Actualités de la SFMU

05/05 2020
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SIGNALE / Indicateur OSCOUR territorialisé : courrier d'information Santé publique France / FEDORU à destination des services d'urgence

Bonjour à tous,

Pour accompagner les décisions de levée du confinement prévu le 11 mai prochain, il a été demandé à Santé publique France de produire quotidiennement un indicateur épidémiologique reflétant la circulation virale au niveau départemental selon différentes catégories, en complément de ceux produits concernant la pression sur l’offre de soin et la capacité opérationnelle (diagnostic virologique et contact tracing – non encore opérationnels).

Dans l’attente de pouvoir disposer de données relatives aux diagnostics virologiques, le taux de passages aux urgences du réseau OSCOUR® pour suspicion de COVID-19 (correspondant à la part d’activité pour suspicion de COVID-19 dans l’activité totale des urgences) est l’alternative qui a été jugée la plus pertinente. Cet indicateur, disponible par département sur une base quotidienne, repose sur des données éprouvées, qui sont sensibles à l’évolution de la dynamique de l’infection, aussi bien à la hausse qu’à la baisse. Ce choix atteste de la qualité des données que vous produisez et mettez à notre disposition depuis de nombreuses années, ce qui nous permet aujourd’hui de produire des indicateurs robustes, choisis pour préparer ce délicat changement de phase de la surveillance épidémiologique.

Ainsi que vous le savez, l’analyse de l’indicateur OSCOUR® au niveau local peut être délicate, pour plusieurs raisons : taux qui fluctue dans les départements où le recours aux urgences est faible,  évolution de numérateur et du dénominateur à prévoir au moment du déconfinement (afflux de patients symptomatiques pour demande de tests , reprise de l’activité toutes causes), sous-estimation liée au faible codage des diagnostics sur certains sites ou surestimation du fait du dépistage en masse de soignants.

Afin de conserver la comparabilité de l’indicateur OSCOUR® avant, pendant et après le confinement, nous vous demandons dans la mesure du possible, de ne pas inclure dans les RPU les tests de dépistage des personnels soignants asymptomatiques, qui ne correspondent pas aux recommandations passées lors de la mise en place de la surveillance fin février (cf message en PJ) et n’ont pas vocation à être intégrés au système de surveillance. Lorsqu’il sont intégrés au flux RPU, ils peuvent conduire à une surestimation à tort de l’indicateur OSCOUR®.

Les autres recommandations, notamment les pratiques de codage que vous avez mises en place depuis le début de la surveillance populationnelle fin février, restent inchangées. Pour rappel, la définition de cas qui amène à l’utilisation d’un codage diagnostique pour suspicion de COVID-19 inclut les cas possibles, probables et confirmés.

Dans tous les cas, l’indicateur fera l’objet d’une analyse de risque contextualisée par la cellule régionale de Santé publique France et l’ARS, en lien avec l’ORU en fonction des situations et d’une mise en perspective avec les autres indicateurs régionaux. C’est l’analyse régionale qui permettra de classer chaque département dans un des trois niveaux de vulnérabilité proposés et sera communiquée à la DGS pour préparation de la carte de synthèse finale.

 

Nous vous invitons à faire remonter à Santé publique France (SursaudHotline@santepubliquefrance.fr) tout évènement ou situation qu’il vous semblerait utile de communiquer.

En vous remerciant de votre collaboration,

 Dr Céline CASERIO-SCHÖNEMANN, Santé publique France

 Dr Agnès BARONDEAU-LEURET et Dr Laurent MAILLARD, FEDORU


La situation autour du COVID-19 est très évolutive avec notamment la circulation du virus dans plusieurs régions italiennes frontalières et sans doute à courte échéance un début de diffusion du virus sur notre territoire.

La phase de confinement est encore d’actualité mais sera probablement amenée à évoluer dans les prochains jours. A ce jour, les recommandations à la population sont toujours d’appeler systématiquement le centre 15 et de ne pas se rendre aux urgences. Ces recommandations semblent actuellement bien suivies.

Néanmoins, en concertation avec la SFMU et la FEDORU, Santé publique France anticipe l’évolution épidémiologique de la situation en initiant la surveillance, via les RPU, des cas possibles d’infection au COVID-19, indépendamment de leur circuit de prise en charge (urgences ou filière spécifique dédiée au COVID-19).

Pour cela, nous vous demandons pourtout patient qui se présenterait aux urgences (ou en filière spécifiquecodant du RPU) et qui répondrait à la définition de cas possible (cf ci-dessous) d’utiliser un code CIM10 particulier en diagnostic associé, en complément de votre diagnostic médical :

-          En 1ère intention : le code U07.1 – maladie respiratoire à Coronavirus 2019 (COVID-19) à il s’agit d’un code « pour usage urgent » a priori disponible dans la majorité des logiciels et auquel a récemment été associé dans la CIM10 un libellé spécifique pour le COVID-19. Il se peut que votre logiciel dispose de ce code sans que le libellé ait été mis à jour ; cela n’empêchera toutefois pas son utilisation.

-          Si le code U07.1 n’est pas disponible, nous vous demandons d’utiliser :

o   le code B97.2 Coronavirus, cause de maladies classées dans d'autres chapitres,

o   ou le code B34.2 Infection coronavirale, sans précision,

o   oule code U04.9 Syndrome respiratoire aigu sévère [SRAS], sans précision que, compte-tenu de la circonstance, nous associerons exceptionnellement au COVID-19.

Nous vous rappelons la conduite à tenir, toujours en vigueur à ce jour. Si le cas est classé comme cas possible, il entraine la mise en place de mesures barrières, le prélèvement du patient et le signalement sans délai à votre ARS.

Cette surveillance concerne donc l’identification de cas possibles (il n’est pas nécessaire d’attendre la confirmation biologique pour coder le cas). Elle ne se substitue pas aux modalités actuelles mais contribue à la surveillance en population générale, en cours de mise en place.

La saisie de l’un de ces codes ne remplace pas mais vient en complément du ou des codes diagnostiques associés à la présentation clinique du patient.

Ces codes feront l’objet d’une analyse quotidienne par Santé publique France dans le cadre du suivi de l'infection par COVID-19.

La définition de cas possible d’infection au COVID-19, jointe à ce mail, est disponible sur le site de l’agence.

Compte-tenu de son évolution rapide en lien avec les zones à risque nous vous engageons à la consulter très régulièrement. Le tableau des zones à risque est accessible via un lien dans la définition de cas.

Nous vous invitons à faire remonter à Santé publique France (SursaudHotline@santepubliquefrance.fr) tout évènement ou situation qu’il vous semblerait utile de communiquer.

En vous remerciant de votre collaboration,

Dr Céline CASERIO-SCHÖNEMANN, Santé publique France

Dr Thibaut DESMETTRE, SFMU

Dr Laurent MAILLARD, FEDORU

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