Quelles ont été les modifications de la pratique des SMUR de France en termes de prise en charge du choc hémorragique d'origine traumatique en préhospitalier depuis les attentats de Paris en 2015 et Nice en 2016?
Diffusé le 16/10/2020Christophe THIERY (1), Isabelle KLEIN (2), Frédérique DUFOUR-GAUME (3), Daniel JOST (2), Bertrand PRUNET (2)
1. Service d'Accueil des Urgences, Centre Hospitalier Emile Durkheim, Epinal, France
2. BSPP, BSPP, Paris, France
3. Institut de recherche biomédicale des armées, Institut de recherche biomédicale des armées, Brétigny-sur-Orge, France
2. BSPP, BSPP, Paris, France
3. Institut de recherche biomédicale des armées, Institut de recherche biomédicale des armées, Brétigny-sur-Orge, France
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Introduction : Les attentats en France de 2015 ont confronté les urgentistes à des blessés par armes de guerre en état de choc hémorragique post traumatique (CHT). Le but principal de l'étude était d'évaluer l'impact des attentats sur les équipements et pratiques des SMUR dans la prise en charge préhospitalière du CHT. Le but secondaire était d'évaluer l'évolution depuis 2015 en termes de formation du personnel médical dans la prise en charge préhospitalière du CHT.
Matériel et méthodes : Évaluation des pratiques professionnelles, multicentrique, à partir d'un questionnaire adressé aux médecins titulaires d'un diplôme d'études spécialisées complémentaire (DESC) en médecine d'urgence ou d'une capacité de médecine d'urgence (CAMU) et exerçant dans un des 370 SMUR de France. Les médecins n'exerçant pas en SMUR avant 2015 ont été exclus. La comparaison de type « avant-après » 2015 a fait appel au test de Chi2 pour les données qualitatives et du test de Student pour les données quantitatives (seuil de significativité fixé à p = 0,05).
Résultats : Sur 672 répondeurs émanant de 209 SMUR, 539 (100%) ont été analysés ; 405 (75,1%) ont déclaré qu'un protocole de prise en charge du CHT était disponible dans leur SMUR après 2015 versus (vs.) 276 (51,2%) auparavant (p > 0,001). L'appareil d'échographe était disponible après les attentats pour 309 (57,3%) smuristes vs. 240 (44,5%) auparavant (p > 0,001) ; 524 (97,2%) ont déclaré disposer de garrots de membres vs. 181 (33,6%) auparavant (p > 0,001). L'acide tranexamique était disponible pour 514 (95,4%) smuristes après vs. 394 (73,1%) auparavant (p > 0,001) ; 370 (68,7%) smuristes ont participé à un exercice de type plan blanc après 2015 vs. 126 (23,4%) avant (p > 0,001).
Sur 672 répondeurs, 482 (71,7%) ont participé après 2015 à une formation de médecine de guerre. Cette formation n'était pas associée à une utilisation plus fréquente de la FAST échographie (p = 0,18), du score "Shock Index" (p = 0,95) ou du garrot de membre (p = 0,14). Mais elle était associée à une utilisation plus fréquente de pansements hémostatiques (p = 0,002).
Conclusion : La période post-attentats est associée une modification des pratiques et de l'équipement des SMUR dans la prise en charge préhospitalière du CHT. Les événements critiques et les crises sanitaires imposent l'adaptation mais aussi l'anticipation de la formation et des équipements des SMUR.
Matériel et méthodes : Évaluation des pratiques professionnelles, multicentrique, à partir d'un questionnaire adressé aux médecins titulaires d'un diplôme d'études spécialisées complémentaire (DESC) en médecine d'urgence ou d'une capacité de médecine d'urgence (CAMU) et exerçant dans un des 370 SMUR de France. Les médecins n'exerçant pas en SMUR avant 2015 ont été exclus. La comparaison de type « avant-après » 2015 a fait appel au test de Chi2 pour les données qualitatives et du test de Student pour les données quantitatives (seuil de significativité fixé à p = 0,05).
Résultats : Sur 672 répondeurs émanant de 209 SMUR, 539 (100%) ont été analysés ; 405 (75,1%) ont déclaré qu'un protocole de prise en charge du CHT était disponible dans leur SMUR après 2015 versus (vs.) 276 (51,2%) auparavant (p > 0,001). L'appareil d'échographe était disponible après les attentats pour 309 (57,3%) smuristes vs. 240 (44,5%) auparavant (p > 0,001) ; 524 (97,2%) ont déclaré disposer de garrots de membres vs. 181 (33,6%) auparavant (p > 0,001). L'acide tranexamique était disponible pour 514 (95,4%) smuristes après vs. 394 (73,1%) auparavant (p > 0,001) ; 370 (68,7%) smuristes ont participé à un exercice de type plan blanc après 2015 vs. 126 (23,4%) avant (p > 0,001).
Sur 672 répondeurs, 482 (71,7%) ont participé après 2015 à une formation de médecine de guerre. Cette formation n'était pas associée à une utilisation plus fréquente de la FAST échographie (p = 0,18), du score "Shock Index" (p = 0,95) ou du garrot de membre (p = 0,14). Mais elle était associée à une utilisation plus fréquente de pansements hémostatiques (p = 0,002).
Conclusion : La période post-attentats est associée une modification des pratiques et de l'équipement des SMUR dans la prise en charge préhospitalière du CHT. Les événements critiques et les crises sanitaires imposent l'adaptation mais aussi l'anticipation de la formation et des équipements des SMUR.
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