Alertes Sanitaires
Cas de bilharziose après baignade dans la rivière Cavu (Corse du Sud)
Date de publication sur le site SFMU : 17 juin 2014
Plusieurs cas groupés de bilharziose urogénitale ont été signalés aux autorités sanitaires nationales et régionales en avril. A l’issue des investigations épidémiologiques, il s’avère que les personnes atteintes de bilharzioze, n’avaient pas séjourné dans une zone d’endémie, et qu’elles ont probablement été contaminées au cours d’une baignade, à partir de l’été 2011, dans le Cavu, une rivière de Corse-du-Sud proche de Porto-Vecchio.
La Direction générale de la santé (DGS) a saisi immédiatement le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) pour évaluer les risques et préciser la conduite à tenir. Dès réception de ces avis d’expertise, les recommandations utiles pour le dépistage, et la prise en charge vous seront communiquées.
D’ores et déjà, devant une hématurie microscopique ou macroscopique, il est important d’évoquer le diagnostic de bilharziose à Schistosoma haematobium chez toute personne qui se serait baignée dans ce secteur depuis 2011.
Plusieurs signalements de cas de bilharziose urogénitale ont été reçus en avril pour des personnes s’étant baignées dans la rivière Cavu en Corse du Sud.
Vous serez très probablement sollicités en consultation par des patients résidents ou ayant séjourné dans cette région, qui se sont baignés dans cette rivière et qui nécessiteront une prise en charge adaptée après évaluation de la validité de leur exposition.
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[MISE A JOUR DU 17 JUIN 2014]
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a émis le 23 mai 2014, un avis relatif au diagnostic et au traitement des infections à Schistosoma haematobium.
Cet avis définit, entre autres, la population à risque pour laquelle un dépistage est recommandé. Il s’agit de toute personne ayant eu un contact cutané même bref avec de l’eau (baignade, trempage d’un membre, etc.) de la rivière Cavu en Corse du Sud (proche de Porto-Vecchio) entre 2011 et 2013 sur une période allant de juin à septembre.
Les personnes symptomatiques (hématurie, troubles urinaires) et/ou ayant des expositions répétées (exposition professionnelle par exemple) sont considérées comme prioritaires pour ce dépistage.
Une communication grand public est réalisée ce jour en Corse et au niveau national rappelant en particulier qu’il est important, mais sans caractère d’urgence, de se faire diagnostiquer afin d’éviter des complications à long terme et d’interrompre le cycle parasitaire. Des mesures d’interdiction de la baignade seront mises en place en parallèle pour éviter la survenue de nouvelles contaminations.
Références :
Pour plus d’information : http://www.sante.gouv.fr , dossiers de la santé de A à Z, dossier consacré à la bilharziose.
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