Intérêt de postes de travail avec tapis de marche intégré pour limiter la sédentarité des assistants de régulation médicale: étude prospective randomisée dans un SAMU - Centre 15

Diffusé le 16/10/2020

Caroline Sanchez (1), Samuel Verges (2), Sarah Bernou (3), Olivia Busi (1), Aïna Chalabaev (4), José Labarère (5), Guilllaume Debaty (6)

1. SAMU 38, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France
2. Inserm, Laboratoire HP2, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France
3. SAMU 38 - Centre 15, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France
4. Laboratoire Sport et Environnement Social, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France
5. Quality of Care Unit - TIMC, UMR 5525, CNRS- CIC 1406, INSERM, CHU Grenoble Alpes - Université Grenoble Alpes, Grenoble, France
6. Département of Emergency Medecine - TIMC, UMR 5525, CNRS , CHU Grenoble Alpes - Université Grenoble Alpes, Grenoble, France

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Introduction : La sédentarité est un facteur de risque cardiovasculaire, de pathologies chroniques et de mortalité. Le but de cette étude était de déterminer si la mise à disposition d'un poste de travail avec tapis de marche dans un Samu - Centre 15 augmente le nombre de pas réalisés quotidiennement à 6 mois par comparaison aux conditions de travail usuelles.
Matériel et Méthode : Etude prospective randomisée en ouvert sur deux bras parallèles menée sur 12 mois. L'essai a été précédé d'une période d'observation (run-in) d'un mois avant la randomisation, pendant laquelle ont été recueillis les critères de jugement en l'absence d'intervention.
À l'issue de cette période, les sujets ont été assigné pour une période de 6 mois au groupe intervention (utilisation du tapis de marche avec l'indication de l'utiliser pendant au moins une heure lors de chacune de leurs prises de poste) ou au groupe contrôle (activité usuelle sans utilisation du tapis de marche) par tirage au sort. La randomisation a été stratifiée sur la classe d'âge et le sexe. À l'issue de celle-ci, tous les participants avaient accès librement au tapis de marche pour une durée supplémentaire de six mois.
Le critère de jugement principal était le nombre de pas quotidiens mesuré par actimétrie (comprenant l'ensemble des activités mesurées sur une journée) comparé entre la phase run-in et 6 mois après randomisation. Les critères de jugement secondaires comprenaient l'impact sur la qualité de vie, le stress, les troubles musculo squelettiques, la qualité de prise d'appel.
Le nombre de sujet nécessaire a été évalué à 26, pour montrer une différence de 5000 pas (estimé à 10000 pas dans le groupe intervention) avec un risque alpha égal à 0,05 et une puissance statistique de 0,85.
L'évolution du nombre de pas quotidiens moyen en fonction du bras de l'essai sera analysé à l'aide d'un modèle à ordonnée à l'origine aléatoire pour variable dépendante continue afin de prendre en compte la non-indépendance des observations provenant d'un même participant
Résultats : 32 assistants de régulation médicale (ARM) ont été inclus. 6 ARM ont quitté le service avant la fin de l'étude. Au total l'analyse a été effectuée sur 26 ARM.
Les résultats finaux seront présentés lors du congrès.
Conclusion : Cette étude originale, sur une thématique jamais évaluée dans un centre d'appel d'urgence pourrait permettre d'améliorer de façon significative la qualité de vie des personnels aussi bien au niveau psychologique que physique.
Tags : Régulation activité physique qualité de vie évaluation
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