Facteurs de résistance à l'analgésie par la morphine intraveineuse aux urgences et en SMUR : Étude RESISTE

Diffusé le 16/10/2020

Alicia Gouetta (1), Vincent Bounes (2)

1. Service des Urgences, Hopital Purpan, Toulouse, France
2. Service d'Aide Médicale d'Urgence, Hopital Purpan, Toulouse, France

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Introduction : L'objectif principal de cette étude était de définir des critères prédictifs de résistance antalgique à la morphine chez les patients des structures d'urgences.
Patients et méthodes : Étude prospective, descriptive avec mesures d'association. Les données ont été recueillies à l'aide de questionnaires remplis par les médecins et infirmier(e)s des services d'urgences et du SMUR du CHU de Toulouse, de février à août 2019. Elles ont été analysées par régression logistique selon le critère de jugement principal résistant ou répondeur à l'analgésie par la morphine ; la résistance à l'analgésie par la morphine étant définie comme une absence d'amélioration de la douleur d'au moins 30%.
Résultats : Au total, 226 patients ont été inclus dans cette étude. La morphine était efficace dans 91 % des cas. L'anxiété initiale (OR 1,37 avec IC 95 % [1,01-1,70]) et la consommation chronique de cannabis (OR 8,89 avec IC 95 % [1,71-46,17]) étaient associées à des difficultés d'analgésie par la morphine intraveineuse. En revanche, il n'a pas été retrouvé d'influence de la consommation d'autres toxiques, des caractéristiques de la douleur, de l'existence d'une co-analgésie ou du lieu de prise en charge sur l'efficacité antalgique.
Conclusion : La consommation chronique de cannabis et l'anxiété au début de la prise en charge sont associées à une résistance à l'analgésie par la morphine. La prise en charge de l'anxiété doit donc faire partie intégrante de la stratégie thérapeutique pour les patients douloureux.
Tags : analgésie morphine facteurs prédictifs résistance urgences
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