Contention externe du bassin en préhospitalier : Evaluation des pratiques professionnelles.

Diffusé le 16/10/2020

Patrice SERRE (1), laurie FRATICELLI (2), clément claustre (3), mylene masson (4), CARLOS EL KHOURY (5, 6), Groupe RESUVal (7)

1. Service d'Accueil des Urgences, Centre hospitalier de Bourg en Bresse, BOURG EN BRESSE, France
2. réseau des urgences de la vallée du Rhône, RESUVal, CH Vienne, Vienne, France
3. réseau RESUVal, centre hospitalier lucien hussel, vienne, France
4. RESCUe RESUVal, CH Vienne, vienne, France
5. urgences, Médipôle, Lyon, France
6. RESCUe RESUVal, CH Vienne, Vienne, France
7. réseau des urgences de la vallée du Rhône, RESUVal, Centre hospitalier de Vienne, vienne, France

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Introduction : Les recommandations de 2017 relatives à la prise en charge des traumatismes pelviens graves dans les 24 premières heures préconisent la mise en place d'une contention externe le plus tôt possible en présence de signe de gravité (douleur spontanée du pelvis, traumatisme pelvien ouvert, association avec une autre lésion traumatique grave, ou des signes d'hémorragie). Notre étude vise à évaluer la pose de contention externe du bassin en préhospitalier, et de décrire le devenir des traumatisés graves du bassin avec ou sans contention externe.
Matériel et Méthode : A partir d'un registre prospectif observationnel, nous avons inclus les patients présentant au moins une lésion grave (score AIS >3) entre 2011 et 2018. Nous avons distingué les patients suspectés ou non de traumatismes du bassin graves en préhospitalier, puis les patients avec ou sans traumatismes du bassin graves avérés au déchocage.
Résultats : Au total, 2321 patients présentaient au moins une lésion grave à la phase préhospitalière, dont 14% suspectés de traumatisme grave du bassin (n=323/2321). Après la prise en charge au déchocage, des lésions graves du bassin étaient retrouvées chez 30% des patients suspectés (96/323) et chez 10% des patients non suspectés (198/1998). Chez les patients présentant une lésion grave du bassin (avérés), seuls 33% avaient bénéficié d'une contention externe du bassin en préhospitalier (n=96/294) Les patients avérés présentaient un score ISS plus élevé que les autres (34 [29;48] vs 25 [20;34], p>0.0001). Hormis l'administration d'acide tranexamique en préhospitalier chez les patients avérés (73% chez les suspectés vs 39% chez les non suspectés, p>0.0001) et un temps de médicalisation plus long (77 minutes [62;116] vs 69 [53.5;101.5], p=0.0165), la mortalité hospitalière ne différait pas significativement (18.75% chez les suspectés vs 20.71% chez les non suspectés, p=0.8122).
Discussion : Même si on observe une nette progression de l'utilisation de la contention externe du bassin (8% en 2011, 25% en 2018), une évolution des pratiques professionnelles tendrait à une plus grande utilisation de la contention externe du bassin et une meilleure identification des patients suspectés à la phase préhospitalière.
Tags : traumatisme bassin contention évaluation
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