Étude épidémiologique des intoxications aiguës aux urgences
Diffusé le 16/10/2020Yassmine Walha (1), Héla Ben Turkia (1), Amira Békir (1), Saber Goubâa (1), Syrine Keskes (1), Ahlem Azouzi (2), Faten Bouazizi (1), Sami Souissi (1, 3)
1. urgences et SMUR, Hopital régional de Ben Arous, tunis, Tunisie
2. urgences et SMUR, Hopital regional de Ben Arous, Ben Arous, Tunisie
3. , Faculté de médecine de Tunis, tunis, Tunisie
2. urgences et SMUR, Hopital regional de Ben Arous, Ben Arous, Tunisie
3. , Faculté de médecine de Tunis, tunis, Tunisie
Attention, ce média a plus de 5 ans.
Introduction :
L'épidémiologie de l'intoxication aigue (IA) accidentelle ou volontaire aux urgences varie d'un pays à un autre et dépend des conditions socio-économiques et des toxiques disponibles.
L'établissement du profil épidémiologique permet d'adapter les protocoles thérapeutiques et les mesures préventives.
Objectif :
Etudier les caractéristiques épidémiologiques et évolutives des patients admis aux urgences pour une intoxication aigue.
Méthodes :
Etude prospective sur 6 ans. Inclusion des patients de plus de 16 ans admis aux urgences pour IA. Non inclusion: IA par monoxyde de carbone, alcool et caustiques.
Analyse des caractéristiques démographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives.
Résultats :
Inclusion de 462 patients. Sex-ratio=0,27. Age moyen=27+/-12 ans. L'IA était volontaire dans 92% des cas. Les antécédents psychiatriques et de tentative de suicide antérieure ont été notés chez respectivement 26% et 20% des cas avec la nécessité d'une hospitalisation en réanimation chez 4%. Le délai de consultation médian était de 2 heures. L'anamnèse était contributive pour identifier l'agent toxique dans 89% des cas.
Les toxiques en cause étaient n (%): les médicaments 396(86), les pesticides 66(14).
Les classes médicamenteuses les plus utilisées étaient (%) : psychotropes (36), antalgiques (30), cardiotropes (10) et antihistaminiques (7). L'intoxication polymédicamenteuse était rapportée chez 40% des malades.
L'examen clinique a permis d'identifier un toxidrome dans 26% des cas. Les principaux toxidromes retrouvés (%) : anticholinergique (29), cholinergique (20) et opioïde (11).
La prise en charge initiale aux urgences était basée sur: la décontamination digestive par charbon activé (18%) et/ou le lavage gastrique (16%), l'assistance respiratoire (11%) et l'administration d'un antidote (10%).
L'évolution était favorable dans 81 % des cas. L'admission en unité de soins intensifs était nécessaire chez 19 % des patients. Trois cas de décès aux urgences ont été notés.
Conclusion :
Les IA vues aux urgences sont le plus souvent volontaires et intéressent des femmes jeunes. L'agent causal est un médicament dans 89% des cas. Le traitement est symptomatique et le recours aux antidotes est rare.
L'épidémiologie de l'intoxication aigue (IA) accidentelle ou volontaire aux urgences varie d'un pays à un autre et dépend des conditions socio-économiques et des toxiques disponibles.
L'établissement du profil épidémiologique permet d'adapter les protocoles thérapeutiques et les mesures préventives.
Objectif :
Etudier les caractéristiques épidémiologiques et évolutives des patients admis aux urgences pour une intoxication aigue.
Méthodes :
Etude prospective sur 6 ans. Inclusion des patients de plus de 16 ans admis aux urgences pour IA. Non inclusion: IA par monoxyde de carbone, alcool et caustiques.
Analyse des caractéristiques démographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives.
Résultats :
Inclusion de 462 patients. Sex-ratio=0,27. Age moyen=27+/-12 ans. L'IA était volontaire dans 92% des cas. Les antécédents psychiatriques et de tentative de suicide antérieure ont été notés chez respectivement 26% et 20% des cas avec la nécessité d'une hospitalisation en réanimation chez 4%. Le délai de consultation médian était de 2 heures. L'anamnèse était contributive pour identifier l'agent toxique dans 89% des cas.
Les toxiques en cause étaient n (%): les médicaments 396(86), les pesticides 66(14).
Les classes médicamenteuses les plus utilisées étaient (%) : psychotropes (36), antalgiques (30), cardiotropes (10) et antihistaminiques (7). L'intoxication polymédicamenteuse était rapportée chez 40% des malades.
L'examen clinique a permis d'identifier un toxidrome dans 26% des cas. Les principaux toxidromes retrouvés (%) : anticholinergique (29), cholinergique (20) et opioïde (11).
La prise en charge initiale aux urgences était basée sur: la décontamination digestive par charbon activé (18%) et/ou le lavage gastrique (16%), l'assistance respiratoire (11%) et l'administration d'un antidote (10%).
L'évolution était favorable dans 81 % des cas. L'admission en unité de soins intensifs était nécessaire chez 19 % des patients. Trois cas de décès aux urgences ont été notés.
Conclusion :
Les IA vues aux urgences sont le plus souvent volontaires et intéressent des femmes jeunes. L'agent causal est un médicament dans 89% des cas. Le traitement est symptomatique et le recours aux antidotes est rare.
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