Les consultations non appropriées aux urgences : étude transversale en Tunisie

Diffusé le 16/10/2020

fadhila issaoui (1), abdennour nasri (2), hanen souari (1), zahra charni (3), rahma trabelsi (3), amine abdelhedi (1), olfa chakroun-walha (2), noureddine rekik (2)

1. service des urgences et samu04, chu habib bourguiba sfax tunisie, SFAX, Tunisie
2. Department of Emergency Medicine, chu habib bourguiba sfax tunisie, sfax, Tunisie
3. service des urgences et samu04 sfax, chu habib bourguiba sfax, tunisie, sfax, Tunisie

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Introduction: Aux services des urgences, plusieurs facteurs influencent la qualité des prestations. Des recours injustifiés peuvent diminuer la qualité de la prise en charge des patients.
L'objectif de notre étude est de déterminer les facteurs associés au recours non approprié à ces services.
Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective, effectué à la salle de triage du service des urgences, à l'aide d'un questionnaire remplis par les médecins de triage durant 5 jours de deux semaines non consécutives (novembre 2018 et janvier 2019) : 2 jours normaux, un samedi, un dimanche et un jour férié.
La définition de la consultation appropriée ou non s'est basée sur la nécessité d'un geste diagnostique et/ou thérapeutique en urgence.
Résultats : nous avons inclus 493 patients, d'âge moyen 39,33± 20,01, un sexe ratio à 1,01, demeurant dans un milieu urbain dans 57 ,2% des cas ayant un niveau socio-économique moyen dans 69,7% des cas. Les consultations ont été plus fréquentes le samedi.
Sur cet effectif, la consultation était inappropriée dans 28,6% des cas (n=141). Les consultants non appropriés étaient de sexe masculin dans 58,1% des cas, majoritairement des élèves et des étudiants, ne disposant pas de couverture sociale dans 23,4% des cas (11,3% pour les consultants appropriés) et consultant l'après-midi et le soir dans 73 % des cas. Le nombre d'accompagnants excède deux dans 47,5% pour tous les patients inclus. Les motifs de consultations étaient essentiellement : une angine, une pathologie psychiatrique, une pathologie traumatique jugée bénigne et une atteinte cutanée. Pour les motifs non médicaux le recours aux urgences était pour : système de permanence (44,7%) p=0,013 ; délivrance des certificats (22%) p>0,001 ; nombre élevé des médecins (19,8%) p=0,001 ; gratuité des prestations (17,02%) p=0,001 et absence de rendez-vous (12,7%) p>0,001. La majorité (92,1% %) des consultants appropriés ressentaient leur état moyennement à très urgent vs 39 % chez les autres ; le délai d'apparition des symptômes était plus court chez les consultants appropriés dépassant les 3 jours chez les autres dans 29,8% des cas
Conclusion : Cette étude a identifié plusieurs facteurs prédictifs d'une consultation non appropriée. Des actions sont à entreprendre pour promouvoir le bon usage du service des urgences et éviter l'altération des qualités de soins.
Tags : enquête consultation inappropriée urgences
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