Bêta bloquants :
Conduite à tenir

• Hospitalisation : réanimation symptomatique, oxygénation +++, assistance respiratoire ++
• Epuration digestive
  • L'intérêt du lavage gastrique n'a pas été démontré. Il doit être discuté au cas par cas en fonction de la quantité de toxique(s) ingéré(s), des effets toxiques attendus et du délai écoulé depuis l'ingestion
  • L'intérêt clinique du charbon activé n'a pas été formellement démontré. Son administration en dose unique (50 g pour les adultes, 1 g/Kg pour les enfants) doit être précoce, au mieux dans l'heure qui suit l'ingestion
• Traitement cardiovasculaire - différentes possibilités
  • Atropine 3 mg (0,04 mg/Kg) en IV à renouveler au besoin (peu efficace), après correction préalable de l'hypoxie
  • Isoprénaline en perfusion, agit par compétition au niveau des récepteurs bêta, ce qui peut nécessiter l'utilisation de doses élevées+++ inhabituelles
    Contre-indications : angor, hyperexcitabilité ventriculaire. Attention si cardiotoxiques associés
    ou bien,
  • Dopamine et/ou dobutamine en perfusion : agissent par compétition au niveau des récepteurs bêta, ce qui peut nécessiter l'utilisation de doses élevées +++ inhabituelles
  • Glucagon en bolus de 5-10 mg IV puis 2 à 5 mg/h en perfusion sur 5 à 12 heures, c'est le traitement de choix. Il court-circuite le bloc bêta pour agir directement sur l'adényl-cyclase. Association complémentaire possible glucagon-isoprénaline, glucagon-dobutamine, glucagon-adrénaline.
  • Insuline-glucose
• Entraînement électrosystolique en cas d'échec
• Traitement des convulsions, fréquentes et persistantes malgré la correction de l'hypoxie

Cas particuliers :

• En cas de bloc intra-ventriculaire (bêta bloquant à effet stabilisant de membrane), utilisation possible de sels de sodium molaires
• Torsades de pointes et sotalol : isoprénaline et entraînement électrosystolique après correction de l'hypokaliémie

L'épuration extrarénale n'a aucun intérêt.