Etude TC3A : Intérêt des scanners cérébraux systématiques pour traumatisme crânien léger chez les patients sous anti-agrégants plaquettaires, anticoagulants et anticoagulants oraux directs : Etude prospective chez 840 patients.
Diffusé le 16/10/2020Lucie COLAS (1), Juliette DING (1), Grégory BERTOLOTTI (2), Nicolas THELLIER (3), Jean-François BUDZIK (1), Sébastien VERCLYTTE (1)
1. Imagerie Médicale, Hôpital Saint Vincent LILLE (GHICL), LILLE, France
2. Service d'Accueil des Urgences, Hôpital Saint Philibert (GHICL), LOMME, France
3. Service d'Accueil des Urgences, Hôpital Saint Vincent LILLE (GHICL), LILLE, France
2. Service d'Accueil des Urgences, Hôpital Saint Philibert (GHICL), LOMME, France
3. Service d'Accueil des Urgences, Hôpital Saint Vincent LILLE (GHICL), LILLE, France
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Introduction : Le traumatisme crânien léger (TCL) est un motif de consultation d'urgence fréquent. La SFMU recommande depuis 2012 la réalisation d'un scanner cérébral après TCL chez tout patient traité par anti-agrégants plaquettaires, anticoagulants ou anticoagulants oraux directs (AP/AC/AOD). Ceci implique une augmentation notable du nombre de scanners cérébraux réalisés en urgence et des contraintes d'immobilisation des équipements d'imagerie, de radioprotection et de coût. Une évaluation de ces recommandations était donc pertinente.
Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude prospective observationnelle chez les patients sous AAP/AC/AOD bénéficiant d'un scanner après TCL. Deux neuroradiologues ont évalué en aveugle la présence, le type, le volume et l'évolution lésionnels. La prise en charge thérapeutique, le pronostic et la survenue de complications ont été analysés. Des effectifs et fréquences ont été calculés pour les variables qualitatives et leurs liens étudiés par test de Fisher exact.
Résultats : 840 patients ont été inclus entre Septembre 2016 et Janvier 2018 ; 5,8% présentaient des lésions hémorragiques. 81,6% des lésions étaient de grade I (mineure), 18,4% de grade II (modérée) et aucune n'était de grade III (sévère avec effet de masse régional). Aucune prise en charge chirurgicale et aucun décès n'ont été relevés.
Il n'existait pas de différence d'évolution lésionnelle entre les sujets ayant arrêté ou non leur traitement au décours du TCL. 9,4% des patients ayant arrêté leur traitement ont présenté un évènement thrombotique majeur en cours d'hospitalisation.
Conclusion : L'incidence des lésions hémorragiques était de 5,8%, comparable aux données de la littérature. En revanche, aucune lésion de grade III, aucun décès ou aucune prise en charge chirurgicale n'ont été identifiés. L'adaptation thérapeutique n'avait pas d'incidence sur l'évolution lésionnelle. En revanche, les complications thrombotiques étaient plus fréquentes en cas d'arrêt du traitement.
La réalisation systématique de scanners pour TCL chez les patients sous AAP/AC/AOD apparaît peu rentable en termes de prise en charge thérapeutique et entraîne un ralentissement du workflow de l'imagerie d'urgence. Ces données demandent à être confirmées par des études de plus grande envergure.
Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude prospective observationnelle chez les patients sous AAP/AC/AOD bénéficiant d'un scanner après TCL. Deux neuroradiologues ont évalué en aveugle la présence, le type, le volume et l'évolution lésionnels. La prise en charge thérapeutique, le pronostic et la survenue de complications ont été analysés. Des effectifs et fréquences ont été calculés pour les variables qualitatives et leurs liens étudiés par test de Fisher exact.
Résultats : 840 patients ont été inclus entre Septembre 2016 et Janvier 2018 ; 5,8% présentaient des lésions hémorragiques. 81,6% des lésions étaient de grade I (mineure), 18,4% de grade II (modérée) et aucune n'était de grade III (sévère avec effet de masse régional). Aucune prise en charge chirurgicale et aucun décès n'ont été relevés.
Il n'existait pas de différence d'évolution lésionnelle entre les sujets ayant arrêté ou non leur traitement au décours du TCL. 9,4% des patients ayant arrêté leur traitement ont présenté un évènement thrombotique majeur en cours d'hospitalisation.
Conclusion : L'incidence des lésions hémorragiques était de 5,8%, comparable aux données de la littérature. En revanche, aucune lésion de grade III, aucun décès ou aucune prise en charge chirurgicale n'ont été identifiés. L'adaptation thérapeutique n'avait pas d'incidence sur l'évolution lésionnelle. En revanche, les complications thrombotiques étaient plus fréquentes en cas d'arrêt du traitement.
La réalisation systématique de scanners pour TCL chez les patients sous AAP/AC/AOD apparaît peu rentable en termes de prise en charge thérapeutique et entraîne un ralentissement du workflow de l'imagerie d'urgence. Ces données demandent à être confirmées par des études de plus grande envergure.
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