Concordance entre la prescription et la prise effective d'antalgiques pour les lombalgies et les cervicalgies aiguës aux urgences
Diffusé le 16/10/2020Émilie Delloye (1), Vanessa Wauters (1), Jean-Bosco Masabarakiza (1), Florence Dupriez (1)
1. Soins d'Urgence, Centres hospitaliers Jolimont, La Louvière, Belgique
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Introduction: La lombalgie et la cervicalgie sont les premières causes de consultation aux urgences pour une atteinte musculo-squelettique dans les pays industrialisés. L'anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) est la molécule de choix pour le traitement et peut être associé à un myorelaxant. D'expérience en Belgique, le traitement prescrit par les médecins urgentistes comporte une association de plusieurs médicaments tels que le paracétamol, un AINS et le tramadol. Le diazepam est prescrit à des fins myorelaxante. En Belgique, la prescription d'antalgiques passe par la prescription de boîtes contenant au moins 10 comprimés. Ce nombre varie selon la spécialité prescrite. Cette étude a pour objectif d'évaluer le nombre de comprimés restant au patient après une antalgie optimale à 10 jours. Méthode : Etude prospective observationnelle multicentrique réalisée dans deux services d'urgence accueillant 50000 et 23000 patients par an. Inclusion de mars 2019 à août 2019. Critères d'inclusion: patient adulte, admis au service des urgences pour lombalgie ou cervicalgie aiguë d'origine musculaire dont le diagnostic est confirmé, retournant au domicile après signature d'un consentement éclairé. A 10 jours de la consultation aux urgences, contact du patient par téléphone. Si asymptomatique, évaluation du nombre de comprimés restant dans les boites par spécialité prescrite. Résultats : 101 patients inclus. 41 patients exclus secondairement (injoignables, traitement non initié, toujours algiques). Uniformisation des mesures par calculs sur pourcentage et non en valeur absolue vu la quantité totale différente pour chaque spécialité prescrite. Moyenne de comprimés restant (CI 95%) : paracetamol 53% (45,7-61,9), AINS 52% (44,4-61,4), tramadol 63% (57,4-76), diazépam 66% (52,8-73,5). Les test d'Agostino et de Wilcoxon ont permis d'obtenir une valeur P inférieure à 0,0001 pour chaque spécialité. Discussion: Le nombre de médicaments restant à disposition du patient après le traitement est significatif pour chaque spécialité. Un biais de sélection vient de l'exclusion des patients toujours symptomatiques et un biais d'information du fait que le patient sait qu'un contrôle du nombre de comprimés restant sera réalisé à 10 jours. Conclusion: Un surplus de comprimés représente un risque d'auto-médication, un surplus de déchet et un investissement financier inutile pour le patient. Une solution serait de prescrire par nombre de comprimés pour une durée déterminée.
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