Prise en charge initiale des patients sans domicile fixe consultant aux urgences pour une douleur thoracique : une étude cas-témoin
Diffusé le 16/10/2020Zoe Semard (1), Anne-Laure Feral-Pierssens (2, 3)
1. , aucun, Lyon, France
2. Service d'Urgence, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, Paris, France
3. UMS 11 Cohorte épidémiologique en population, INSERM, Villejuif, France
2. Service d'Urgence, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, Paris, France
3. UMS 11 Cohorte épidémiologique en population, INSERM, Villejuif, France
Attention, ce média a plus de 5 ans.
Introduction : La population des sans domicile fixe (SDF) présente un taux de mortalité 4 fois plus élevé que celui de la population générale. Les pathologies cardiovasculaires représentent la 2ème cause de mortalité dans cette population dont l'accès aux soins est nettement plus difficile que pour le reste de la population. Les services d'urgence sont leur principale porte d'entrée dans le système de soins. Nous avons souhaité comparer le niveau de prise en charge médicale des patients SDF se présentant aux urgences pour une douleur thoracique non traumatique à celui de la population générale.
Méthode : Etude rétrospective multicentrique cas-témoin incluant tous les patients SDF se présentant aux urgences pour douleur thoracique non traumatique du 01/01/2007 au 30/04/2017. Pour chaque patient SDF, un témoin apparié a été inclus (même motif, âge, sexe, centre). Le critère de jugement principal est le taux de patients bénéficiant d'une démarche diagnostique initiale définie comme optimale (mesure des paramètres vitaux initiaux, examen clinique et électrocardiogramme consignés). Des régressions logistiques multivariées conditionnelles ajustées sur les facteurs de risque et les antécédents cardiovasculaires ont permis de calculer les Odds Ratio avec intervalle de confiance à 95%.
Résultats : n=82 patients SDF ont été inclus (2,7% du nombre total de patients SDF sur la même période). Ils sont 79% d'hommes et leur âge moyen est de 42+/-12 ans. On n'observe pas de différence dans le recours à une démarche diagnostique initiale optimale (OR=0,74; IC 95% 0,35-1,56). En termes de comorbidités, 50% des SDF présentent au moins un facteur de risque cardiovasculaires vs 60% des témoins (p=0,209). En ce qui concerne la prise en charge de la douleur, 7% des patients SDF obtiennent un antalgique versus 21% des témoins (p=0,013). La durée de séjour des malades SDF est plus longue que celle des témoins (480 vs 300, P>0,001).
Conclusion : Les patients SDF se présentent rarement aux urgences pour la survenue d'une douleur thoracique non traumatique. Leur prise en charge diagnostique initiale est comparable à celle des patients non SDF se présentant pour le même motif.
Méthode : Etude rétrospective multicentrique cas-témoin incluant tous les patients SDF se présentant aux urgences pour douleur thoracique non traumatique du 01/01/2007 au 30/04/2017. Pour chaque patient SDF, un témoin apparié a été inclus (même motif, âge, sexe, centre). Le critère de jugement principal est le taux de patients bénéficiant d'une démarche diagnostique initiale définie comme optimale (mesure des paramètres vitaux initiaux, examen clinique et électrocardiogramme consignés). Des régressions logistiques multivariées conditionnelles ajustées sur les facteurs de risque et les antécédents cardiovasculaires ont permis de calculer les Odds Ratio avec intervalle de confiance à 95%.
Résultats : n=82 patients SDF ont été inclus (2,7% du nombre total de patients SDF sur la même période). Ils sont 79% d'hommes et leur âge moyen est de 42+/-12 ans. On n'observe pas de différence dans le recours à une démarche diagnostique initiale optimale (OR=0,74; IC 95% 0,35-1,56). En termes de comorbidités, 50% des SDF présentent au moins un facteur de risque cardiovasculaires vs 60% des témoins (p=0,209). En ce qui concerne la prise en charge de la douleur, 7% des patients SDF obtiennent un antalgique versus 21% des témoins (p=0,013). La durée de séjour des malades SDF est plus longue que celle des témoins (480 vs 300, P>0,001).
Conclusion : Les patients SDF se présentent rarement aux urgences pour la survenue d'une douleur thoracique non traumatique. Leur prise en charge diagnostique initiale est comparable à celle des patients non SDF se présentant pour le même motif.
Voir les médias du dossier/événement :
Urgences 2020
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Podcast
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Recommandations
- Recommandations SFMU
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre
Actualites APM
- [24/06/2025] Première circulaire budgétaire: 900 M€ consacrés à la mise…
- [24/06/2025] La création d'un registre national des cancers entérinée par…
- [24/06/2025] Investissements hospitaliers: dernier "débasage" des crédits des plans…
- [24/06/2025] Campagne budgétaire et tarifaire 2025: près de 600 M€…
- [Toutes les actualités]