triptans : contre-indication
- Antiprotéases (indinavir, nelfinavir, ritonavir) : contre-indication
- Inhibiteurs de la reverse transcriptase (delavirdine, efavirenz)
: contre-indication
- Bromocriptine, méthylergométrine, pergolide,
lisuride : déconseillé
- Ergotamine avec bêta-bloquants (propranolol, oxprénolol)
: précaution d'emploi
- Autrefois, épidémies d'ergotisme par la consommation
de seigle parasité par la forme de résistance (sclérote)
d'un cryptogame : Claviceps purpurea Tulasne (mal
des Ardents)
- Il existe des dérivés semi-synthétiques
: dihydroergotamine (DHE), méthysergide, diéthylamide
de l'acide lysergique ou LSD
- Délai moyen d'apparition des signes cliniques : 4
heures en cas d'intoxication aiguë et 10 jours en cas d'intoxication
chronique
- Intoxication aiguë accidentelle, effet indésirable
médicamenteux
- Troubles digestifs
- Hypertension artérielle sévère
- Syndrome ischémique des extrémités
- Syndrome neurologique central avec céphalées,
délire, convulsions, obnubilation, coma
- Coronaropathie aiguë
- Intoxication chronique, d'origine
alimentaire, qui associait :
- Une forme gangréneuse
- Une forme convulsivante
Arrêt de la prise médicamenteuse, recherche d'interactions
- En cas d'ingestion aiguë
- Lors d'une intoxication modérée
- Ischémie périphérique limitée
- Remplissage vasculaire, antalgiques ; héparine à
discuter
- Eventuellement prazosine, captopril ou nifédipine
per os
- Lors d'une intoxication sévère
- Ischémie périphérique sévère
- Nicardipine injectable, héparine ; aspirine à
discuter
- En cas de thrombose : thrombolyse à discuter ; les
inhibiteurs de la glycoprotéine IIb/IIIa pourraient avoir
un intérêt
- Hypertension artérielle
- Modérée : inhibiteur calcique, IEC per os
- Sévère : nicardipine injectable, nitroprussiate
de sodium en perfusion
- Ischémie myocardique
- Dérivés nitrés en perfusion, héparine
- Thrombolyse à discuter ; les inhibiteurs de la glycoprotéine
IIb/IIIa pourraient avoir un intérêt
- Accident vasculaire cérébral
- L'héparine, la thrombolyse, les inhibiteurs de la
glycoprotéine IIb/IIIa peuvent être discutés
en cas de thrombose
- Délires et hallucinations : benzodiazépines
- Convulsions : diazépam
ou clonazépan, phénytoïne, thiopental
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Novembre 2017