Evaluation de la prise en charge des hémorragies graves sous anticoagulants oraux directs aux urgences
Diffusé le 16/10/2020Julien DURAND (1), Stephanie PARAT (2), Jean-Christophe LEGA (3), Yesim DARGAUD (4), Laurent JACQUIN (5), Veronique POTINET (1), Karim TAZAROURTE (5), Marion DOUPLAT (1)
1. Service d'accueil des urgences, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France
2. Pharmacie, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France
3. Médecine interne et vasculaire, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France
4. Unité d'hémostase clinique, Hopital Cardiologique Louis Pradel, Bron, France
5. Service d'accueil des urgences, Hopital Edouard Herriot, Lyon, France
2. Pharmacie, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France
3. Médecine interne et vasculaire, Centre Hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France
4. Unité d'hémostase clinique, Hopital Cardiologique Louis Pradel, Bron, France
5. Service d'accueil des urgences, Hopital Edouard Herriot, Lyon, France
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Introduction : Le Groupe d'Intérêt en Hémostase Périopératoire (GIHP) a publié en 2016 des recommandations concernant la prise en charge des hémorragies graves des patients traités par anticoagulants oraux directs (AOD) dont l'impact a peu été évalué. L'objectif principal était d'évaluer l'adhérence des pratiques par rapport à ces recommandations aux urgences.
Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique sur 3 ans. Ont été inclus les patients traités par AOD et présentant une hémorragie grave selon les critères de l'International Society on Haemostasis and Thrombosis. Les dossiers ont été évalués par un comité d'adjudication qui définissait la présence d'une déviation ou non aux recommandations (pas de réversion, dose inappropriée, utilisation de vitamine K). La mortalité intra--hospitalière à 1 mois des patients était également recherchée.
Résultats : Parmi les 3365 patients admis aux urgences pour hémorragie, 781 étaient sous anticoagulants dont 590 sous traitement par antivitamine K et 136 avaient une hémorragie non grave. Nous avons donc inclus 55 patients sur la période de l'étude. L'âge médian des patients était de 82 ans avec un sex ratio (H/F) de 1,4. La molécule la plus employée était le rivaroxaban (44 patients, 80%) et l'indication était majoritairement la fibrillation auriculaire (47 patients, 85%). Le site hémorragique était principalement digestif (30 patients, 54.5%), suivi des hémorragies intra-craniennes (7 patients, 12.7%). Vingt-et-un (38.2%) patients ont été traités par concentré de complexe prothrombinique avec un délai d'administration supérieur à 3 heures pour 12 (57.1%) d'entre eux et trente-et-un (56.4%) patients ont bénéficié d'une transfusion. Les gestes d'hémostase complémentaires étaient représentés par une endoscopie pour 76.7% des patients et une chirurgie d'hémostase pour 6.7% d'entre eux. Trente-trois (60%) patients présentaient une déviation dans leur prise en charge et concernaient statistiquement plus de patient avec un cancer (F, p=0.04). Il n'y avait pas de différence significative sur la mortalité à 1 mois entre le groupe déviation du protocole et celui sans déviation du protocole.
Conclusion : Les recommandations concernant la prise en charge des hémorragies graves ne sont pas suffisamment appliquées. D'autres études multicentriques et prospectives sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique sur 3 ans. Ont été inclus les patients traités par AOD et présentant une hémorragie grave selon les critères de l'International Society on Haemostasis and Thrombosis. Les dossiers ont été évalués par un comité d'adjudication qui définissait la présence d'une déviation ou non aux recommandations (pas de réversion, dose inappropriée, utilisation de vitamine K). La mortalité intra--hospitalière à 1 mois des patients était également recherchée.
Résultats : Parmi les 3365 patients admis aux urgences pour hémorragie, 781 étaient sous anticoagulants dont 590 sous traitement par antivitamine K et 136 avaient une hémorragie non grave. Nous avons donc inclus 55 patients sur la période de l'étude. L'âge médian des patients était de 82 ans avec un sex ratio (H/F) de 1,4. La molécule la plus employée était le rivaroxaban (44 patients, 80%) et l'indication était majoritairement la fibrillation auriculaire (47 patients, 85%). Le site hémorragique était principalement digestif (30 patients, 54.5%), suivi des hémorragies intra-craniennes (7 patients, 12.7%). Vingt-et-un (38.2%) patients ont été traités par concentré de complexe prothrombinique avec un délai d'administration supérieur à 3 heures pour 12 (57.1%) d'entre eux et trente-et-un (56.4%) patients ont bénéficié d'une transfusion. Les gestes d'hémostase complémentaires étaient représentés par une endoscopie pour 76.7% des patients et une chirurgie d'hémostase pour 6.7% d'entre eux. Trente-trois (60%) patients présentaient une déviation dans leur prise en charge et concernaient statistiquement plus de patient avec un cancer (F, p=0.04). Il n'y avait pas de différence significative sur la mortalité à 1 mois entre le groupe déviation du protocole et celui sans déviation du protocole.
Conclusion : Les recommandations concernant la prise en charge des hémorragies graves ne sont pas suffisamment appliquées. D'autres études multicentriques et prospectives sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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