Prunus laurocerasus L.
Rosacées

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Autre appellation

Laurier-cerise.

Risques principaux

Lors d'ingestion massive (contexte suicidaire) : anoxie cérébrale.

Botanique

Notions générales

• Dans un contexte d'intoxication accidentelle, la symptomatologie observée est habituellement bénigne (noyau coriace non rompu)
• Intoxication potentiellement grave dans un contexte d'ingestion volontaire
• Les feuilles et l'amande (noyau rompu) contiennent des hétérosides cyanogénétiques pouvant être à l'origine à fortes doses d'une intoxication cyanhydrique (toxicité théorique à la fois neurologique et respiratoire)
• Hétérosides cyanogénétiques aussi contenus dans les amandes des noyaux et pépins des fruits d'autres rosacées (abricot, pêche, prune, cerise, pomme)

Eléments diagnostiques

Délai d'apparition des symptômes : quelques heures.

• Pulpe du fruit
  • Troubles digestifs (effet laxatif)
• Moins de 5 fruits rompus et croqués
  • Troubles digestifs : nausées, vomissements, douleurs abdominales
  • Asthénie
  • Troubles neurologiques : céphalées, anxiété, vertiges, somnolence, agressivité
  • Troubles cardio-vasculaires : tachycardie sinusale, hypertension artérielle
• Au-delà de 10 fruits rompus et croqués
  • Hypersalivation
  • Troubles neurologiques : faiblesse musculaire, ataxie, convulsions, voire coma (cf. Intoxication cyanhydrique)
  • Dépression respiratoire

Conduite à tenir

• Pour quelques fruits (4 à 5)
  • Traitement symptomatique
  • Surveillance à domicile
  • Consultation médicale : en cas de symptomatologie intense ou persistante
• A fortes doses (au-delà de 10 fruits)
  • Hospitalisation
  • L'efficacité de l'épuration digestive n'est actuellement pas démontrée
    Le lavage gastrique ainsi que l'administration de charbon activé sont à discuter au cas par cas
  • Dans les cas graves, traitement de l'intoxication cyanhydrique (Cyanokit® ou hydroxocobalamine) parfois nécessaire (cf. Intoxication cyanhydrique)