Etat des lieux objectifs des prises en charges psychiatriques pré-hospitalières du SAMU/SMUR 40.

Diffusé le 16/10/2020

alexandre GACHET (1), Romain BLONDET (1)

1. SAMU/SMUR 40, CH LAYNE, mont de marsan, France

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Introduction : La volonté actuelle des ARS est de définir un dispositif de réponse aux situations d'urgence psychiatrique, en ce sens d'organiser une réponse et un transport adapté. En 2016, 2993 appels au SAMU 40 avaient un motif psychiatrique et 214 ont fait l'objet d'une intervention SMUR. Le cadre législatif est vague, les recommandations scientifiques pauvres et anciennes et des intervenants potentiels (SDIS et ambulances privées) qui se sont désengagés. Il s'avère nécessaire de mettre en place des procédures adaptées à ces situations bien spécifiques. Au préalable nous avons réalisé l'état des lieux objectifs des prises en charges psychiatriques pré-hospitalières du SAMU/SMUR 40 en 2016.
Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude descriptive, observationnelle, rétrospective, au SAMU-SMUR 40 en 2016. Sont inclus les patients dont la prise en charge, classée par l'ARM sous le motif « psychiatrique » a nécessité l'engagement d'un effecteur SMUR. L'objectif principal est de déterminer la valeur ajoutée d'un effecteur médical sur les interventions à caractère psychiatriques. Le critère de jugement principal est le taux de contention et/ou sédation.
Résultats : 92 dossiers analysés, l'âge médian était de 42 ans [25-72], et 60% d'hommes. Le critère de jugement principal, le taux de contention et/ou sédation était de 29% (IC 95% : 20-38) (N =27). Taux de sédation 22% (N=20), taux de contention 20% (N=18). Hospitalisations en centre hospitalier spécialisé : 65% (N=60). Une durée d'intervention médiane de 75 min [53-104]. L'hospitalisation à l'issue de la prise en charge par le SMUR était un facteur de risque de contention et/ou sédation, OR 6,44, IC 95% (1,8-24), p=0,04.
Discussion : L'urgence psychiatrique constitue une part importante de l'activité du SAMU. Notre travail montre que les interventions ne nécessitent que rarement les spécificités d'une équipe SMUR. Le médecin régulateur se retrouve isolé dans l'organisation du transport des patients. Les autres effecteurs, pour des raisons qui leurs sont propres, se désengagent des missions. Afin d'organiser au mieux notre réponse de soins sur le territoire, trois axes de progression sont possibles : Une convention validée par l'ensemble des acteurs, offrant un cadre de bonne pratique validé médicalement, administrativement et juridiquement. Une formation continue pour l'ensemble des effecteurs susceptible de gérer de pathologie psychiatriques aigues. La création d'une équipe mobile de psychiatrie.
Tags : SAMU SMUR psychiatrie
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