Plomb (enfant)
Risques principaux
- Troubles du développement psychomoteur
- Encéphalopathie saturnine, risque de séquelles
cérébrales
- Sources d'exposition
- Peintures d'habitations construites avant 1948, contenant
de la céruse, interdites d'utilisation depuis 1948. Le
jeune enfant ingère des écailles de peinture en
jouant ou inhale des poussières.
- Toxicocinétique
- Résorption digestive de 50% chez le jeune enfant
- Distribution selon trois compartiments :
- Sanguin (demi-vie d'élimination de l'ordre d'un mois),
parenchymateux
- Osseux (demi-vie de l'ordre de 10 ans)
- Intoxication par ingestion d'écailles de peinture
- Le système nerveux central immature est très
sensible aux effets du plomb
- Le saturnisme infantile est une maladie à déclaration
obligatoire depuis 1998
- Atteintes neurologiques
- Encéphalopathie saturnine
- Stagnation des acquisitions, diminution du QI
- Anémie normocytaire ou microcytaire
- Tubulopathie proximale
- Bandes métaphysaires
- Biomarqueurs d'exposition
- Recherche des différentes sources de plomb
- Le développement psychomoteur et staturo pondéral
sont évalués
- La conduite à tenir dépend des résultats
de la plombémie
- Au-dessus de 100 µg/L : enquête environnementale
et contrôle répété de la plombémie
- Au-dessus de 250 µg/L : bilan hospitalier de l'intoxication,
chélation par succimer
(DMSA) si plusieurs plombémies restent à ce
niveau ou en cas d'anémie microcytaire résistant
au traitement martial
- Au-dessus de 450 µg/L : traitement par succimer
(DMSA) seul
- Au-dessus de 700 µg/L (ou en présence de signes
neurologiques) : hospitalisation en urgence pour traitement par
succimer (DMSA) et
EDTA calcique
- Au-dessus de 1000 µg/L (et/ou en présence de
signes neurologiques) : hospitalisation en urgence pour traitement
par BAL et EDTA
calcique
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Novembre 2017