Femmes enceintes et arrêts cardiaques extrahospitaliers : contexte et prise en charge
Diffusé le 16/10/2020Valentine Baert (1), N. Sybille Goddet (2), Christian Vilhelm (3), Cyrielle Dumont (4), Pierre-Yves Gueugniaud (5), Carlos El Khoury (6, 7), Hervé Hubert (3), GR-RéAC (8)
1. RESCUe - Registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC), Univ. Lille, CHU Lille, EA2694 - santé publique: épidémiologie et qualité des soins, F-59000 Lille, Lille, France
2. SAMU, AP-HP, Garches, France
3. Registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC), Univ. Lille, CHU Lille, EA2694 - santé publique: épidémiologie et qualité des soins, F-59000 Lille, Lille, France
4. EA 2694 - Santé Publique: épidémiologie et qualité des soins, F-59000, Univ Lille, CHU Lille, Lille, France
5. Pôle anesthésie-Urgences-Réanimation, Hopital Edouard Herriot, Lyon, France
6. EA 7425 HESPER, Université Claude Bernard lyon 1, Lyon, France
7. Réseaux RESCUe et RESUVal, Pôle Médecine et Urgences, CH de Vienne, Vienne, France
8. , Registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC), Lille, France
2. SAMU, AP-HP, Garches, France
3. Registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC), Univ. Lille, CHU Lille, EA2694 - santé publique: épidémiologie et qualité des soins, F-59000 Lille, Lille, France
4. EA 2694 - Santé Publique: épidémiologie et qualité des soins, F-59000, Univ Lille, CHU Lille, Lille, France
5. Pôle anesthésie-Urgences-Réanimation, Hopital Edouard Herriot, Lyon, France
6. EA 7425 HESPER, Université Claude Bernard lyon 1, Lyon, France
7. Réseaux RESCUe et RESUVal, Pôle Médecine et Urgences, CH de Vienne, Vienne, France
8. , Registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC), Lille, France
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Introduction : L'arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) concerne 1/30 000 femmes enceintes. Les recommandations réservent une partie spécifique à cette prise en charge rare et grave. L'objectif de cette étude est de faire une description du contexte, de la prise en charge et du devenir des femmes enceintes victime d'un ACEH.
Matériel et méthodes : Etude descriptive, prospective et multicentrique basée sur les données du registre français des arrêts cardiaques entre juillet 2011 et septembre 2019.
Résultats : Durant l'étude, 103 507 ACEH ont été recensés par le RéAC, 35 672 concernaient des femmes et pour 52, la notion de grossesse était rapportée. La médiane d'âge de ces femmes enceintes est de 30 ans. Dans 71.2% des cas, un témoin était présent au moment de l'ACEH. Il a lieu dans 80.4% des cas au domicile et dans 17.7% dans un lieu public. Pour 20%, l'absence d'antécédent est reportée. Les causes d'ACEH chez la femme enceinte sont : médicales (84.6%), traumatiques (5.8%), intoxications (1.9%) ou noyades (7.7%). Une hémorragie et des convulsions sont fréquemment reportées. Le témoin réanime la victime dans 50% des cas dont 40.4% immédiatement. Les sapeurs-pompiers arrivent en 10 min et initient une réanimation dans 73.1% des cas. Dans près de 75% un défibrillateur est posé avant l'arrivée du SMUR, il choque 13.5% des femmes. Le rythme cardiaque est plus fréquemment non choquable (76.5%), il est choquable pour 15.7% des femmes, 7.8% sont en activité spontanée à l'arrivée du SMUR. Le SMUR arrive en 20 min et entreprend une réanimation dans 98.1% des cas. Des médicaments sont la plupart du temps injectés : adrénaline : 94.2% ; amiodarone : 17.3% ; fibrinolytique :17.6% ; bicarbonates : 9.6% ; expansion volémique : 36.5%. Concernant la survie, 40.4% des femmes enceintes ont une reprise d'activité circulatoire spontanée (RACS) et arrivent en vie à l'hôpital, seule 13.5% d'entre elles sont vivantes à 30 jours (57.1% avec un bon pronostic neurologique). Un obstacle médico-légal est reporté dans 34.6% des cas.
Discussion : l'ACEH chez la femme enceinte est rare et très peu étudié. Les témoins ne réaniment que dans 50% des cas, la réanimation spécialisée semble être en accord avec les recommandations notamment avec l'utilisation des médicaments.
Conclusion : Une demande d'étude sur cette thématique a été formulée par plusieurs équipes et les sociétés savantes. Ces cas rares restent dramatiques et des recherches pour permettre de les prévenir doivent être menées.
Matériel et méthodes : Etude descriptive, prospective et multicentrique basée sur les données du registre français des arrêts cardiaques entre juillet 2011 et septembre 2019.
Résultats : Durant l'étude, 103 507 ACEH ont été recensés par le RéAC, 35 672 concernaient des femmes et pour 52, la notion de grossesse était rapportée. La médiane d'âge de ces femmes enceintes est de 30 ans. Dans 71.2% des cas, un témoin était présent au moment de l'ACEH. Il a lieu dans 80.4% des cas au domicile et dans 17.7% dans un lieu public. Pour 20%, l'absence d'antécédent est reportée. Les causes d'ACEH chez la femme enceinte sont : médicales (84.6%), traumatiques (5.8%), intoxications (1.9%) ou noyades (7.7%). Une hémorragie et des convulsions sont fréquemment reportées. Le témoin réanime la victime dans 50% des cas dont 40.4% immédiatement. Les sapeurs-pompiers arrivent en 10 min et initient une réanimation dans 73.1% des cas. Dans près de 75% un défibrillateur est posé avant l'arrivée du SMUR, il choque 13.5% des femmes. Le rythme cardiaque est plus fréquemment non choquable (76.5%), il est choquable pour 15.7% des femmes, 7.8% sont en activité spontanée à l'arrivée du SMUR. Le SMUR arrive en 20 min et entreprend une réanimation dans 98.1% des cas. Des médicaments sont la plupart du temps injectés : adrénaline : 94.2% ; amiodarone : 17.3% ; fibrinolytique :17.6% ; bicarbonates : 9.6% ; expansion volémique : 36.5%. Concernant la survie, 40.4% des femmes enceintes ont une reprise d'activité circulatoire spontanée (RACS) et arrivent en vie à l'hôpital, seule 13.5% d'entre elles sont vivantes à 30 jours (57.1% avec un bon pronostic neurologique). Un obstacle médico-légal est reporté dans 34.6% des cas.
Discussion : l'ACEH chez la femme enceinte est rare et très peu étudié. Les témoins ne réaniment que dans 50% des cas, la réanimation spécialisée semble être en accord avec les recommandations notamment avec l'utilisation des médicaments.
Conclusion : Une demande d'étude sur cette thématique a été formulée par plusieurs équipes et les sociétés savantes. Ces cas rares restent dramatiques et des recherches pour permettre de les prévenir doivent être menées.
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