Immobilisation du bassin dans la prise en charge des traumatisés sévères en pré-hospitalier
Diffusé le 16/10/2020Thomas PAVLOVSKY (1), Benjamin TACHE (1), Enrique CASALINO (2), Daniel Aiham GHAZALI (3, 4)
1. SMUR, CHU Beaujon, Clichy, France
2. Urgences, Bichat, Paris, France
3. Centre de simulation Ilumens, Université Paris-Diderot, Paris, France
4. Urgences - SAMU - SMUR, CHU Bichat, Paris, France
2. Urgences, Bichat, Paris, France
3. Centre de simulation Ilumens, Université Paris-Diderot, Paris, France
4. Urgences - SAMU - SMUR, CHU Bichat, Paris, France
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Introduction : la mortalité des traumatismes pelviens graves est de l'ordre de 8 à 15 %, le décès intervenant notamment après une hémorragie importante. L'utilisation de la ceinture pelvienne permet de stabiliser le bassin instable et de tamponner le saignement. Son utilisation est recommandée, malgré le peu de preuves, dans la prise en charge des traumatisés sévères en pré-hospitalier par un Service Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR). L'objectif de cette étude était d'évaluer les pratiques professionnelles en terme de recours à cette technique d'immobilisation.
Méthode : une étude rétrospective, monocentrique, observationnelle a été réalisée dans un SMUR. L'objectif principal était d'analyser le respect de l'indication de la pose de ceinture pelvienne dans la prise en charge des traumatisés sévères en SMUR. L'objectif secondaire était l'indidence réelle de la fracture du bassin sur la tomodensitométrie. L'analyse statistique a été réalisée avec Statview® (SAS). Les variables catégorielles ont été décrites par l'effectif et pourcentage. Les variables continues ont été décrites par moyenne et écart-type. L'analyse de la concordance a été réalisée avec un test du Kappa de Cohen. L'utilisation anonyme des données informatiques a été validée par la CNIL.
Résultats : 176 dossiers de patients traumatisés sévères ont été analysés dont 86 ont été inclus pour suspicion de traumatisme de bassin et après application de critères d'exclusion. Les patients étaient âgés de 39±22ans. Le sexe ratio H/F était de 0,8. Parmi les 86 patients 16 avaient réellement une fracture (18,6%). Le taux de pose de ceinture pelvienne global était de 11,6% (10 patients sur 86). L'indication de pose d'une ceinture était retrouvée chez 27 patients non immobilisés. Parmi les 16 patients ayant une fracture du bassin documentée par l'imagerie, seulement 8 (50%) ont bénéficié de la pose d'une ceinture pelvienne. La concordance entre la présence de fracture et la pose de ceinture retrouvait un agrément modéré avec un taux de 0,51.
Conclusion : un nombre non négligeable de patients n'a pas bénéficié d'une immobilisation du bassin lors de leur prise en charge alors qu'elle était indiquée. Cette immobilisation est pourtant une étape capitale de la prise en charge des traumatisés sévères en pré-hospitalier. Une formation des équipes SMUR pour la pose de cette ceinture et le rappel des indications semblent indispensables pour assurer la meilleure prise en charge des patients traumatisés sévères.
Méthode : une étude rétrospective, monocentrique, observationnelle a été réalisée dans un SMUR. L'objectif principal était d'analyser le respect de l'indication de la pose de ceinture pelvienne dans la prise en charge des traumatisés sévères en SMUR. L'objectif secondaire était l'indidence réelle de la fracture du bassin sur la tomodensitométrie. L'analyse statistique a été réalisée avec Statview® (SAS). Les variables catégorielles ont été décrites par l'effectif et pourcentage. Les variables continues ont été décrites par moyenne et écart-type. L'analyse de la concordance a été réalisée avec un test du Kappa de Cohen. L'utilisation anonyme des données informatiques a été validée par la CNIL.
Résultats : 176 dossiers de patients traumatisés sévères ont été analysés dont 86 ont été inclus pour suspicion de traumatisme de bassin et après application de critères d'exclusion. Les patients étaient âgés de 39±22ans. Le sexe ratio H/F était de 0,8. Parmi les 86 patients 16 avaient réellement une fracture (18,6%). Le taux de pose de ceinture pelvienne global était de 11,6% (10 patients sur 86). L'indication de pose d'une ceinture était retrouvée chez 27 patients non immobilisés. Parmi les 16 patients ayant une fracture du bassin documentée par l'imagerie, seulement 8 (50%) ont bénéficié de la pose d'une ceinture pelvienne. La concordance entre la présence de fracture et la pose de ceinture retrouvait un agrément modéré avec un taux de 0,51.
Conclusion : un nombre non négligeable de patients n'a pas bénéficié d'une immobilisation du bassin lors de leur prise en charge alors qu'elle était indiquée. Cette immobilisation est pourtant une étape capitale de la prise en charge des traumatisés sévères en pré-hospitalier. Une formation des équipes SMUR pour la pose de cette ceinture et le rappel des indications semblent indispensables pour assurer la meilleure prise en charge des patients traumatisés sévères.
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