Mieux identifier les embolies pulmonaires responsables d'arrêt cardiaque permettrait d'optimiser le traitement thrombolytique durant la réanimation cardio-pulmonaire
Diffusé le 16/10/2020François Javaudin (1), Jean-Baptiste Lascarrou (2), Hyacinthe Esquina (3), Valentine Baert (4), Hervé Hubert (5), Brice Leclere (6)
1. Urgences - SAMU, CHU Nantes, NANTES, France
2. Medical Intensive Care Unit, CHU Nantes, Nantes, France
3. Urgences, CHU Nantes, Nantes, France
4. RéAC, Université de Lille, Lille, France
5. Public Health Department EA 2694, University of Lille, Lille, France
6. Service d'Évaluation Médicale et d'Épidémiologie, CHU Nantes, Nantes, France
2. Medical Intensive Care Unit, CHU Nantes, Nantes, France
3. Urgences, CHU Nantes, Nantes, France
4. RéAC, Université de Lille, Lille, France
5. Public Health Department EA 2694, University of Lille, Lille, France
6. Service d'Évaluation Médicale et d'Épidémiologie, CHU Nantes, Nantes, France
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Introduction : L'embolie pulmonaire (EP) est responsable d'environ 3% des arrêts cardio-respiratoires (ACR) extra-hospitaliers. La thrombolyse durant la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) est associée à une meilleure survie lorsque la cause de l'ACR est une EP. Néanmoins une grande partie des EP ne bénéficient pas de thrombolyse au cours de la RCP. Notre objectif était d'identifier les facteurs cliniques associés au diagnostic d'EP lors d'un ACR.
Matériel et Méthode : étude rétrospective, observationnelle et multicentrique à partir de la base de données RéAC. Tous les adultes admis à l'hôpital ont été inclus hormis ceux dont la cause de l'ACR était évidente dès le début de la RCP ou dont les données étaient incomplètes. Le RéAC a été approuvé par le CCTIRS et la CNIL en tant que registre ne nécessitant pas le consentement du patient. Nous avons initialement effectué une analyse univariée puis multivariée, via une régression logistique, en y intégrant les variables dont la valeur de P était > 0,20. Les statistiques ont été réalisées avec le logiciel R v3.6.1.
Résultats : 10402 sujets ont été analysés. La prévalence de l'EP était de 2% avec un âge moyen de 67 ans. Les facteurs associés à l'EP étaient : rythme initial non-choquable (odds ratio ajusté [aOR]=10.4, IC95% [6.4-18.4]) ; antécédent thromboembolique (aOR=6.4, IC95% [2.7-13.6]) ; sexe féminin (aOR=2.0, IC95% [1.5-2.5]) ; antécédent de cancer (aOR=1.6, IC95% [1.0-2.3]) ; âge > 50 ans (aOR=1.5, IC95% [1.1-2.0]) ainsi que l'absence de cardiopathie connue (aOR=1.3, IC95% [1.0-1.7]). La prévalence d'EP était de 22% parmi la population ayant un ryhme initial non-choquable et un antécédent thromboembolique. Elle était de 44% si l'on rajoutait à ces 2 variables un âge > 50 ans.
Discussion : Nous avons retrouvé 2 facteurs majeurs associées à l'EP en tant que cause d'un ACR : le rythme initial non-choquable et l'antécédent thromboembolique. Ils sont également déjà décrits à quelques reprises dans la littérature. Il est à noter toutefois que l'âge jeune est également associé au diagnostic d'EP car cette population est à moindre risque de complications hémorragiques en cas de thrombolyse.
Conclusion : Nous recommandons qu'en cas d'ACR, dont la cause n'est pas évidente, de suspecter une EP dès lors que le rythme initial est non-choquable et qu'il existe un antécédent thromboembolique. Cette population devrait bénéficier d'une thrombolyse pendant la RCP d'autant plus lorsque le sujet est jeune.
Matériel et Méthode : étude rétrospective, observationnelle et multicentrique à partir de la base de données RéAC. Tous les adultes admis à l'hôpital ont été inclus hormis ceux dont la cause de l'ACR était évidente dès le début de la RCP ou dont les données étaient incomplètes. Le RéAC a été approuvé par le CCTIRS et la CNIL en tant que registre ne nécessitant pas le consentement du patient. Nous avons initialement effectué une analyse univariée puis multivariée, via une régression logistique, en y intégrant les variables dont la valeur de P était > 0,20. Les statistiques ont été réalisées avec le logiciel R v3.6.1.
Résultats : 10402 sujets ont été analysés. La prévalence de l'EP était de 2% avec un âge moyen de 67 ans. Les facteurs associés à l'EP étaient : rythme initial non-choquable (odds ratio ajusté [aOR]=10.4, IC95% [6.4-18.4]) ; antécédent thromboembolique (aOR=6.4, IC95% [2.7-13.6]) ; sexe féminin (aOR=2.0, IC95% [1.5-2.5]) ; antécédent de cancer (aOR=1.6, IC95% [1.0-2.3]) ; âge > 50 ans (aOR=1.5, IC95% [1.1-2.0]) ainsi que l'absence de cardiopathie connue (aOR=1.3, IC95% [1.0-1.7]). La prévalence d'EP était de 22% parmi la population ayant un ryhme initial non-choquable et un antécédent thromboembolique. Elle était de 44% si l'on rajoutait à ces 2 variables un âge > 50 ans.
Discussion : Nous avons retrouvé 2 facteurs majeurs associées à l'EP en tant que cause d'un ACR : le rythme initial non-choquable et l'antécédent thromboembolique. Ils sont également déjà décrits à quelques reprises dans la littérature. Il est à noter toutefois que l'âge jeune est également associé au diagnostic d'EP car cette population est à moindre risque de complications hémorragiques en cas de thrombolyse.
Conclusion : Nous recommandons qu'en cas d'ACR, dont la cause n'est pas évidente, de suspecter une EP dès lors que le rythme initial est non-choquable et qu'il existe un antécédent thromboembolique. Cette population devrait bénéficier d'une thrombolyse pendant la RCP d'autant plus lorsque le sujet est jeune.
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