Intérêt de l'étude des constantes plaquettaires et du rapport neutrophile/lymphocytes dans le syndrome coronarien aigu

Diffusé le 16/10/2020

Mohamed Amine Kallel (1), Dhouha Bahri (2), Hela Baccouche (2), Khadija Zaouche (1), Hamida Maghraoui (1), Neila Ben Romdhane (2), Kamel Majed (1)

1. Service des urgences, CHU la Rabta, Tunis, Tunisie
2. Service d'hématologie biologique , CHU la Rabta, Tunis, Tunisie

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Introduction :
Le syndrome coronarien aigu représente une cause majeure de mortalité. Les facteurs de risques cardiovasculaires (FRCV) augmentent significativement le risque d'accident thrombotique aigu. Actuellement, les constantes plaquettaires et le ratio polynucléaires neutrophiles/lymphocytes seraient considérés comme marqueur d'un état pré-thrombotique.
L'Objectif de cette étude est d'étudier l'implication des constantes plaquettaires et du ratio polynucléaires neutrophiles/lymphocytes (N/L) dans le syndrome coronarien aigu.
Patients et méthodes :
Il s'agit d'une étude prospective menée durant 2 mois intéressant 35 patients admis au service des urgences pour un syndrome coronarien aigu et 27 sujets témoins appariés en âge et en sexe.
Les critères de non-inclusion étaient les antécédents d'hémopathie et le sepsis évolutif.
Les FRCV ont été recueillis et le caractère transmural ou non transmural de l'ischémie a été évalué sur les données de l'électrocardiogramme.
Les numérations des formules sanguines ont été traitées sur SYSMEX XT-4000 i. Les constantes plaquettaires : numération plaquettaire, volume plaquettaire moyen (VPM) et indice de distribution plaquettaires (IDP) ainsi que le rapport (N/L) ont été comparés entre les 2 groupes.
Résultats :
L'âge moyen des patients était de 64 ans [38-85], le sex-ratio (H/F) était de 1,42.
Parmi les FRCV, l'HTA et le tabac était significativement plus fréquent chez les patients que chez les témoins : respectivement 71,4% versus 44% ; p= 0,015 et 60% versus 22% ; p = 0,003. Les numérations plaquettaires n'étaient pas significativement différentes entre les deux groupes : 254,000 versus 237,257 ; p=0,416. Toute fois les valeurs moyennes du VPM et de l'IDP étaient significativement plus élevés (10,2 versus 10,8 fl avec un p=0,011) et (12,1 versus 10,8 fl avec un p=0,035). Le caractère transmural et non transmural n'était pas corrélé à l'élévation du VPM (10,28 versus 10,99 fl).
Aucune différence significative n'a été noté quant aux rapports neutrophile/lymphocyte : 3,1 versus 6,61 ; p = 0,064, un ratio qui serait incriminé dans la qualité de perfusion coronaire.
Conclusion :
Il existe une association entre paramètres plaquettaires et le statut du syndrome coronarien aigu. Un VPM élevé, dépisté lors d'un examen biologique de routine, pourrait identifier les sujets à haut risque thrombotique.
Tags : Plaquettes syndrome coronarien aigu lymphocyte
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